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Par macas le 10 Juillet 2018 à 00:15
Nous avons laissé Germain PENCHENAT à la fin de la guerre de 14-18 (voir l'article)
Il se marie le 8 novembre 1920 avec Jeanne Juliette Abeilhou .
Ils ont deux enfants Jean et Thérèse , ma mère
Lors des inondations de mars 1930 il se signala par son courage ,
la famille Delbreil vivait dans l' ancien moulin situé dans un bas fond sur le ruisseau le Rieu Tord à Labastide Saint Pierre. Dans la nuit du 2 au 3 mars à 3 heures du matin , monté sur une barque légère peu stable Il alla par deux fois arracher à une mort certaine les membres de la famille de Marcel Delbreil composée de 4 personnes .
Ce fut un sauvetage difficile dans un bas fond encombré d' arbres et de broussailles où l'eau atteignait une hauteur de 10 mètres ,
Il fut récompensé par la médaille de bronze des sauveteurs , un diplôme et une plaquette de bronze de la fondation Carnégie.
Les deux familles resteront liées jusqu’à aujourd’hui
Lors des inondations de mars 1930 il se signala encore par son courage .Dans la nuit du 2 au 3 mars à 3 heures du matin ,monté sur une barque légère peu stable , il alla par deux fois arracher à une mort certaine les membres de la famille Marcel Delbreil composée de 4 personnes .Ce fut un sauvetage difficile dans un bas fond encombré d’arbres et de broussailles où l’eau atteignait une hauteur de 10 mètres.
Crue de 1953 au moulin de Labastide
" lors de la crue de 1930 , l'eau arrivait au toit"Simone
1 commentaire -
Par macas le 9 Juillet 2018 à 20:20
A la demande de Béatrice, Clovis a travaillé sur les cartes.
Si vous voulez les agrandir, cliquez dessus, vous les aurez au format original
(En complément de son cheminement reporté sur des cartes Michelin, d’après le JMO de ce régiment.)
-02/09/1916 : Embarquement du régiment à Vitry le François.
-03/09/1916 : Arrivée du train à Boves (sous Amiens) puis transferts sur Vers.
-du 04 au 13/09/1916 : Transfert de Vers sur Equinnes puis sur Neuville-sous-Lailly.
-de 14 au 21/09/1916 : plusieurs blessés.
-25/09/1916 : à Bouchavesnes, 2 tués 1 blessé.
-du 26/09 au 01/11/1916 : nombreux blessés.
-07/11/1916 : Arrivée d’un Lieutenant à la batterie.
-du 13 au 21/12/1916 : nombreux déplacements des batteries et arrivée au Château des Marais près de Reims avec bivouacs aux bois du Vivier et Mâco.
-du 04 au 07/02/1917 : déplacements avec arrivée au bois de Gernicourt où les batteries se battront jusqu’au début de juin.
-Juin à décembre 1917 : combats incessants à Bourancourt, Houges, Fismes, Mouy (oise), Ully-St-Georges, Fayet, Mouy-Bury, Noyon, Guny et Troly.
-Janvier 1918 : plusieurs blessés et déplacement de Troly vers Varesnes puis Noyon.
-de février à septembre 1918 : nombreux mouvements, remplacements, adjonctions de batteries opérationnelles.
-Octobre 1918 : poursuite mouvements et affectations de batteries vers Livry et Seniole.
-18/10/1918 : le Maître Pointeur Pierre (Fernand) LABRO, blessé à la main droite, est soigné à l’échelon.
-du 31/10 au 11/11/1918 : Mouvements des batteries jusqu’à Landaville-le-Haut (Vosges).
-11/11/1918 : Armistice.
-du 17/11/1918 au 29/04/1919 : Les combats sont arrêtés. Le JMO énumère les villes traversées dans l’est avec le 29 avril 1919 l’arrêt à Tincry où la Batterie cantonne.
2 commentaires -
Par macas le 9 Juillet 2018 à 07:32
Mon grand-père maternel est né le 31 décembre 1889 à Montauban chez son père tailleur d’habits au quai Montmurat. Prénommé Pierre, Mathieu, Jean, Bernard et Fernand, c’est avec ce dernier qu’il se fera appeler.
