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Antoine Léon SOULIE (2)

Madeleine Olivier, conservateur honoraire du musée Calbet de Grisolles, administrateur de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne a fait des recherches sur Léon SOULIE qui permettent de compléter l'article précédent.

Elle a publié un document que l'on peut lire dans son intégralité ici (merci à Marie pour la communication de ce lien)

Elle écrit dans son introduction:

A partir des Archives Départementales du Tarn et Garonne, on ne pouvait que faire un travail de généalogie. Ce qui a été fait pas Simone. Je lis qu'il y avait un doute sur sa date de naissance, quand on lit l'acte de décès on peut être sûrs que l'acte trouvé en 1804 à Pompignan est bien le sien (et il ne fallait pas beaucoup chercher pour le trouver).

Le 27 brumaire an XIII, correspond au 18 novembre 1804

la plaque de la rue Léon Soulié a Toulouse, comporte une erreur

 

Antoine Léon Soulié, aurait eu une soeur Jeanne, née le 15 novembre 1811.  Il n'y a pas à Pompignan une Jeanne SOULIE née le 15 novembre 1811 (il y a une Jeanne SARTRE fille de Pierre travailleur âgé de 33 ans et de Charlotte PEYRILLE)

Je ne comprends pas non plus cette phrase: "Léon Soulié restera fidèle à ses origines rurales et à sa famille qu'il soutiendra financièrement jusqu'à sa mort tragique."

Le père de Léon est marchand épicier lors de la naissance de son fils, sa mère est fille d'une lignée de  notaires. En 1862 ils sont décédés tous les deux.

Contrat de mariage des grand-parents maternel de Léon Soulié      Contrat de mariage des parents de Léon Souilé

CM de Germain PEYRILHE et Antoinette CHAMBERT

Le 10/01/1771

Chez Pierre PEYRILHE notaire de Pompignan

5E 20627

 

Germain Peyrille bourgeois hant de Pompignan

fils de Me Pierre Peyrille notaire royal

et de demoiselle Catherine Dirat  hant de Pompignan

et Antoinette Chambert

fille du sr Raymond Chambert bourgeois et

Jeanne Marie Barincou

  

Il a été convenu

 en premier lieu, led Sr Chambert et demoiselle

Barincou donnent et constituent en dot à lad

demoiselle Antoinette Chambert leur fille

future épouse, et par conséquent aud

Germain Peyrilhe futur époux la somme de

Trois mille livres, savoir du chef paternel

Celle de deux mille quatre cent livres, et du

Chef maternel celle de six cent livres,

Lesquelles deux sommes revenant à la première

de trois mil livres a été réellement comptée

par le did sr Chambert et Baricou mariés

         en cent vingt

cinq louis d’or de vingt quatre livres pièce

faisant la somme de trois mille livres qui

a été prise vérifiée et retirée par led

me Pierre Peyrille

en second lieu led Chambert et

Baricou mariés donnent et constituent  à leur

fille future épouse les dotalices suivantes

consistent  premièrement en un lit composé

de couette et coussin remplis de plume, sa couette

de laine, courte pointe dindienne piquée, avec ses

rideaux de cotonade sous

pentes dossié et bonnes grasses dindienne, matelas

de laine et de paille, et son ciel garni ; plus

une armoire à deux ouvrants, bois de sirisié garnie

de sa serrure et claif ; douze linceuls

de toile fine savoir six de toile fine et six de

palmette, deux douzaines de serviettes et deux

nappes fines en ouvrage, deux douzaines de

touaillons et deux nappes en terlis ; plus deux

habits complaits l’un de gros de tour de la couleur

que la future épouse voudra, le second de paple

de couleur vert et rouge, et autres habits

et ….  Revient au total à la somme

de trois mil six cent livres…

….

Led  me Pierre Peyrille fait donation pure

Et simple entre vif et irévocable en faveur dud

Sr Germain Peyrille futur époux acceptent

la somme de six mil livres à prendre sur ses biens

de laquelle somme led sr Peyrille père se réserve

la jouissance et ensemble de celle de trois mil livres

en faveur de son épouse en cas de son predeces

comme aussi led Peyrilhe père fait donation

pure et irevocable en faveur dud Peyrille son

fils acceptant de letat et ofice héréditaire de

notaire Royal au lieu et juridiction de

Pompignan dont il est …

…les futurs mariés jouiront en outre

De la maison que led sr Peyrilhe père jouit

dans le lieu de Pompignan sous la terrasse du

château avec le jardin contigu et dépendances

….

