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Adultère assumé!

un acte trouvé dans :

AD82 Castelsarrasin/St Sauveur - AC033-GG7 vue 9/24

L'an mil six cent cinquante et un et le second jour de mars a été baptisée Marguerite de Varenes fille de noble Jean de Varenes écuyer et de damoiselle Fleurette de Causin femme de Mr Hugues de Virole Dr et avocat m'ayant été attesté par Reynier Richard marchand et parrain que ledit sieur de Varenes est père de ladicte fille suivant la déclaration qu'il m'a dit avoir eu de ladite demoiselle de Causin avant qu'elle la présente au baptême laquelle autre déclaration m'a aussi été faite par Marguerite Mileau marraine et a été signée par ledit sieur Richard en présence de Me François Vernhes prêtre et de Antoine Ysernes diacre et de moi soussignés

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Chose curieuse, cette affaire n'a pas l'air d'avoir entaché la réputation de la mère adultère qui continue à être très recherchée comme marraine dans la paroisse, à la fois dans son milieu bourgeois et comme marraine « de prestige ».

 

On retrouve cette jeune fille 19 ans plus tard pour son mariage sous le nom de Marguerite de Virole. La pauvre n'a pas dû avoir une vie facile. Son père légal, Hugues de Virole, a fait opposition à son union avec Étienne Chambert, Dr et avocat, petit-fils du notaire du même nom, mariage pourtant tout à fait compatible avec sa condition sociale. Il a fallu une supplique au vicaire général pour que le mariage soit célébré le 18/3/1670, une fille, Guillemette, étant née au jeune couple 2 mois auparavant.

Curieusement, dans l'acte de mariage, elle est dite « fille légitime et naturelle » d'Hugues de Virole, et dans les témoins du mariage figure un Pierre Delprat/Duprat marchand et agent du Sr de Varenes mais personne de la famille Virole.

Ledit père légal ne la mentionne même pas dans le testament qu'il fait en août 1670.

Je n'ai pas de testament ni de la mère, ni dudit Sr de Varenes pour voir s'il y est fait allusion.

 

Elle meurt 4 ans plus tard, à 23 ans, quelques jours après la naissance de son troisième enfant.

Peut-être que ses relations avec sa mère n'étaient pas au beau fixe (ou interdites par son mari) car elle n'est marraine d'aucun de ses petits-enfants.

Seule, Guillemette, sa première née semble avoir fait souche, elle se marie en 1696 avec Arnaud Prades issu d'une famille bourgeoise bien connue à Castelsarrasin dont elle aura 7 enfants (espérons que ceux-là au moins furent heureux!).

Sophie

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