Villebourbon est un quartier de Montauban situé sur la rive gauche du Tarn.
Côté gauche, en traversant le Pont Vieux nous pouvons voir l'arrière des maisons de la Grand Rue Villebourbon.
Aujourd'hui, je m'intéresse à la maison n°
Voici sa façade côté Grand Rue Villebourbon. Une plaque y a été apposée
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Voici qui vivait dans cette maison en 1807: (recensement 1807 AD82)
David Joseph MARIETTE AURIOL, minotier, est le fils de Daniel et Anne MARTIN. Il a épousé Anne SENILH en 1788. Zilia (Marie Zilia (1789) et Pierre Daniel MARIETTE (1790) sont leurs enfants.
David Joseph MARIETTE AURIOL est le frère de Marie MARIETTE qui a épousé Jean Benjamin ROUFFIO CRAMPES en 1780.
Auguste ( Jean Pierre Auguste 1787), Emilie Magdeleine (1788), Martial (David Martial Joseph 1782), Pierre aîné (1781) ROUFFIO sont leurs enfants.
Quelques années plus tard, en 1841.
David Joseph MARIETTE AURIOL est décédé (1828). Anne SENILH son épouse est dans la maison avec deux domestiques.
Leur fils Pierre Daniel MARIETTE AURIOL vit dans la maison avec son épouse Suzelly COMBES (Suzanne Marquette Suzelly (1793). Ils se sont mariés en 1817. Elle est fille du président du tribunal de commerce de Montauban. Leur fille, Joséphine Elisabeth nait en 1818. Elle sera plus tard, en 1846, la mère de Henry de FRANCE
David Martial ROUFFIO CRAMPES a épousé en 1814, sa cousine Marie Zélia MARIETTE AURIOL. Ils ont deux fils: Jean Pierre Eugène (1815) et Joseph Emile Léon (1818) qui habite toujours chez ses parents.
En 1846
La maison est bien remplie avec plusieurs ménages, dont celui de la famille NAZON : la veuve du pasteur Jean Théodore NAZON, avec son fils François Henry NAZON
La maison est grande... Les deux fils Léon (Joseph Emile Léon) et Eugène (Jean Pierre Eugène) ROUFFIO-CRAMPES vivent avec leurs parents. Eugène a fondé une famille en épousant en 1845 Marque Marie Eugénie LANIS, fille d'un propriétaire montalbanais. |
En 1856
La veuve du pasteur NAZON est toujours dans la maison, comme propriétaire, mais c'est son fils Edouard, notaire qui vit avec elle.
La famille d'Eugène ROUFFIO et Eugénie LANIS s'est agrandie avec Berthe (Joséphine Anne Antoinette Berthe 1846) et Edmond (Jacques Marie Edmond 1847).
Joseph Emile Léon ROUFFIO vit avec ses parents. Il décède à 55 ans, célibataire, en 1874 dans cette maison.
Joséphine Anne Antoinette épouse en 1867, Baptiste Marcellin Albert GARRISSON d'ESTILHAC.
Jacques Marie Edmond ROUFFIO, sous-lieutenant de la garde mobile de Montauban, décède dans cette même maison le 10 février 1871
En 1872, nous retrouvons donc:
En 1881,
parmi de nouveaux habitants, Eugénie ROUFFIO, 56 ans (je suppose Eugénie LANIS épouse d'Eugène ROUFFIO), veuve GARRISSON Alice (peut-être une erreur avec Joséphine Anne Antoinette Berthe ROUFFIO (né en 1846) veuve de Baptiste Marcellin Albert GARRISSON d'Estilhac (décédé le 15 mars 1880 à 39 ans) et Eugénie GARRISSON (Eugénie Adrienne Alice née en 1867), leur fille.
Le 20 août 1877, pour la préparation du contrat de mariage de Eugénie Adrienne Alice GARRISSON, grand-mère et mère, se rendent chez le notaire Edouard NAZON (5 E 18442) :
Le contrat de mariage est signé le 14 octobre et le mariage, le même jour. http://www.archivesdepartementales.cg82.fr/ark:/40357/276moxd32x8d96j7
Maurice Paul Emmanuel SARRAIL, lieutenant au 9e régiment d'Infanterie, stagiaire à l'état major de la 33e division d'Infanterie, natif de Carcassonne, âgé de 31 ans, épouse Eugénie Adrienne Alice GARRISSON d'ESTILHAC, âgée de 20 ans.
Une fille naîtra de cette union au 26 Grand Rue Villebourbon en 1890. Elle se mariera à Montauban, le 12 mai 1915, quelques mois après le décès de sa mère, alors que son père est sur le Front comme Commandant de la 3e armée. Elle décèdera à Montauban en 1981, à l'âge de 91 ans.
Le général Sarrail est décédé quelques jous après le maréchal Foch.
Quelques articles dans l'Express du Midi:
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5389429k/f1.image.zoom
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5389434w/f1.image.zoom
dans la Dépêche du Midi
Le général Sarrail en Argonne en 1915 http://www.chtimiste.com/batailles1418/1915argonne.htm
« A ce jeu, les troupes s'usent vite. J'ai dit déjà que, depuis le 8 janvier, j'avais perdu en Argonne 1200 officiers et 82.000 hommes, presque la moitié de l'effectif de l'Armée "
A la suite des événements du mois de juillet en Argonne, le général Sarrail fut remplacé dans le commandement de la 3e Armée par le général Humbert.
Général Sarrail : Mon commandement en Orient
La Grand Rue Villebourbon est aujourd'hui appelée "rue du Général Sarrail"
Tout en finissant cet article, je pensais à l'article écrit par Simone sur son grand-père Germain Penchenat ...