•  

    Dans les Penchenat de Montech j’ai rencontré  "le caporal"

    Voilà des extraits de son acte de mariage .

    le 22 avril 1810 se marie à Montech Bernard Penchenat 37 ans…

    Caporal retraité en l'an cinq du quatrième régiment d'infanterie de ligne.

    Les époux ont été choisis le quatorze du courant par la commission nommée à cet effet par Mr le Sous-Préfet de cet arrondissement le quatre de ce mois conformément aux dispositions du décret impérial du vingt cinq mars dernier

    et Marquese Bonhomme 27 ans … dotée par sa majesté l'Empereur.

     

     

    Voilà l’ explication:

     

       

     Pour récompenser ses soldats, Napoléon, à l'occasion de son remariage avec Marie-Louise d'Autriche, eut une étrange idée : Trouver dans le pays des filles à marier pour 6000 de ses anciens soldats ! Il publia le 25 mars 1810 le décret suivant : Six mille militaires en retraite, ayant fait au moins une campagne, seront mariés le 22 avril prochain avec des filles de leurs communes, auxquelles il sera accordé une dot de douze cent francs pour Paris, de six cent francs dans le reste de l'Empire.

     

    Mariage arrangé ?

    Le couple aura 5 enfants  

    Marqueze BONHOMME décédera le 22 janvier 1847 à Montech à l'âge de 64 ans

    et Bernard PENCHENAT le 18 juin 1860 à Montech à l'âge de 87 ans 

    Je l’ ai fait mettre dans la base FranceGenWeb qui recense ces mariages

    Simone

    Le lundi 2 avril 1810, au Louvre, Napoléon 1er (40 ans) épouse en grande pompe l'archiduchesse Marie-Louise (18 ans).

    Marie-Louise est la fille de l'empereur d'Autriche et la petite-nièce de la reine Marie-Antoinette, celle-là même qui fut guillotinée. Le mariage scandalise les nostalgiques de la Révolution, y compris beaucoup de fidèles de l'empereur.

    Mais Napoléon y voit une ardente nécessité. En premier lieu pour obtenir l'héritier que Joséphine, la première impératrice, a été inapte à lui donner. En second lieu, pour unir sa dynastie naissante aux familles régnantes d'Europe.

    Après un divorce d'avec Joséphine et l'échec d'un projet de mariage avec une soeur du tsar, Napoléon s'est résolu à accepter l'offre de son ancien ennemi, l'empereur d'Autriche. «J'épouse un ventre !», dit-il pour s'excuser.

    Le mariage est conclu par procuration, avant que Marie-Louise quitte Vienne pour Paris le 13 mars 1810.

    L'empereur ne se contient pas et galope à sa rencontre. Dès le soir du 27 mars, à Compiègne, il initie sa jeune épouse à ses devoirs conjugaux sans attendre la célébration officielle du mariage. Le lendemain, béat, il glisse à son aide de camp : «Mon cher, épousez une Allemande, ce sont les meilleures femmes du monde, douces, bonnes, naïves et fraîches comme des roses !»

    source https://www.herodote.net/2_avril_1810-evenement-18100402.php 

     

    Les conditions concernant les futurs époux sont examinées par des commissions locales agissant sous le contrôle des préfets. Le futur époux doit avoir mené au moins une campagne et avoir eu un comportement irréprochable. L'épouse est choisie dans une liste de filles non mariées, préférablement, mais non nécessairement, d'ancienne noblesse, orphelines ou jouissant d'une rente de plus de 50 000 francs et, surtout de la « meilleure réputation ». Après établissement d'une liste des militaires « pouvant avoir à ce bienfait », chaque commission vérifie les droits, pièces de service, congé de retraite, appartenance à la commune. On privilégie les états de service brillants et les militaires ayant été blessés au combat augmentent leur chance d'être choisis. Dans certaines communes, il est parfois difficile de trouver des grognards volontaires au mariage, et dans d'autres, ce décret peut aussi être une aubaine.

