• Je ne vous dirais pas dans quel registre se trouve ce mot ,

    A vous de suivre mes dépouillements !

    mais voilà ce qu' a écrit Jean DESPEYROUX en 1886 ,

       

    Placé 600 F en or dans

    un petit étui en carton au

    3éme rayon des tuiles dans le

    hangar au bois contre

    le mur de séparation ,

    Placé dans ma chambre

    sous une brique du carrellement

    sous mes souliers huit titres

    d' actions au porteur

     Simone

     

    Yahoo!

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  • Il y a quelques temps, j'ai envoyé à Béatrice (une de nos expertes en transcription) les photos d'un registre de la série B de Bruniquel.

    Dans cette série, on trouve "Les fonds relatifs aux juridictions d'Ancien Régime témoignent de la complexité de l'organisation judiciaire à cette époque. À la base de la hiérarchie, il y a les nombreuses petites justices seigneuriales et royales constituant le premier ressort de justice pour les affaires courantes. Ces cours connaissent au civil en première instance des causes ordinaires et au pénal des petits délits, scandales publics, injures, coups et blessures, homicides, vols et délits économiques. Les archives de ces justices seigneuriales et royales sont classées par communes et couvrent une large période, allant de 1382 (Caylus) à 1790 pour la plupart d'entre elles." (inventaire site AD82)

    C'est dans cette série à Villebrumier que j'avais trouvé "un fagot, deux citrouilles et des haricots",  "noyade à Reyniès"

     

    L'an mil sept cent cinquante trois et le quinzieme jour du mois

    de may a Bruniquel, pardevant nous Jacques Martin, advocat

    au parlement, juge ordinaire de la ville et vicomté dudit

    Bruniquel, heure de dix du matin, dans nostre maison

    est comparu maître Pierre François Marconie, procureur

    juridictionnel , quy nous a dit quil demure informé et

    instruit que Margueritte Baille, fille d'André Baille et de

    Antoinette Viguier, mariez, habitante du lieu Delbreil naut,

    consullat de Vaissat dans nostre juridiction, a accouché

    secrettement dans la maison dudit André Baille, son père, au

    lieu Delbreil, sans qu'on sache quest devenu l'enfant dont elle

    a accouché. Et comme il est de l'intherest publiq de connoistre

    et scavoir la veritté et par conséquant du devoir du

    ministaire dudit procureur juridictionnel comparant d'agir

    pour la découvrir et poursuivre les coupables s'il y a lieu

    a requis quil nous plaise nous transporter audit lieu Delbreil,

    et maison dudit André Baille [#1] sur la grossesse et son accouchement

    et y estre procédé sur ses réquisitions ainsy et de la manière

    quil conviendra et quels cas le demandera, offrant de nous

    y accompagner et a signé       Marconié procureur juridictionel

     

    [#1: (en marge) pour y proceder / a l'audition de / ladite Margueritte Baille]

     

    Sur quoy nous juge susdit en suivant lesdites réquisitions avons

    offert de nous transporter tout présentement audit lieu Delbreil,

    pour y proceder au fait requis et autres dont nous pourrons

    lestre. Et a l'instant estant partis dudit Bruniquel a cheval

    avec ledit procureur juridictionnel et Izaac Pecholier,

    nostre greffier ordinaire, nous sommes transportés audit

    lieu Delbreil ou estant nous aurions esté dabort a la

    maison dudit André Baille dont nous aurions trouvé

     

    page 69 gauche

     

    toutes les portes fermées a clef, nous l'aurions appellé

    plusieurs foix, luy, sa femme, sa fille et ses enfans sans que

    personne nous ayt jamais répondu et ensuitte sur les

    réquisitions dudit procureur juridictionnel, nous aurions

    parcouru ledit masage Delbreil pour tacher de trouver des

    voisins desquelz nous puissions nous enquerir qu'estoint

    devenus ledit Baille, sa femme, sa fille et sa famille. Nous

    aurions trouvé Antoinette Soulié, femme de Pierre Biau,

    Jeanne Teulieres, servante de François Baille, et Catherine

    Lonjou, femme de Joseph Esquirpe, auxquelles ayant demandé

    sy elles savoint ou estoit ledit André Baille, sa femme, sa fille

    et sa famille, elles auroint répondu quelles navoint

    veu personne de cette famille de tout le jour et quelles

    ne savoint point ce quilz estoint devenus. Ensuitte leur

    ayant demandé sy elles se sont point instruittes que ladite

    Margueritte Baille a accouché secrettement dans la maison

    de son père et sy elles ne savoint point despuis quel

    temps et quest devenu lenfant dont elle a accouché,

    Vous pouvez lire l'intégralité de la transcription ici

    Béatrice ajoute dans son message:

