• Marguerite MALRIEU et Maurice CAVALIER

    MALRIEU Marguerite Marie Solange Emilienne dite Margot... fille de Victor MALRIEU

    n'est pas née à Montauban.

    J'avais cependant un indice: je savais qu'elle était morte dans un camp de concentration.Internet m'a permis de la retrouver.

    Cavalier, née Malrieu (Marguerite) le 18 juillet 1898 à Châteauroux (Indre), décédée le 20 février 1945 à Ravensbrück (Allemagne).

    source

     

    25 028 noms de femmes déportées à Ravensbrück. Elle comporte de 24,9 % de Polonaises, 19,9 % d'Allemandes, 15,1 % de Juives, 15 % de Russes, 7,3 % de Françaises, 5,4 % de Tziganes et 12,4 % d'autres origines, réparties dans les catégories suivantes : 83,54 % de politiques, 12,35 % d'anti-sociaux, 2,02 % de criminels, 1,11 % de Témoins de Jéhovah, 0,78 % de « hontes de la race » et 0,2 % d'autres cas. Cette liste est l'un des rares documents sauvés de la destruction qui précède la fuite des SS devant les forces alliées par les Mury, un groupe clandestin de scoutes polonaises formé au camp dans le but de fournir de la nourriture et des soins médicaux aux détenues les plus faibles.

    Les prisonnières de Ravensbrück sont l'objet de sévices permanents, battues, astreintes au travail et assassinées lorsqu'elles n'en sont plus capables, pour un acte de rébellion ou sans raison particulière. Les prisonnières jugées inaptes au travail sont tuées par balle jusqu'en 1942. Après cette date, elles sont transférées à Auschwitz et vers d'autres centres d'extermination. Plusieurs sont exécutées à l'infirmerie du camp par injection létale.

    source Wikipédia

     

    J'ai trouvé sa naissance à Chateauroux et son mariage à Montauban avec Louis Maurice Clément Ferdinand. CAVALIER le 6 avril 1926. Au moment de son mariage, Marguerite est répétitrice au collège de jeunes filles d'Avranches dans la Manche et son époux Maurice est commis d'économat au lycée de garçons de Marseille. Ils ont tous les deux leur famille à Montauban.

    En 1943, Marguerite et Maurice sont à Paris. Ils sont dans la Résistance.

    En cherchant sur Internet, j'ai trouvé ceci :

     

    Jean Pivet ("Michel"), qui travaillait au contrôle du ravitaillement (rue Mabillon), confectionna des faux papiers pour les aviateurs alliés ; il fut aidé en cela par Maurice Cavalier. En novembre 1943 le Dr Porcher prit la direction du secteur imprimerie de Shelburn.

     

    Le jour du débarquement, Marguerite et Maurice sont arrêtés, emprisonnés à Fresnes puis déportés en août. De nombreux résistants ont été arrêtés et déportés après la débarquement.

    Marguerite est  conduite au komando de Torgaü, où elle refuse de travailler dans les usines d'armement. En représaille elle est envoyée à Kustrin où elle travaille à niveler les pistes d'atterrissage, attelée à un rouleau.

    Devant l'avancée russe, les SS se sont enfuis. Les femmes ont eu l'espoir de voir arriver l'armée russe, mais les SS sont revenus et les ont transférées à Ravensbruck. Marguerite y serait morte autour du 20 février. (source Poids brut, carnet de guerre 39-40 Jean Malrieu)

    57474 (Ra)

    CAVALIER

    Marguerite

    F

    18/08/1898

    ?

    F

    Tor,Ra

    DCD

    ?

    Ravensbrück

     

     J'ai lu ce livre de Germaine Tillion qui décrit la vie dans le camp de Ravensbruck: C'est inimaginable.

    La faim, la soif, le froid, les maladies, l'épuisement, les expériences médicales,  les chambres à gaz, les fusillades (jugées plus économiques)...

    Marguerite Malrieu, fait partie de ces anonymes victimes de la terreur nazie

     

    Maurice CAVALIER a été déporté à Dora et il est décédé à Ellrich le 13 janvier 1945.("Ce Kommando, dépendant du camp de Dora, est constitué de bâtiments abandonnés d'une fabrique, avec un vaste terrain en friche, au sud de la ligne de chemin de fer de Herzberg à Nordhausen, à hauteur de la gare de la petite ville d'Ellrich. Entre mai et septembre 1944, on évacue vers Ellrich des milliers de détenus pour travailler sur des chantiers dépendants du ""Sonderstab Kammler"", qu'il s'agisse du creusement de galeries souterraines ou de tous les travaux de génie civil en surface.")

    77183 (Bu)

    CAVALIER

    Maurice

    M

    29/10/1895

    Montauban (82)

    F

    Do(El)

    DCD

    12/01/1945

    Ellrich

     http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.264.

    Dans le site ci-dessus en lien, vous pouvez retrouver un déporté, écouter quelques témoignages.

    Dans les registres d'état civil AD82 en ligne, on peut lire, en marge de l'acte de naissance de Maurice:

        

    et à la fin du registre: 


    Les familles vivront quelques temps avec l'espoir de les voir revenir. Hélas Marguerite et Maurice n'ont pas survécu. Jean Malrieu, le frère de Marguerite a écrit un beau poème "litanie" sur les femmes déportées. Je ne le trouve pas sur Internet et je ne me sens pas autorisée à le reproduire, le livre dans lequel il figure étant protégé par un copyright.

     

    et pour finir, une partie de la généalogie de Maurice Cavalier à Montauban:

     

     Jean †1837 & Marie TIROUX

        charron

    o Louis Augustin 1798-1870 &1839 Marie FRAYSSE
         cocher
    o Louis Arthur 1843- &1868 Justine Clémentine ALMAYRAC 1850-
         voyageur de commerce, négociant 
    o Paul Louis Augustin 1869- &1893 Gabrielle Louise Germaine Jeanne CALVET 1875-
       économe au lycée de Toulouse 
    o Louis Maurice Clément Ferdinand 1895-1945 &1926 Marguerite Marie Solange Emilienne MALRIEU 1898-1945 

     

    Pour écrire cet article j'ai consulté, outre le livre sur Ravensbruck:

     

     

     

    Et prochainement une suite avec Robert Emmanuel Jean MALRIEU... C'est l'article que j'avais envisagé d'écrire au début, lorsque qu'en faisant mes recherches, j'ai trouvé son père et sa soeur

     

    Martine

    Yahoo!

  • Commentaires

    1
    hahoi
    Lundi 13 Mai 2019 à 09:12

    Quelle destinée ....arrêtés le jour du débarquement et morts juste avant la libération des camps !

    Ont ils eu des enfants ?

    Annick

      • Lundi 13 Mai 2019 à 10:08

        non, pas d'enfants à ma connaissance.

        Ils sont hélas nombreux ceux qui ont connus la même destinée. Il y a eu beaucoup d'arrestations en juin 44 et des trains bondés sont partis pour les camps. Ceux qui n'étaient pas des "notoriétés", comme eux, ne pouvant pas servir de monnaie d'échange, et qui étaient attachés à leur conviction n'avaient aucune chance. Sauf s'ils arrivaient à s'évader (mais il ne fallait pas être repris).

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