Voici un peintre, né en 1804 à Pompignan (dans le Tarn et Garonne aujourd'hui)
AD82 en ligne Pompignan vue 42/52
Il naît avec les prénoms: Antoine Jeanne Marie Magdeleine. Il est fils d'un marchand épicier Jean Pierre SOULIE de Pompignan et de Isabeau PEYRILLE.
J'ai trouvé l'acte de mariage de ses parents le 15 pluviose an 12 à Pompignan. Et il se trouve que "notre Simone" sans le savoir a toute son ascendance sur généanet ici . Si elle lit cet article elle nous dira si c'est un de ses cousins.
Il a 36 ans lors de son mariage et il est né à Grisolles le 22 septembre 1768. Son épouse est plus jeune (née à Pompignan le 10 avril 1777). Elle est fille de notaire.
Au moins deux autres enfants naîtront à Pompignan de cette union:
Raymond le 10 octobre 1807 qui décédera en bas âge le 14 décembre 1808
Marguerite le 16 avril 1810
Je ne trouve plus de traces à Pompignan de cette famille.
Revenons à Léon SOULIE, le fils aîné. Je ne sais pas pourquoi il a le prénom de Léon. Ce n'est pas une erreur, parce que j'ai trouvé la suite de l'histoire...
Il fait des études à l’école des beaux-arts de Toulouse. Peintre paysagiste et de la ruralité, très ancré dans le terroir du Sud-Ouest français, on connaît de lui des vues d'Albi, de Castres et de Toulouse. Certaines de ses toiles sont exposées au musée du Vieux Toulouse. Il parcourt en permanence les rues, les berges de la Garonne avec un carnet de croquis, laissant un impressionnant corpus documentaire sur les paysages urbains et la vie quotidienne de son temps. |
source Wikipedia
Difficile d'en savoir plus sur ce peintre.
J'ai trouvé ici un texte qu'il faudrait reproduire intégralement pour comprendre cet artiste.
j'aime l'homme qui demande à un rude labeur le pain de chaque jour. J'aime l'ouvrier. Son sort a été ma pensée dominante, et si je n'ai pu écrire en sa faveur, mon pinceau du moins ou mon crayon a retracé le mieux qu'il m'a été possible ses joies comme ses douleurs , sa pauvreté, sa misère. J'ai montré l'intérieur du pauvre avec son âtre délabré, ses murs crevassés, ses carreaux de papier et la porte tremblottante aux ais disjoints |
Il ne semble pas que Léon Soulié se soit beaucoup éloigné de Toulouse. Il a travaillé à quelques restaurations à Albi fait quelques incursions dans les Pyrénées à la recherche de paysages nouveaux.
Ce qui semble l'avoir particulièrement inspiré c'est la vie toulousaine de son époque. Je l'imagine bien hantant certains quartiers de Toulouse, saisissant, tel un photographe des instants de vie. Les quais de la Daurade semblent l'avoir particulièrement inspirés.
écluse Bayard
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Certaines de ces productions sont au musée Dupuy à Toulouse ou au musée du vieux Toulouse
Les archives municipales semblent conserver également quelques productions:
fond René Ancely
Léon Soulié, pourtant issu d'une famille aisée, vit dans la misère, poursuivi par des usuriers qui se remboursent en lui rachetant ses oeuvres.
J'ai trouvé son acte de décès dans les Archives municipales en ligne de Toulouse.
A 58 ans, le 6 mai 1862, il est trouvé mort place Saint Sernin à Toulouse.
Il semble s'être suicidé (je n'ai pas retrouvé les journaux ou le procès verbal de police qui relateraient les circonstances de son décès)...
Il habitait boulevard Napoléon, Boulevard qui a souvent changé de nom suivant les événements de l'histoire:
en 1875, c'est le boulevard du 22 septembre (22 septembre 1792 création de la première République)
le 22 septembre 1878 il est rebaptisé boulevard de Strasbourg (perte de l'Alsace et la Lorraine durant les guerres de 1870), nom qu'il a aussi actuellement.
quelques liens:
http://mathieuarnal.blogspot.com/2015/11/leon-soulie-peintre-paysagiste-du-midi.html
https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/leon-soulie-peintre-paysagiste-du-midi_3600012.html
Marie vient de me communiquer des documents complémentaires et j'ai essayé de faire |
Martine