    source https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_de_6_000_soldats_de_l%27Empire

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  • J'ai commencé à faire des recherches sur ma généalogie familiale à partir de la découverte de l'histoire d'Ernest Joseph AVY (voir article). Mais je ne savais pas comment m'y prendre. Je n'imaginais pas toutes les ressources que j'allais trouvé sur Internet (registres paroissiaux et d'état civil numérisés par exemple)

    Mon compagnon me suggère de regarder aussi la base Léonore. Je tape le patronyme AVY et voilà que je trouve un Adrien Maurice AVY (chevalier le 15 août 1854. date(s) du dossier : 1852-1854). Je découvre sa date et lieu de naissance et sa date et lieu de décès.

    Né à Cavaillon en 1792 d'une famille de propriétaire cultivateur. Marié à Cavaillon en septembre 1813 avec Marie Rose CAVALIER (elle aussi issue d'une famille d'agriculteur de Cavaillon). Deux enfants naissent à l'Isle-sur-la-Sorgue de cette union Joseph et Adrien François en 1822.

    En février 1825, Marie Rose CAVALIER décède au lieu de Pech Boyé à Montauban où la famille réside. La famille s'est donc installée entre 1822 et 1825 dans le Tarn et Garonne.

    Adrien Maurice AVY se remarie en 1829 à 36 ans à Montauban avec Jeanne DOMPEYRE (19 ans fille d'un ancien employé des convois militaires, aubergiste rue Gilaque à Montauban à partir de 1815). Au moins deux enfants naîtront de cette union:

    Joseph Maurice AVY en 1832 à Saint Emilion (Gironde) et Françoise Anne AVY en 1841 à Corbarieu. Je n'ai pas exploré tellement plus loin.

    Pour récapituler Adrien Maurice AVY est à

    l'Isle-sur-la-la Sorgue (84) jusqu'en 1822 environ

    Montauban (Pech Boyé) (82) jusqu'en 1825 ou 1829

    Saint Emilion (33) en 1832

    Corbarieu(82) en 1841 

     En 1854, il est à Labastide Saint Pierre

    Il décédera à Labastide Saint Pierre en 1860.

    Ce qui est intéressant c'est que le dossier de Légion d'Honneur contient de nombreuses pièces qui peuvent donner des renseignements sur l'agriculture dans la région de Labastide Saint Pierre.

    J'ai l'impression, en lisant tous les documents qu'Adrien Maurice AVY cherchait un endroit pour s'implanter. Il a visité de Tarn et Garonne, a fait un passage en Gironde (peut-être voulait-il devenir viticulteur) et il s'est posé à Labastide Saint Pierre à la Claux.

    Dans son dossier, on trouve sa lettre de demande, s'il n'a pas demandé les services d'un écrivain public, il s'exprime correctement et il a l'écriture rapide de quelqu'un qui maîtrise le geste.

    Il faut voir aussi que nous sommes en 1853, Napoléon III est au pouvoir, il tient à développer l'industrie et l'agriculture. Il y a peut-être eu à ce moment là des cultivateurs entreprenants qui ont pu bénéficier d'aide de l'Etat pour développer certaines cultures.

    Maurice Adrien écrit ceci dans sa lettre:

    Agriculteur de père en fils, arrivé à Montauban en  1823, devenu fermier d’un bien contenant 128 ha, Ayant importé de mon pays natal Cavaillon (vaucluse) la culture de la garance et du murier que j’ai cultivé avec succès, j’ai donné la plus grande attention à la plantation, à la taille et aux soins que réclame le murier.