    Selon moi il n'y a pas eu infanticide et s'il y avait volonté de cacher la grossesse ils s'y sont pris comme des pieds. Tout le monde dans le hameau s'en était aperçu et le jour de la naissance 2 femmes avaient été appellés pour aider à l'acouchement. Même le vicaire de la paroisse savait que ladite Marguerite avait accouché d'une fille morte avant la naissance puisque le père et la femme ayant aidé à l'accouchement sont allés lui demander s'ils pouvaient enterrer malgré tout l'enfant au cimetière chose que le vicaire a refusé car l'enfant était mort avant de recevoir l'eau du baptême. Il leur a dit qu'ils pouvait l'enterrer où ils voulaient. Le vicaire est venu témoigner. L'enfant a été enterré dans un champs. Par contre un témoignage est troublant celui recueilli par une habitante du hameau qui dit que selon la soeur de Marguerite, cette dernière aurait surpris une conversation entre la mère et la fille ou celle ci accusé son frère Jean d'être le père de l'enfant. Nous aurions donc affaire non pas à un infanticide mais à un inceste.

    Autre problème toute la famille a disparu. Marguerite le lendemain de l'accouchement et le reste de la famille qques jours plus tard. Est-ce réellement une fuite ? Le départ de la fille peut s'expliquer par la honte, les parents voulant l'éloigner de la famille ou par peur qu'elle révèle qui est le père de l'enfant s'il s'agit bien du frère. Pour le reste de la famille, mystère. Ont ils fuit, ayant été informés qu'on allé venir les interroger ? Sont ils partis rejoindre leur fille ? J'ai pas très bien compris le sens de la décision finale.

    Je ne sais pas à partir de quelle date les grossesses non légitimes devaient elles être signalées.

    Voilà à toi de voir si c'est ou non intéressant, si tu peux en tirer qques choses. Peut-être il serait intéressant d'en savoir un peu plus sur cette famille.

     Et là, on ne sait jamais, j'ouvre geneanet pour poser un requête, je fais varier l'orthographe "Baille", c'est souvent "Bailhe" par ici

     

    Je valide et...

     

    Tiens, tiens...

    Notre Fabienne est déjà passée par là (cette fois-ci, ce n'est ni Simone ni Claudie)

    La voilà, notre Marguerite. Elle n'est pas partie bien loin.

     André BAILHE

     
    • Né le 28 mars 1705 - St Maffre, Bruniquel, 82
    • Baptisé le 29 mars 1705 - St Maffre, Bruniquel, 82
    • Décédé le 8 janvier 1765 - St Maffre, Bruniquel, 82 , à l’âge de 59 ans
    • Inhumé le 8 janvier 1765 - St Maffre, Bruniquel, 82
    • LABOUREUR
        
    • Née en 1706
    • Décédée le 27 février 1772 - St Maffre, Bruniquel, 82 , à l’âge de 66 ans
    • Inhumée le 28 février 1772 - St Maffre, Bruniquel, 82

     

    et ses parents non plus...

    Je communique aussitôt la bonne nouvelle à Béatrice et elle répond:

    C'est super de savoir qu'ils ont survécu à ce drame. J'ai l'impression que les poursuites ont été abandonnées. C'est ce qu'il me semble comprendre dans la décision finale.

     Et elle a sûrement passé une bonne journée par la suite: alors qu'elle devait imaginer les pires choses pour la suite, Marguerite avait poursuivi sa vie et peut-être fondé une petite famille.

     

    Fabienne (et ou Thierry), Martine (photos et mise en page) et Béatrice (transcription)

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  •  

      

    Le 13/11/1801 Jean LAGRANGE et Jeanne ATTET font un contrat de mariage à Montbartier,

    Un petit papier est épinglé en 1ére page ,

     

     

    "Jean Lagrange a consenti que moyenant
    que Jeanne Attet lui rendie l'habit nuptial
    et que son père ou sa mère lui remboursent
    les .... quil a portés dans leur maison et qui
    ont été reconnus il n'aura plus rien a réclamé
    ny de son beau père ny de sa belle
    mère ny de sa femme.
    Lhabit doit être rendu de suite et ......
    payés par tout .......  .......
    vous devois rediger votre acte sur les
    conditions    Je vous salut
            Serurier Dubois juge de paix

     

    Jeanne Attet de Monbartier épouze de Jean
    Lagrange a rendeu labit nubsial a Jean
    Lagrange le 30e germinal an 10me de la
    République en prezence de Bertrand Pimbert
    et Francois Capela père et moy notaire dont il
    tient pour receu "

    AD82 Cade Montbartier 5 E 10753 le 22 brumaire 10 .

