plus exactement Jean-Pierre Emmanuel Ismin ALIBERT né à Montauban le 1er janvier 1843, fils de Antoine Laurent ALIBERT (fabricant de cadis, commissaire voyageur) et de Marie BORREDON (fille d'un tondeur de draps de Montauban.
C'est en faisant des recherches sur Ismin ALIBERT que j'ai découvert Jean Pierre ALIBERT.
Première question qui me vient à l'esprit: Etaient-ils parents?
-premier prénom: Jean Pierre
-famille de tondeurs de drap
-quartier Villebourbon (faubourg Gasseras)
-passion pour la géologie
On pouvait trouver de nombreux rapprochements. Alors, aussitôt, plongée dans les registres d'Etat Civil de Montauban (heureusement en ligne), et Sophie, pensant m'aider a fait exactement la même chose que moi (voilà à quoi on peut occuper son mercredi après midi). Nos relevés concordent.
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Donc, très exactement: Le grand père de Ismin Alibert est le frère du père de Jean Pierre Alibert. Sophie qualifie Ismin Alibert de "neveu à la mode de Bretagne" de Jean Pierre Alibert (il faudra que dans un commentaire elle nous explique cette expression). Voilà donc pour le "reportage généalogique"
Autre reportage, les noms des rues de Montauban:
La rue Léon Cladel change de nom au niveau du giratoire de l'hôpital pour rue du docteur Alibert (objet de cet article), elle longe l'hôpital et au carrefour suivant, elle devient Avenue du 10e dragon. J'ai cerclé en jaune les Archives Départementales qui se trouvent, avenue du 10e Dragon... C'était une petite parenthèse en passant... (mais nous reviendrons très prochainement sur des "histoires" de nom de rue à Montauban)
J'ai "fait connaissance" avec ce docteur Alibert (Ismin Alibert) dans les mémoires de Marcel Sémézies qui a surtout fait sa connaissance en 1914 dans l'hôpital auxiliaire n°8 installé dans la faculté protestante.
Le jour de son décès, il écrit dans son journal:
le 12 janvier 1927 Mon vieil ami et maître de sagesse, le Docteur Alibert, est mort aujourd'hui à 84 ans. Depuis cinq mois, il se savait perdu et me l'avait dit. Il attendait sa mort avec presque du désir.Le coup n'était donc pas fait pour me surprendre, pour moi il était déjà mort, mais c'est une aggravation de ma solitude intellectuelle et morale, aujourd'hui presque complète. Ce serait manquer à la mémoire d'Alibert que de s'affliger de sa fin. Il faut la plus belle intelligence, la plus profonde culture et le plus haut caractère que j'ai connus dans ma vie. ce modeste a passé inaperçu, comme toutes les âmes d'élite. Sa vie et sa mort me restent, comme un clair exemple à suivre pour mes dernières années. Marcel Sémézies Mémoires de ma vie et de mon temps |
le 14 janvier 1927 Enterrement d'Alibert. Beaucoup de monde. Messe à Villenouvelle puis transport du corps à Courondes * en automobile, sous une pluie battante. La pauvre petite église de Courondes est simple et touchante. Petite absoute sur le cercueil couvert de buis. La modeste cloche s'agite éperdument dans la pluie. Les hauts cyprés froids regardent un paysage gris-brun de grandes collines qui sentent déjà la montagne. C'est simple, impressionnant et grand, bien ce qu'il fallait à ce sage qui a voulu être mis dans la terre nue sans discours ni fleurs. Marcel Sémézies Mémoires de ma vie et de mon temps |
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J'ai trouvé sur Internet un article de A. Aymar* dans un Bulletin de la société Préhistorique Française de 1927.
en cliquant sur cette première page, vous aurez accés à l'intégralité de l'article.
*Alphonse Aymar, l'auteur de cet article est un préhistorien employé des impôts (nommé en 1916, directeur des contibutions directes à montauban), originaire du Cantal et décédé le 17 juin 1928 à Aurillac
Il a fait quelques publications avec Ismin Alibert dont https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1920_num_17_7_7534
En 1876, lors de l'Exposition Internationale, les travaux d'Ismin Alibert sont remarqués et il obtient une médaille d'honneur (bronze) dans la section des sciences anthropologiques.
Il a fait de nombreuses publications que l'on peut trouver aux AD82.
en 1884, il est élu maire de Léojac (où il possède une propriété). Il l'est encore en 1922.
état civil en ligne AD82
En 1914, Ismin Alibert a 71 ans et il est volontaire pour administrer l'hôpital auxiliaire n°8 (jusqu'à sa fermeture en 1919)et assurer une partie du service médical. Bénévole, il a aussi largement participé à son financement.
Le 24 février 1921, il reçoit la Légion d'Honneur. : « Dégagé de toute obligation militaire et malgré son grand âge, a assuré bénévolement le service médico-chirurgical d'un hôpital auxiliaire, pendant toute la guerre, et a rempli ses fonctions avec un dévouement, une abnégation et une conscience dignes de tous éloges . »
J'ai lu dans les mémoires de Marcel Sémézies qu'il visite le 5 mars 1928, lors d'une journée de Préhistoire à Montauban " le musée de M. Boudou, le préhistorien si enthousiaste, puis le petit musée d'Alibert bien entretenu par sa fille, et le musée d'Histoire Naturelle"
Je n'ai trouvé aucune réponse à ma question: Est-ce que Jean Pierre Alibert et Ismin Alibert se sont connus?
Il reste dans le Tarn et Garonne, des chercheurs et des passionnés de Préhistoire. Il y a régulièrement des conférences, des animations d'ateliers préhistoires dans les écoles (j'en ai bénéficié avec mes élèves), et un campement préhistorique à Bruniquel
Martine