Il apprend le métier de menuisier et vient à Paris 8ème, où appartenant à la classe 1909 il sera recruté sous le n° 360 au 6ème bureau :
Il est ensuite incorporé au 45è Régiment d’Artillerie à Orléans où il commence son service le 5 octobre 1910. Il est nommé caporal « Artificier maître pointeur » le 24 septembre 1911. Il est envoyé en congé le 27 septembre 1912 en attendant son passage dans la réserve. Il reçoit son certificat de bonne conduite :
Fernand rentre à Montauban, fait connaissance de ma future grand-mère : ils se marient à Montauban le 4 janvier 1913. Ils habitent dans la maison de ses beaux-parents à Fonneuve à côté de l’église.
Le jeune couple revient à Paris 13è où ma mère voit le jour 10 mois après. J’ai connu le logement de mes grands-parents : j’avais 13-14 ans.
Fernand (redevenu Pierre pour l’autorité militaire) est rappelé à l’activité par décret Présidentiel le 1er aout 1914 et survint l’ordre de mobilisation générale
Pierre (alias Fernand) rejoint le 45è Régiment d’Artillerie à Orléans.
Et là grâce à « l’Historique du 45è R.A.C. », j’ai pu suivre avec une carte les divers déplacements de ce régiment, donc celui de mon grand-père.
Comme cet historique restait dans les généralités, j’ai consulté le J.M.O. (Journal des Mouvements Opérationnels) du 45è RAC 5è Batterie du 7 aout 1914 au 29 avril 1919 (cote 26-N985/12, page 22/24). Là j’ai trouvé que le 18 octobre 1918 le « MT LABRO a été blessé à la main et soigné à l’échelon » :
Et c’est là que se place la « petite histoire » que nous aimons bien raconter compte tenu du caractère connu de « Fernand » :
Le secteur où Fernand servait sa pièce de 75 faisait l’objet d’attaques répétées de l’ennemi, à tel point qu’à un moment le capitaine a donné l’ordre du repli. Pour Fernand, mourir ici ou pendant le repli, il n’a pas obéi et a refusé de bouger. Le capitaine est mort lors du repli. Fernand a résisté et tenu la place et il a vécu.
Dans son livret militaire un petit papier manuscrit précisait sa position à certaines périodes :
-Fin septembre 1916 : en face de Bouchavesnes.
-Du 5 au 16 avril 1917 et fin août 1917 : Gernicourt.
-Fin août 1917 Chemin des Dames.
-Fin juillet 2018 : ravin de Saconin-Breuil, ravin de Bitry et Vic-sur-Aisnes.
Comme de nombreux « Poilus » Fernand a confectionné son coupe-papier avec un des obus qu’il a tiré avec son canon de 75mm. Je n’ai pas retrouvé le 2è coupe-papier en forme de cimeterre.
L’armistice est arrivé le 11 novembre 1918.
Fernand a été démobilisé le 25 juillet 1919 et il a rejoint ses foyers.
Quand j’ai appris qu’il était possible d’obtenir une copie de son « Etat Signalétique », j’en ai fait le demande.
La voilà : ici
suite avec la Campagne du 02-09-1916 au 29-04-1919 du 45è RAC
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Par macas le 9 Juillet 2018 à 07:16
Germain Penchenat est le grand-père de Simone que nous avons découvert dans cet article
Merci à Simone de nous faire partager ces feuillets.
5 commentaires -
Par macas le 8 Juillet 2018 à 08:09
Mon grand-père maternel Germain PENCHENAT est né le 8 octobre 1897 à Labastide Saint Pierre, jumeau de Denis Penchenat .
Sa mère Marie Delmas meurt peu après sa naissance .Sa soeur et marraine Paulonie née en 1888 les élèvera ainsi qu’ Antonin ( mon grand-père paternel .... mes parents étaient cousins ) avec l’aide de leur père Antonin dit Toinil .
Extrait d’une lettre le concernant:
Pendant la guerre il avait fait vaillamment son devoir.
Engagé volontaire à 18 ans pour la durée de la guerre,il combattit d’abord au front puis désigné pour faire partie de l’armée d’Orient il y resta jusqu’à la fin des hostilités.”
j' ai trouvé dans le tiroir de l' armoire de ma grand-mère des cahiers sur lesquels il écrivait ses souvenirs
sur celui des “Chansons d’Orient “ se trouve une émouvante lettre:
Simple lettre
“Souvenir d’un poilu”
Madame je dois refouler mes larmes
Et bien tristement écrire ces mots
Pourrai-je jamais calmer vos alarmes
Quand je dois brisé ,taire mes sanglots.
Mais je l’ai juré sur la froide tombe
Où dort à jamais votre cher enfant
Qui m’a dit : un jour si je tombe
Toi mon seul ami ,écrit à maman
En des mots très doux ,simples et sincères
Dis lui que son fils couche glorieux
Prés de succomber,évoquait sa mère.
