Depuis quelques temps j'essaie de mettre à jour une série d'article sur la famille ROUFFIO. Je continue à chercher des éléments qui me manquent lorsque j'ai le temps de passer un moment aux AD82.
C'est ainsi que j'ai eu la chance de tomber sur un registre de Jean Abel Derey 5 E 13184, notaire de Montauban.
Des inventaires !!!
n°8 inventaire de Daniel MARIETTE AURIOL... qui habitait dans cette maison
Daniel MARIETTE est né à Montauban le 5 février 1721. Il est baptisé à l'église de Villebourbon, le 12 février.
Il est fils de Arnaud MARIETTE et de Marthe AURIOL. Son parrain est Daniel RAULY, marchand et sa marraine Jeanne AURIOL.
Jean-Charles tient à jour un "petit tableau" généalogique de cette branche MARIETTE ici à partir de toutes les données que nous collectons dans les registres paroissiaux et d'état civil en ligne et dans les registres des notaires.
A ce jour, nous n'avons pas d'acte de mariage ou de contrat de mariage pour le couple MARIETTE-AURIOL. Jean-Charles sait qu'un contrat de mariage est passé à Villemur le 26 avril 1711 chez Mr Coulom
Nous ne connaissons que l'ascendance MARIETTE, qui est à l'origine, de Villemur : marinier, charpentier de marine, tondeur de draps... (Pour les AURIOL, il y a quelques pistes autour de Villemur et Varennes) C'est une famille protestante qui s'unie à d'autres familles protestantes: RAULY, MALROUX, ROUFFIO, DELON, CAUSSAT, BERGIS... Ces familles, principalement de Villebourbon (rive gauche du Tarn à Montauban), font prospérer le commerce et l'industrie drapière et les minoteries de la ville.
A la révocation de l'Edit de Nantes, la famille MARIETTE ne semble pas quitter le pays. Ils n'abandonnent pourtant pas leurs convictions religieuses. Ainsi Daniel MARIETTE sollicite un permis d'inhumer pour son père Arnaud MARIETTE le 31 décembre 1751 et le permis d'inhumer pour sa mère Marthe AURIOL, le 1er septembre 1765.
Le 10 juin 1769, c'est pour le permis d'inhumer son épouse Anne MARTY (ou MARTIN).
L’an mil sept cent soixante quatorze et le vingt deuxième jour d’octobre après midi à Montauban pardevant nous nore royal et témoins bas nommés ont comparu dans notre étude les sieurs Jean Lacaze Rauly et Pierre Delannes négocians habians dud montauban tuteurs nommés à la personne du sieur David Joseph Mariette fils à feu le sieur Daniel Mariette l’ainé négociant en son vjvant habitant dud Montauban qui nous a dit que led feu sieur Daniel Mariette Lainé décéda le trentième septembre dernier et qu’il avoit fait son testament clos le premier aout mil sept cent soixante quatorze souscrit par nous nore le quinzième septembre suivant, lequel testament fut ouvert par nousd nore led jour trentieme septembre dernier jour du décès dud feu Sr Daniel Mariette qui décéda à son domaine appelé des auriols dans la paroisse de varennes juridiction de Villemur ; que par led testament led sieur Daniel Mariette nomma pour ses exécuteurs testamentaires et pour tuteurs de lad personne et biens dud sieur David Joseph Mariette, son fils, et de demoiselle Marie Mariette sa fille messieurs Jacques Plasse, Estienne Rauly, Pierre Gautier lainé négocians habitans dud Montauban, les quels n’ayant pas trouvé opportun de se charger de lad commission de tuteurs et dexcécuteurs testamentaires, et n’ayant voulu proceder en firent leur desistement par acte quinzième du présent mois retenu par nous nore [...] A suite dud acte il a été convoqué une assemblée de par devant messire de foustier lieutenant général juge mage en la sénéchaussée de montauban à l’effet d’être nommé et pourvu de tuteurs aux personnes et biens des enfants pupilles de feu sieur Mariette à qui a été fait de jourd’hui suivant l’ordonnance dud messire de Foustié par laquelle il est porté qu’il est nommé pour tuteurs de la personne et biens dud, David Joseph Mariette, les sieurs Lacaze Rauly et Delannes comparans, et pour tuteur de la personne et biens de lad demelle Marie Mariette les sieurs Jacques Plassé et Estienne Rauly |
Jean Abel Derey 5 E 13184, notaire de Montauban
Les enfants de Daniel MARIETTE :
Marthe, née le 11 mars 1760, baptisée à l'église St Orens
AD 82 en ligne
David Joseph, né le 20 août 1761, baptisé à l'église St Orens
parrain: David Joseph Auriol, bourgeois de Villemur qui est représenté par Pierre Marty tondeur de draps
Marie, née le 22 novembre 1763, baptisée à l'église St Orens
parrain: Jacques Place, remplacé par Pierre Martin marraine: Marie Mariette, remplacée par Suzanne Mercadier
Les parrains et marraines, protestants sont remplacés
Et attendu que pour la conservation des droits desd enfans pupilles il importe que le mobilier délaissé par led sieur Daniel Mariette soit constaté, lesd sieurs Lacaze et Delannes nous ont requis de nous transporter au faubourg villebourbon de tarn les montauban […] Nous nore nous sommes transporté aud villebourbon dans la maison de l’hérédité dud feu sieur Mariette formant le principal manoir, où étant nous y avons trouvé lesd sieurs Lacaze et Delannes lesd sieurs Plassé et Estienne Rauly |