     

    La garance est une plante dont on récolte les rhizomes qui peuvent faire jusqu’à 80 cm de long. Les racines et les rhizomes (tiges souterraines) contiennent de l'alizarine et de la purpurine, qui ont la propriété de donner aux tissus une belle couleur rouge. Les uniformes de l'armée française l'employaient abondamment jusqu'à la Première Guerre mondiale. Cette teinture naturelle a été remplacée par des colorants synthétiques. La culture de la garance est très ancienne : elle est attestée depuis plus de 3000 ans en Inde. Le village d'Althen-des-Paluds (Vaucluse) fut un centre de la culture de la garance en France au xixe siècle.

    En 1829Charles X impose au troupier français le pantalon et képi rouge garance afin de favoriser la culture française de la garance et d'avoir une couleur moins salissante que le blanc7. Son usage sera abandonné lors de la Première Guerre mondiale, fin 1914, au profit de l'uniforme bleu horizon, moins voyant.

    En 1839, on compte cinquante moulins à garance en Vaucluse, alors qu'il n'y avait que dix moulins sur la Sorgue en 1804. Le Vaucluse, certaines années, générera jusqu'à 65 % de la garance au niveau mondial. À partir de 1860, plusieurs grandes crises (terres surexploitées, baisse de qualité, etc.) touchent cette culture de plus en plus concurrencée par les progrès récents de la chimie, notamment par la synthèse de l'alizarine à la fin du xixe siècle produit par l'entreprise allemande BASF qui sera utilisée à la place du produit naturel dans les uniformes français

    source Wikipédia

     Adrien Avy a importé cette culture dans le Tarn et Garonne et d’après le tableau ci-après trouvé sur Internet, il devait être le seul sur le Tarn et Garonne à faire cette culture. Je ne sais pas s’il avait sur place un moulin pour moudre les rhizomes. Peut-être utilisait-il le transport par le canal du midi…

     

    année

    1840

    1862

    vaucluse

    9 515 ha

    13 503 ha

    Bouches-du-Rhône

    4 143 ha

    3 735 ha

    Bas-Rhin

    727 ha

    273 ha

    Drôme

    164 ha

    1 104 ha

    Gard

    125 ha

    1 395 ha

    Seine-et-Oise

    2 ha

     

    Hérault

     

    204 ha

    Alpes-de-Haute-Provence

     

    181 ha

    Ardèche

     

    60 ha

    Var

     

    11 ha

    Tarn-et-Garonne

     

    2 ha

    Total

    14 676 ha

    20 468 ha

    On voit bien la progression de cette culture entre 1840 et 1862.

    Qu’en est-il de la culture des mûriers ?

    M. de Gasparin a démontré avec la plus complète évidence que la culture du mûrier et l’élevage du ver à soie étaient entrés en France par la Provence et à la suite des conquêtes de Charles d’Anjou. Dès la fin du XIIIe siècle, il se fabriquait des taffetas à Marseille.

    Tout à coup, en 1854, la production de cocons baisse de plus de 4 millions de kilogrammes, l’année suivante de près de 6 millions. En 1856 et 1857, elle tomba à 7 millions et demi de kilogrammes ; 18 millions et demi de kilogrammes de cocons manquèrent à nos manufactures.Un mal étrange, dont les plus vieux magnaniers n’avaient conservé aucun souvenir, avait envahi nos chambrées. Les œufs, mis à l’incubation comme à l’ordinaire, n’éclosaient plus ou ne donnaient naissance qu’à des vers languissans, dont la plupart disparaissaient peu à peu. Ceux qui échappaient au fléau et tissaient leurs cocons succombaient aux épreuves de la métamorphose ou ne donnaient que des papillons rabougris et sans force, dont la graine reproduisait, à un degré bien plus marqué encore, les mêmes phénomènes.

    https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Ver_%C3%A0_soie

    Le mûrier servait pour la sériciculture (l’élevage des vers à soie). Adrien semblait produire des plans de mûrier qui servaient ensuite pour l’élevage des vers à soie très prospère sur Cavaillon ( sa région d’origine)

     

    la lettre se poursuit ainsi

    En 1842 encouragé par Mr Brunet de la grange inspecteur de l’industrie séricicole qui en fesant sa tournée fut émerveillé de mes belles pépinières  et ………… de nombreux débouchés dans plusieurs départements, alors aidé de mes enffants j’augmente ma ferme de deux cent cinquante hectares.