Maintenant j’ai peur devant cette lettre
J’aurais tant voulu m’exprimer
J’y mets tout mon coeur alors que peut-être
Étant sa maman vous ne comprendrez pas.
Vous deviez l’aimer votre fils madame
Moi je l’adorais , il était si bon.
Pour l’humble ouvrier vibrait sa grande âme
On est tous égaux ici sur le front
Je le vois encore au bord de l’Argonne
Quand il fut frappé devant l’ennemi
J’étais prés de lui, le diable en personne
Était déchaîné arme de fusil .
Je le vis chargeant dans une bravade
Dans les lourds teutons avec des yeux fous
Tandis qu’eux cerner criant :Kamades?
Ils levaient les bras pour passer chez nous.
Ah ! qu’il était beau se battant superbe
Narguant la mitraille lorsque tout à coup
Un éclat d’obus l’étendit sur l’herbe
Ayant en plein front un énorme trou .
Je revois encore cette boucherie
Quand couvert de sang , blessé à mon tour
J’allais chercher pour sauver sa vie
Votre fils chéri , votre seul amour.
Hélas je devais le retrouver inerte.
Tombe en Français , soldat du devoir.
Celui dont je pleure la cruelle perte
Confondons meurtrie nos deux désespoir
Je le vengerais ,sachez le madame
Je le vengerais séchez vos pleurs
Et s’il le faut qu’à Dieu je rende mon âme
Ils auront payé bien cher nos douleurs.
Je suis orphelin ,tout seul sur la terre
Pour tout je n’avais que lui votre cher enfant
Voulez vous madame remplacer ma mère
C’est si doux au front d’avoir sa maman
Penchenat Germain
écrit en souvenir d’un camarade tombé pour la France
écrit alors qu’il était dans le 1er régiment de chasseurs d’Afrique en 1918
A la fin du cahier, le récit de la campagne d’ Orient .
Ils partirent de Grèce puis combattirent en Serbie et sur les actuelles frontières de la Roumanie et de la Hongrie et cela jusqu’au 16 juin 1919 .
Pays et souvenirs d’Orient 1918-1919
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Arrivé le 11 mars au 1° chasseurs d’Afrique cantonné à Isiklar macédoine turque.
Quitté le 15 avril pour étapes Yenid -je -varda 16 Wertekop et rendu le18 pour resté au bivouac de Samarinovo parti de ce camp pour allez à la revu du 4 juillet à Salomique de retour au bivouac ,le 20 :par Topsine .Jenid-je- vardar Wertekop et Samarinovo bivouac
Départ pour la grande offensive d’Orient le 12 septembre Wertekop .Voladovo Ostrovo Banica et Klabuscita jusqu’au 21 .
Parti de ce jour direction Monastir prise de Prilep le 23 contourner la défense de Véles pour couper l’ennemi à Urumki et prise d’Usbuk le 29 le 30 à midi armistice de la Bulgarie
Nous repartons le 2 octobre direction Nich étapes à Greschar .le 10 Lisberasd le 11 Balusnika le 12 Balousmika .le 14 Bella-Pollanska le 15Gniajevaz le19 Sajekar le 20klestina le 21 Borr.Arrivée à Mosna le 23 au matin apparition du Danube le 24 départ par la montagne et à la nuit tombante nous recevons une forte fusillade nous prenons combat d’ou nous arrivons le 25 à Zabukowakz d’où nous restons. Le 30 octobre armistice avec l’Autriche Hongrie et la Turquie .Départ Zabukowakz le 3 novembre pour Goloubatz .Armistice avec l’allemagne le 11 novembre .Nous repartons le 27 de Goloubatz pour Grasdiste d’où nous embarquons le 29 à 8 heures du matin pour 2 heures de traversé débarqués à Bazias territoire Hongrois à 10 heures .Parti de Bazias pour Vraschegagele d’où nous restons jusqu’au 3 décembre parti de ce lieu pour Tenevar jusqu’au 1° janvier 1919. embarqué pour se rendre à Arad pour l’ordre de cette ville dont nous avons pris les positions 9 jours quitté ce lieu le 3 mai pour débarqué à Szeged le 4 mai nous en sommes à 6 kilomètres petit patelin Dorosma.quitté Dorosma le 16 juin
Noms des villes qui ont changés
Nich :Nils
Salonique :Thessalonique
Tenevar:Timisoara
Maonastir :?Bitola
UsKub ?Skoplje
Nous retrouverons Germain PENCHENAT, durant les inondations de 1930 dans un prochain article
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