Le vingt deuxième jour d’octobre après midi, l'inventaire commence
Vingt quatrième jour du mois d’octobre huit heures du matin
Et autre chose n’ayant été trouvé dans led magasin qui dépendit de lad succession, nous sommes entrés dans un autre magasin qui est a main droite du susd prenant jour sur la rivière du tarn où nous avons trouvé
Autre chose n’ayant été trouvé dans le magasin qui dépendit et fit partie de la lad succession nous sommes entrés dans un petit cabinet prenant jour sur la cour vis-à-vis le puits où nous avons trouvé
Et autre chose ni a été trouvé, de suite sommes entrés dans le grand cabinet prenant jour sur la rivière du tarn dans lequel a été trouvé
Tous les quels susd effets effets inventorés jusques et compris l’art1-vingt neuf lesd sieurs Delannes et Lacaze nous ont dit faire partie des dépendances des magasins compris en leur police de société avec led Daniel Mariette Jean Lacaze Rauly et Pierre Delannes
Dans une des armoires de laquelle a été trouvé
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Suite de l’inventaire l’après-midi
art 47
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Plus une boite en bois blanc dans laquelle il y a deux vieilles tabatières, un grelot, quelques vieux boutons de cuivre et quelques bouts de vieilles bougies de table |
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art 48
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Plus un petit sac toile dans lequel il fut trouvé seize livres caffé poids de marc |
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Autre chose n’ayant été dans lad armoires lesd Delannes et Lacaze l’ont refermée
et m’ont pris la clef
dans l’autre armoire du fonds de lad
bibliothèque n’a été trouvé que des livres de
commerce dont la description a été renvoyée au
chapitre des papiers.
Dans un des pupitres de lad bibliothèque a
été trouvé
art 49
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Un fusil neuf qui peut se démonter et plier dont le canon peut servir de canne |
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art 50
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Plus un petit fusil pour un enfant avec sa garniture led fusil vieux |
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art 51
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Plus une paire pistolets de poche anglais, à deux coups, avec le moule pour les balles le tout neuf |
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art 52
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Plus une épée à poignée d’argent dont la garde est en grille percée à jour |
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art 53
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Plus une lame d’épée avec son fourreau sans poignée |
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art 54
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Plus une paire pistolets de poche à un coup canon doré, la garniture en fer le tout neuf |
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art 55 |
Plus un vieux pistolet de poche fabrique de foust |
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art 56
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Plus une paire pistolets à demi arçons à deux coups avec leur garniture de fer et un petit écusson en argent le tout neuf |
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art 57
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Plus autre paire pistolets à demi arçon à un coup, lesd pistolets vieux |
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art 58
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Plus une paire vieux pistolets à l’antique fort longs dont le fond de la grosse nous apparait être garni d’argent |
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art 59 |
Plus huit fiches neuves à trois noeuds |
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Autre chose n’ayant été trouvé dans led pupitre
les sieurs Lacaze et Delannes l’ont refermé et
ont pris la clef.
Dans l’autre pupitre de lad bibliothèque a été trouvé
art 60
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Plus un paquet contenant deux cens cinquante estampes de différentes grandeur et un cahier contenant douze planches de dessins de serrurerie |
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art 61 |
Plus huit croissans à rideau, surdoré |
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art 62 |
Plus trois bougies de blanc de baleine |
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Autre chose n’ayant été trouvé dans led pupitre que
quelques vieux papiers dont la description
a été renvoyée au chapitre des papiers les sieurs
Lacaze et Delannes l’ont refermée et m’ont pris
la clef.