Catherine Dirat mère :

cinq cents livres du leg de Bernard Dirat prêtre

cinq cents livres après le décès de demoiselle Marguerite

Dirat sa sœur veuve de  me Pierre Timbal avocat hant de Grisolles

 

 

Pardevant nous Vales, notaire à Campsas et les témoins

soussignés, furent présents le citoyen Jean Pierre Soulié, marchand

fils légitime du citoyen Antoine Soulié, propriétaire, et de Françoise

Diu, mariés, procédant du consentement de son dit père, ici présent

d’une part, et demoiselle Isabeau-Bernarde Peyrille, fille

légitime du citoyen Germain Peyrille, notaire, et de Antoinette

Chambert, décédées, mariés, procédant du consentement de son

dit père, ici présent, d’autre part ; tous habitants de Pompignan,

Lesquelles parties ont promis de se prendre en mariage suivant

les lois civiles et religieuses. Pour support des charges du présent

mariage le dit citoyen Peyrille, père, donne et constitue en dot

et avancement d’hoirie à demoiselle Peyrille, future épouse, sa

fille, la somme de trois mille cinq cents francs : deux-mil sept cents

francs de son chef et huit cents francs du chef de le dite

feux Chambert, mère ; savoir mille francs comptant, qui ont

été réellement comptés, en espèces de cours, par le dit citoyen

Peyrille, père, et vérifiés et retirés par le dit citoyen Souilé, fils

futur époux au vû de nous notaire et témoins, dont il fait

quittance [….]

Le somme de deux mille cinq cents francs restante le dit citoyen

Peyrille, père, s’oblige de la payer dans deux ans à compter de

ce jour, avec l’intérêt à cinq pour cent sans retenue ; laquelle

dite somme le dit citoyen Soulié, futur époux, reconnaitra, comme il

la reconnait en faveur de sa future épouse sur tous ses biens,

scis dans l’arrondissement de Castelsarrasin, qui sont et demeurent

affectés et hypothéqués à cet égard et en même faveur du

présent mariage, le dit citoyen Soulié, père, fait donnation pure et

simple, entrevifs et irrévocable, en faveur dudit citoyen Soulié,

son fils, futur époux, acceptant, primo du quart de tous ses biens

par préciput et avantage, non sujet à rapport et secondo du

tiers de tous ses autres biens restants en avancement d’hoirie, et

en représentation duquel il lui déclare dès cet instant en propriété

pour en jouir à l’instant : primo une pièce de terre qu’il jouit

et possède dans Grisolles, terroir de Belsoulet, de contenance

environ de quatre vingt cinq ares […]

secondo une autre pièce de terre , située dans Canals […]

contenant environ quatre vingt cinq ares […]

et tertio le dit citoyen Souilé père

baillera audit citoyen Soulié, son fils, le haut ou le bas de la

maison qu’il possède dans Pompignan, pour y loger lui,

son épouse et leur famille. Les parties ont évalué l’effet de la

présente donnation à la somme de trois mille francs. Les futurs

époux ont convenu entre eux que le survivant jouira sa vie

durant des entiers biens présents et à venir {…]

à Pompignan, dans la maison du citoyen Peyrille, père, le huitième

 Pluviose de la douze de la  République Française après-midi...

 

en marge:

Le 6 juillet 1851 ce contrat a été redemandé.

 

 

Les circonstances de sa mort

Journal de Toulouse 6 mai 1862 

   

 

Que pouvait donc faire Antoine Soulié au sommet du clocher avec sa chaise et son livre de voyages à 4h de l'après midi?

Etait-il un habitué du lieu? On aurait trouvé un carnet de croquis et des mines de plomb...

  

 Après son décès 

Ce livret écrit par Alfred SIRVEN (journaliste, romancier), vendu 50 cts était destiné à financer un mausolée à la mémoire de Léon SOULIE.

On y trouve a une "version" du personnage Léon SOULIE.

On peut imaginer la quantité d'oeuvres de cet artiste, plusieurs milliers de croquis, de dessins qui doivent être un témoignage important de la vie de son époque.

J'aurais bien imaginé un livre, un album à la manière d'un carnet de voyage avec ses dessins et ses écrits (puisqu'il semble avoir laissé des notes)

 

Le 29 mai 1862, dans le Journal de Toulouse, on peut lire ceci:

Nous avons reçu la lettre suivante de Melle J. Soulié, sœur du regrettable artiste dont nous avions naguère la douleur d’annoncer la mort :

Monsieur le Rédacteur,

Quelques personnes ont publié à Toulouse, sous la signature d’Alfred Sirven, une brochure intitulée : Léon Soulié, suicide d’un artiste toulousain.

Comme sœur et principale gardienne de la mémoire du malheureux artiste, j’éprouve le besoin de protester contre la publication de cette brochure, dont le titre comme l’esprit est un outrage et une diffamation  pour la mémoire de mon frère.

Je suis assurée qu’il l’eût désavouée lui- même, tant au fond que dans la forme, qui n’a rien de convenable et outrage les croyances de l’artiste et de sa famille.

Je vous prie donc, Monsieur le Rédacteur , de vouloir bien insérer dans votre estimable journal, en mon nom et au nom de toute ma famille, ma présente protestation et le désaveu formel que je fais de cette brochure comme diffamatoire et outrageante, et faite en outre sans l’assentiment et la connaissance d’aucun membre de la famille. Agréez, Monsieur le Rédacteur, l’assurance de ma parfaite considération.

Toulouse, 27 mai 1862

Il y a donc bien une soeur J. (Jeanne très certainement), née peut-être à Toulouse où la famille se serait installée. 

Dans un article de l'Auta en février 1924, dans un article sur Gabriel Gay collectionneur, on peut lire:

En 1929:

Ses oeuvres semblent donc dispersées dans des collections particulières.

Madeleine Olivier le confirme

Espérons qu'un jour une publication soit faite...

dans la brochure d'Alfred Sirven

 Pont Neuf

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