     

    Ils se marieront le 5 frimaire 10 avec le costume je suppose

    et ils auront un fils Jean né le 20/7/1806 à Montbartier

     

    J’ai appris là une particularité de la laine récoltée et filée à la maison. Non seulement on en tirait des vêtements courants et certaines jupes, certaines  capes de femmes, plus fines, rayées rouge et gros bleu, d’un effet charmant, mais encore on en tissait pour les hommes une étoffe de choix, souple et chaude, légère, nommée  « cazeheyt », proprement « fait chez soi », où l’on coupait leur habit de mariage et d’enterrement.

    Les noces finies, on le mettait de côté, toute la vie pour servir une dernière fois  dans le tombeau.

    extrait de "le livre de raison" de Joseph de Pesquidoux de l'Académie Française

     

    Simone

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  • un acte trouvé dans :

    AD82 Castelsarrasin/St Sauveur - AC033-GG7 vue 9/24

    L'an mil six cent cinquante et un et le second jour de mars a été baptisée Marguerite de Varenes fille de noble Jean de Varenes écuyer et de damoiselle Fleurette de Causin femme de Mr Hugues de Virole Dr et avocat m'ayant été attesté par Reynier Richard marchand et parrain que ledit sieur de Varenes est père de ladicte fille suivant la déclaration qu'il m'a dit avoir eu de ladite demoiselle de Causin avant qu'elle la présente au baptême laquelle autre déclaration m'a aussi été faite par Marguerite Mileau marraine et a été signée par ledit sieur Richard en présence de Me François Vernhes prêtre et de Antoine Ysernes diacre et de moi soussignés

    ---

    Chose curieuse, cette affaire n'a pas l'air d'avoir entaché la réputation de la mère adultère qui continue à être très recherchée comme marraine dans la paroisse, à la fois dans son milieu bourgeois et comme marraine « de prestige ».

     

    On retrouve cette jeune fille 19 ans plus tard pour son mariage sous le nom de Marguerite de Virole. La pauvre n'a pas dû avoir une vie facile. Son père légal, Hugues de Virole, a fait opposition à son union avec Étienne Chambert, Dr et avocat, petit-fils du notaire du même nom, mariage pourtant tout à fait compatible avec sa condition sociale. Il a fallu une supplique au vicaire général pour que le mariage soit célébré le 18/3/1670, une fille, Guillemette, étant née au jeune couple 2 mois auparavant.

    Curieusement, dans l'acte de mariage, elle est dite « fille légitime et naturelle » d'Hugues de Virole, et dans les témoins du mariage figure un Pierre Delprat/Duprat marchand et agent du Sr de Varenes mais personne de la famille Virole.

    Ledit père légal ne la mentionne même pas dans le testament qu'il fait en août 1670.

    Je n'ai pas de testament ni de la mère, ni dudit Sr de Varenes pour voir s'il y est fait allusion.

     

    Elle meurt 4 ans plus tard, à 23 ans, quelques jours après la naissance de son troisième enfant.

    Peut-être que ses relations avec sa mère n'étaient pas au beau fixe (ou interdites par son mari) car elle n'est marraine d'aucun de ses petits-enfants.

    Seule, Guillemette, sa première née semble avoir fait souche, elle se marie en 1696 avec Arnaud Prades issu d'une famille bourgeoise bien connue à Castelsarrasin dont elle aura 7 enfants (espérons que ceux-là au moins furent heureux!).

    Sophie

    Yahoo!

    8 commentaires
  • T 29 VRAC AD82

    Imaginez le coût pour les familles modestes.

    J'ai trouvé de nombreuses demandes de bourses à ce sujet: des enseignants, des gardes champêtre, des agriculteurs...

    Je n'ai trouvé que le salaire d'un instituteur en 1873

    On peut d'ailleurs remarquer que les femmes avaient un traitement bien inférieur à celui des hommes.

    Un petit instituteur de campagne gagnait 800 francs, si son épouse ne travaillait pas et s'il avait 4 ou 5 enfants...

    On ne parle pas de brosse à dents, mais par contre il faut 2 brosses à chaussure, et une brosse et deux peignes pour les cheveux.

    Yahoo!

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