Plus led Lacaze a dit que lors du décès dud sieur
Mariette arrivé à son domaine des auriols, led sieur
Lacaze qui s’y trouva, s’étant aperçu que le sr Mariette
avait sa canne et sa montre, jugea nécessaire pour
éviter la perte ou le dépérissement de ces deux effets
de ne pas les laisser aud domaine des auriols et de
les porter en ville lors de son retour pour les déposer
dans le présent cabinet des magasins ce qu’il fit
et en conséquence a été trouvé dans led cabinet
art 63 |
Lad canne jonc à pomme d’or le jonc ayant quarante deux pouces hauteur |
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art 64 |
La montre à boitier d’or à répétition avec sa chene d’acier |
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suit l'inventaire de la bibliothèque
Plus dans led cabinet a été trouvé
art 188
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Une pendule à ressort avec son pied destal et sa garniture |
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art 189
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Plus un petit pupitre portatif avec son chandelier en bois |
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art 190
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Plus un coffre bois noyer de moyenne grandeur avec sa serrure et clef dans lequel il ne fut rien trouvé après l’ouverture qui en fut faite |
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art 191
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Plus un bureau représentant une armoire à quatre portes et un tiroir au fond dont le dedans contient plusieurs divisions en tiroirs tablettes et autres dans lequel bureau il ne s’est trouvé que de papiers dont la description a été renvoyé au chapitre des papiers |
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art 192
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Plus au fond du cabinet dans une espèce d’alcove une tenture tapisserie en papier fond vert à fleurs colée sur toille, formant la tapisserie entière de lad alcove |
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art 193
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Plus dans les tablettes de lad alcoves vingt estampes avec un petit cadre de bois à chacune |
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art 194
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Plus deux boites décorées d’arbre fort vieilles dans l’une desquelles il y a quelques petits bouchons de liège lesd boites l’une dans l’autre fort vieilles |
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art 194 |
Plus une serinette gatée qui ne peut pas … |
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art 195
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Plus trois rouleaux formant trois pièces papier velouté fond cramoisy pour tapisserie, pareil à la tapisserie dud cabinet lesquelles ont été mises dans le tiroir du fond dud bureau en forme d’armoire à l’art 191 cidessus |
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art 197
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Plus une petite boite de bois blanc dans laquelle se sont trouvés quatre avant clous, une paire pinces, une paire ciseaux avec leur étui, des petits couteaux cassés à la pointe, une petite ? bois, deux paires lunettes avec des vieux étuis ? une paire busses à boucles, à manche dos, deux ? de fer pour portière de voiture, un ? sans anneau, la poulie dud ?, sept pitons ? a avis, une vieille boucle de porte, une partie de cage, double, sept petits crochets en laiton avec leur rosettes en laiton, un petit vieux cadenas avec sa clef, un petit livret de feuillets d’or ? pour dorer ; trois vieux crochets de fer pour ? aux tapisseries servant à y suspendre les montres ou autres choses, deux petits fouts à manche, un petit pigassou à marteau, une petite scie à main avec son montant fer manche de bois laquelle boite et led choses ont été enfermés dans le susd tiroir dud fond dud bureau, dessigné à l’art 191 |
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art 198
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Plus un havresac de chasseur en filet doublé de toille avec sa bretelle de cuir et sa boucle qui en sont détachés, et qui ont été mis dans led tiroir dud bureau |
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art 199
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Plus une verge pour verger les barriques vin autre chose n’ayant été trouvé dans led cabinet nous sommes entrés dans le magasin du côté de la rue prenant son entrée par la cour et par les autres magasins, ou nou avons trouvé
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autre chose n’ayant été trouvé dans led cabinet
nous sommes entrés dans le magasin du côté de la
rue prenant son entrée par la cour et par les
autres magasins, ou nous avons trouvé
art 200 |
Trente six rases combles de cribleures de grains que lesd sieurs Lacaze et Delannes ont dit avoir été destinés par le défunt à la nourriture des pigeons de ses pigeonniers.
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art 201 |
Plus un crible de fil de fer tournant avec sa boite servant à cribler les grains |
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art 202 |
Plus une grande caisse de bois blanc en menuiserie à panneaux en forme de buffet ouvrant par le haut avec flechisses, ayant sept pieds six pouces longueur ; et autre chose n’a été trouvé dans lesd magasins qui fit partie de la succession
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Et attendu l’heure tarde, nous avons renvoyé la
continuation du présent inventaire à demain vingt
sixième du présent mois de septembre d’octobre
heure de huit heure du matin et avons signé avec les
parties et témoins
Cet inventaire s'est prolongé jusqu'au mois de janvier 1775
Celui de la maison de Villebourbon jusqu'au 9 novembre 1774
Celui du domaine des Oliviers jusqu'au 11 décembre 1774
Celui du domaine des Auriols du 11 au 15 décembre 1774
Celui du domaine du Cours du 20 décembre au 29 décembre 1774
Puis en janvier, le moulin et tous les papiers
et il ne s'agit pas de n'importe quel moulin...