    Membre du comice agricole après avoir reçu de nombreuses primes, je fus bientôt aperçu des autorités et le président du comice d’accord avec le conseil général sur la fin de 1849 avai demandé ma décoration  an 1848 la beauté  de ma poudre garance ma valurent à l’expédition à paris la médaille en argent, an 1849 à toulouse j’ai obtenu la médaille en or et depuis un rapport à quelques concours régional.

    J’ai fait de gros sacrifices pour la race mullassure

    …. Et bonne industrie pour le département qui manquent de pacage , trouve la plus grande ….. et les plus riches bénéfices sur elleve des Mulles, fi rechercher en Espagne et fi utille pour nous donner de l’argent après avoir fait bien nos petits travaux jusqu’à l’age de trois ans, désirant dôter le département de la plus belle race, je fu choisir des baudets dans le dept  des deux sèvres que je paya à 4500 f l’un, croisé depuis avec la taille géante d’Espagne j’ai surpassé les plus beaux poitevins  et les deux estations que j’ai l’une à Montauban, l’autre sur ma propriété à Labastide Saint Pierre donnent des produits toujours recherché sur les foires.

    Mes chevaux étalon sont …. ………. approuvé par  la commission hippique et donnent ……. de bons produits.

    Aujourd’hui mes deux enfants ainés sont fermiers  comme je l’ai été et suivent mon exemple, le plus jeune  enfant marié reste propriétaire avec moi sur le domaine que j’ai acquis écoutant mes conseils et formme comme moi pour l’amour du travail de la société et de l’agriculture fera de plus en plus honneur à la distinction qui m’honnore en ce jour……. Le bon vouloir des autorités qui m’environne je remercie beaucoup Monsieur le Ministre de l’agriculture de ses bonnes  attentions  comme ……. tous ceux qui peuvent y avoir pris part, et sans oublier celui qui nous protège à tous, avec les sentiments  le plus de la reconnaissance, je forme des vœux  …..

    Vive et vive notre empereur

    J’ai l’honneur Monsieur le grand chancelier de l’ordre impérial de la légion d’honneur de vous présenter mes très humbles respects  et suis de votre excellence votre bien humble et tout obéissant serviteur

    Voilà un bon bonapartiste.

    Maurice Adrien AVY n'avait pas anticipé la fin de la production de soie en France, les progrès en chimie pour produire des colorants et les chevaux et les mules remplacés par des tracteurs ou engins de chantier.

    Il faudrait regarder des registres de notaires pour voir les transactions qu'il a pu faire, mais ça ne m'intéresse pas. Trois générations après, dans ma branche familiale, on ne connaissait pas cette histoire.

     au centre mon arrière grand-père, issu du premier mariage du "légionnaire" 

    Et je peux dire que c'est à partir de cette recherche que j'ai attrapé le "virus de la généalogie". J'ai  redécouvert l'Histoire avec une lorgnette plus "personnelle" en me posant des questions et en faisant des recherches complémentaires. Par exemple, dans le Vaucluse les actes sont en latin, "Pourquoi?"  En cherchant on découvre que cette région a une particularité. Aujourd'hui, on connait Cavaillon pour ses melons, on y découvre qu'il y a eu la sériciculture... et puis cette évolution de la vie économique à partir de la deuxième moitié du 19e siècle. Tout ce qu'on apprend lors de nos études en Histoire, fait alors sens. 

     

    compléments

         source Gallica  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6017179c

    suite avec Maurice AVY

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  • Voilà ce que j'ai pu trouver sur l’inondation de 1930, Ma mère n'en parlait pas souvent, et mes souvenirs de récits familiaux se résument à ces mots " c'était affreux", je suis née 2 ans après.

