Le 25 septembre 1815, s'unissaient à Bourg de Visa: Jean Bousquet (fils de Jean, aubergiste à Bourg de Visa et Roze Flourens (native de Lauzerte).
Le premier septembre 1821, à Bourg de Visa, nait Jean Flourens, enfant de ce couple.
Pour connaitre la suite de l'histoire de Jean Bousquet (fils) je vous laisse découvrir l'article du chanoine Gayne en cliquant sur le titre.
Le 10 avril 1853, Victor Hugo, en exil à Jersey, sera appelé pour faire son éloge funèbre. J'ai retrouvé dans Gallica, "Actes et paroles durant l'exil 1852-1870" publiés en 1937 et 1940 par publiées par Paul Meurice, puis par Gustave Simon
oeuvres complètes de Victor Hugo II Actes et paroles en exil
20 avril 1853. Victor Hugo, à Jersey, habitait une solitude, une maison appelée Marine-Terrace, isolée au bord de la mer. Cependant les proscrits commençaient à mourir. Un homme ne doit pas être mis dans la tombe sans qu'une parole soit dite, qui aille de lui à Dieu. Les proscrits vinrent trouver Victor Hugo, et lui demandèrent de dire, au nom de tous, cette parole. Citoyens, L'homme auquel nous sommes venus dire l'adieu suprême, Jean Bousquet, de Tarn-et-Garonne, fut un énergique soldat de la démocratie. Nous l'avons vu, proscrit inflexible, dépérir douloureusement au milieu de nous. Le mal du pays le rongeait ; il se sentait lentement empoisonné par le souvenir de tout ce qu'on laisse derrière soi ; il pouvait revoir les êtres absents, les lieux aimés, sa ville, sa maison ; il pouvait revoir la France, il n'avait qu'un mot à dire, cette humiliation exécrable que M. Bonaparte appelle amnistie, ou grâce, s'offrait à lui, il l'a chastement repoussée, et il est mort. Il avait trente-quatre ans. Maintenant le voilà ! (L'orateur montre la fosse. Je n'ajouterai pas un éloge à cette simple vie, à cette grande mort. Qu'il repose en paix, dans cette fosse obscure où la terre va le couvrir, et où son âme est allée retrouver les espérances éternelles du tombeau ! Qu'il dorme ici, ce républicain, et que le peuple sache qu'il y a encore des coeurs fiers et purs, dévoués à sa cause ! Que la République sache qu'on meurt plutôt que de l'abandonner ! Que la France sache qu'on meurt parce qu'on ne la voit plus ! Qu'il dorme, ce patriote, au pays de l'étranger ! Et nous, ses compagnons de lutte et d'adversité, nous qui lui avons fermé les yeux, à sa ville natale, à sa famille, à ses amis, s'ils nous demandent : Où est-il ? nous répondrons : Mort dans l'exil ! comme les soldats répondaient au nom de La Tour d'Auvergne : Mort au champ d'honneur !
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L'intégralité du discours est ici:
La fiche de Jean Bousquet dans la liste des poursuivis de 1851 est ici