Clara Malraux (d'origine juive Clara Goldschmidt) fuit la zone occupée avec sa fille Florence. Elles ont logé à Toulouse, dans une pièce en sous-sol, manquant de nourriture, ayant froid...

En 1943, elles s'intallent dans une villa à Montauban avec Madeleine Lagrange (veuve de Léo Lagrange)

La première fois que nous nous sommes rendues à Montauban pour voir notre nouvelle demeure, Flo a dit devant une villa au fond d'un square: "Je voudrais que ce soit là." Comme dans un conte de fées, son souhait s'est réalisé. Madeleine et son fils Serge occupent chacun une pièce. Flo et moi une autre. Nous disposons d'une salle à manger commune, d'une cuisine, d'une salle de bains -c'est merveilleux. Notre fenêtre donne sur des pommiers, un peu plus loin sur une ferme où, la nuit tombée, on nous remet en secret un litre de lait. Les voisins sont gentils, leurs enfants jouent avec ma fille au retour de l'école. A l'angle du passage vit un couple, lui employé dans une pharmacie, elle autrefois femme de ménage et jardinière de son petit arpent, l'un et l'autre socialistes et, j'en suis sûre résistants: de temps à autre, elle nous rend des services qui impliquent que nous sommes du même bord. D'ailleurs de ce bord, tout le monde semble être ici. Le soir, chaque maison vibre au grésillement censé couvrir l'émission de Londres "Les Français parlent aux français" [....]

Nous ne mourons plus de faim, c'est incroyable. A nos yeux, ce Montauban de restriction et de pénurie apparaît comme un pays de cocagne, nous avons bien fait de nous y installer tous les quatre.

... Et pourtant j'étais libre Clara Malraux

Il y a des plaques concernant les hommes, tels Michel Debré, André Chamson, Léo Hamon.

Mais je n'ai rien vu concernant les femmes recueillant et transmettant des informations, transportant sous leurs jupes des tracts, des billets..., cachant du matériel et des résistants recherchés...

Dans la préface du livre François Nourissier écrit:

Après avoir, pendant vingt ans, connu aux côtés d'André Malraux une vie d'amour et d'aventures, Clara Malraux se retrouve seule au lendemain de la défaite de 1940. Elle plonge dans la Résistance et y engage sa fille, la petite Florence. Sa lutte clandestine est un mélange de tragique et de comique, de saugrenu et de courage.