     

    Le soir du 3 mars, ma mère accompagnée de sa cousine et une tante avaient passé la soirée à une représentation d'un cirque installé place des Récollet, vers 23 heures à la sortie, les eaux montaient et les spectateurs rentrant chez eux ont donné l'alerte.

     

     

    Au matin des personnes venues voir le canal, s'appuyaient sur la murette, afin de mieux  voir l'eau monter, et poussée par la pression humaine, la murette céda, ce qui fit une breche et l'eau s'écoula sur la chaussée, emportant les malheureux pris au dépourvu.

     

    Dans l'aprés-midi, ma mère voyant quelqu'un sur un toit prit une barque, pour aller à son secours, ce que son père voyant, la somma de rester là et fit prendre sa place.

     

    Voià ce que j'ai entendu souvent et dont je me rappelle.

     

    ci- dessous quelques extraits de faits recueilis par Henri Enna et relatés dans ses revues "Moissac temoin d'un autre temps" "Evocation des Innondations des 3 et 4 mars 1930".

    "Je ne sais comment je fus arraché à ma maison mais je n'eu que le temps de fuir avec les vêtements que je porte, les seuls que maintenant je possède. D'autres personnes me rejoignirent sur une petite place où l'eau n'arrivait pas encore, certaines à demi habilléées. Des animaux, détachés de leurs écuries venaient se joindre à nous. Des mères de familles passaient en criant, tirant aprés elles des enfants mal éveillées".

     

    "Je suis resté sur un pan de mur avec mes deux enfants dans les bras et j'ai vu partir, sans pouvoir les secourir, emportés par le courant et les tourbillons,quatre membres de ma famille, dont ma femme"

     

    "Nous étions quinze sur notre maison. Au petit jour une partie du toit s'est effondrée, entraînant cinq des nôtres"

     

     

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  •  En fouinant dans les photos anciennes de ma mère, j'ai trouvé cette photo que je suppose être une photo de la promotion d'Ecole Normale de mon grand-père.

    Hélas, celle-ci n'est pas annotée, j'y reconnais bien mon grand-père (tout en haut, à gauche), mais les autres je ne les connais pas. On voit des profs je suppose au milieu...

    Il doit s'agir d'une promotion d'avant la guerre de 14-18.

     

      

    Je sais qu'il existe dans l'enceinte de l'Ecole Normale (aujourd'hui IUFM et demain...) un monument commémoratif des instituteurs MPF.

    Le public peut difficilement avoir accès à ce monument.

     

    Un ancien collègue a fait un relevé de tous les noms

    http://www.memorialgenweb.org/mobile/fr/resultcommune.php?idsource=44872

     

    Pour ceux qui font des recherches sur des anciens poilus du Tarn et Garonne et aussi du Lot et Garonne, ça peut rendre service.

    Il n'y a pas que des élèves-instituteurs sur ce monument, il y a aussi des instituteurs du Tarn et Garonne, par exemple Monsieur Antoine DELMAS, né à Villemur, instituteur à Montaigu de Quercy qui n'est autre que le père de Louis DELMAS ancien maire de Montauban.

    Je vais essayer de voir auprès des AD82, si je peux trouver la liste des professeurs et élèves instituteurs de cette époque...

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  • Après avoir écrit un tronçon de la vie de mon grand-père LABRO de 1909 à 1918 j’ai repris la photo suivante pour rechercher et savoir qui était cet « ami » Raymond BRU photographié avec lui :

     

    Les noms ont été écrits par ma mère.

    Ici, a commencé mon enquête à laquelle je n’avais jamais pensé mener un jour.

    Bien que né à Montauban, c’est à Paris que Fernand a été recruté par l’Armée en 1909. Il était menuisier comme le précise son état signalétique militaire.

     J’ai pensé naturellement que Raymond avait aussi été recruté la même année à Paris. Mais aucune trace de Raymond à Paris. S’ils étaient ensemble sur cette photo, c’est qu’ils se connaissaient, et pourquoi pas à Montauban. Et là, bingo !

    Raymond a été recruté sous le n°645 en 1910 à Montauban. Sa profession : menuisier comme Fernand. C’est là le lien : Fernand et Raymond ont fait leur apprentissage de menuiserie à Montauban. Ils avaient 3 mois d’écart, Fernand né le 31/12/1889 au 6 quai de Montmurat  et Raymond le 31/03/1910 au 38 avenue Gambetta, d’où l’année d’écart pour la Classe.

    En 1909 Fernand habitait à Paris 8ème, rue Chambiges.

    Le mystère de la photographie concerne le lieu : Paris ou Montauban ?

    Tous deux menuisiers ont-ils travaillés à Paris, ou Fernand est-il revenu à Montauban le temps de la photo ?

    Je n’ai aucun souvenir de ma mère en ayant parlé…

    J’ai pu obtenir l’Etat signalétique de Raymond : après avoir été admis comme soutien indispensable de famille par le conseil départemental du Tarn et Garonne le 28 août 1911, il est « mis en route le 10 octobre 1911 »pour faire ses « classes » au 11ème Régiment d’Infanterie en qualité de 2ème classe. Il passe Caporal le 30 août 1912, Sergent le 1er octobre 1913 et passe dans la réserve le 21 octobre 1913 en se retirant à Montauban et en ayant obtenu son certificat de bonne conduite.

    La mobilisation générale du 2 août 1914 le rappelle. Il arrive au Corps du 11ème RI le 3 août 1914, passe au 65ème RI Le 24 août 1916. Il est nommé Adjudant le 10 août 1917. Il est promu Sous-Lieutenant à titre temporaire en juin-juillet 1918. Il revient au 11ème RI par décision ministérielle du 15 décembre 1918.

    De 1914 à 1919 Raymond BRU a reçu plus de 8 citations à titre militaire. Il a été blessé plusieurs fois.

    Raymond se marie à Cahors (46) le 11 février 1919 avec Marie Jeanne Françoise BRU.

    Le 10 octobre 1919 il prend un engagement de 5 ans comme Adjudant au 11ème RI. Il est nommé Sous-Lieutenant le 6 décembre 1921, nommé Lieutenant… puis affecté au 80ème RI le 2 janvier 1922 et rayé des contrôles du Corps le 23 janvier 1922 et « inaptitude à servir sur un T.O.E. pendant 3 mois par la commission de réforme de Narbonne du 25 février 1924, pour un bronchite récente subaigüe chez un sujet atteint de bronchite chronique avec anémie et état général défectueux ».

    Il est promu Sous-Lieutenant au 25 mars 1924. Il est affecté au 1er Régiment Etranger, puis au 2ème Régiment Etranger. Il est nommé Capitaine le 24 juin 1934. Il passe au dépôt de guerre 173 le 2 octobre1939 où il est affecté au dépôt  commun des Régiments de Marche des Volontaires Etrangers par avis du 30 janvier 1940.

    Il est démobilisé le 8 août 1940.

    Raymond BRU a été élevé dans la Légion d’Honneur :

    -Chevalier le 6 octobre 1919 en qualité de Lieutenant,

    -Officier le 30 juin 1938 en qualité de Capitaine,

    -Commandeur le 28 juillet 1956 en qualité de Chef de Bataillon d’Infanterie.

    Il avait reçu la Croix de guerre 14-18.

    Il a pris sa retraite en qualité de Commandant et s’est retiré à St Gaudens (31) où il fût Maire adjoint et où il décéda le 24 août 1964. 

    NOTA : Petit fils de Fernand LABRO, j’ai voulu mener une enquête à partir d’une photographie de famille pour savoir qui était cet ami d’un moment. J’ai trouvé et pris mes sources dans l’Etat signalétique du dit-Raymond et des informations de geneanet.

    Clovis

    suite -)

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