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L'entreprise Albrespy Gascou neveu

Dans un premier article, nous avons fait connaissance avec la société de Jean Auguste Albrespy et Raymond Gascou.

En faisant quelques recherches dans Gallica, j'ai trouvé quelques compléments:

Dans un Bulletin de la Société Archéologique on peut lire

et

J'ai évoqué l'entreprise Couderc dans un précédent article. Plus tard, j'ai découvert l'entreprise Gascou-Albrespy à Sapiac. 

Je n'ai trouvé des Gascou, filateur à Montauban qu'à partir de 1858, avec la naissance d'un Raymond Gastou fils du dit Raymond et Marie Couzy, natif "des Amériques". C'est lors du mariage de Raymond en 1904 avec Jeanne Raynal que j'ai découvert que ce Raymond Gascou était décédé à New-York le 9 janvier 1900. Lors de la naissance de son fils Georges Washington, à Montauban en 1865, il est absent de la ville et est à New York.

Le filateur, associé avec Jean Auguste Albrespy en 1855 est Raymond Gascou neveu. Je n'ai  trouvé qu'un autre Raymond Gascou, pâtissier en 1780. Restons pour cet article sur la filature Gascou Albrespy...

En 1855, lors de l'exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie à Toulouse, on peut lire :

 

Médaille d'Or de IIe  classe.

  1. GASCOU NEVEU ET ALBRESPY, fabricants à Montauban ,

Ont exposé plusieurs coupes de gazes à bluter les farines, qui se divisent en trois catégories.

La première comprend les gazes zurich, du n° 8 au n° 30; ces toiles servant principalement pour les sons, doivent être fortement construites.

Le Jury a remarqué une coupe de cette sorte de tissu qui présente un perfectionnement remarquable et qui appartient en propre aux Exposants. Ce perfectionnement consiste à placer, de distance en distance, en chaîne et trame, un fil très-gros; on comprend combien cette toile ainsi membrée devient forte et durable.

Les numéros de la deuxième catégorie comprennent le zurich fin et le tour anglais. On sait ce que c'est que le zurich; nous allons expliquer ce qu'on entend par tour anglais.

Le tour anglais est un tissu mixte, tenant le milieu entre les zurich et les tissus unis. Avant l'existence de ce nouveau genre de gaze, les toiles unies dans les n"' 80 à 110 étaient généralement défectueuses sous le rapport de la solidité : elles s'effilaient ou s'éraillaient sous la moindre pression et ne pouvaient pas, par conséquent, répondre aux besoins, ni aider aux progrès toujours croissants de la minoterie. Pour remédier à ces graves inconvénients, MM. Gascou et Albrespy ont substitué, dans ces numéros, un tissu uni, le tissu dit tour anglais, qui désigne une combinaison de chaîne fort difficile à exécuter au tissage. C'est la réunion des deux tissus, unis et zurich, en un seul, au moyen de l'assemblage de deux chaînes dont l'une est simple comme dans les gazes unies, et dont l'autre est croisée comme dans les zurich. La partie simple assure aux farines tout leur rendement, et le croisement de la chaîne qui se reproduit à chaque cinq ou sept dents, donne de la force à la toile et conserve à la partie simple du tissu toute sa régularité. C'est cette disposition des fils de chaîne qui constitue le tour anglais.

Les tissus de ce genre exposés par MM. Gascon et Albrespy, sont remarquablement beaux, et témoignent au plus haut degré l'habileté de ces fabricants.

La perfection des toiles de la troisième catégorie, dites gazes unies , est entièrement subordonnée au titre exact et fidèle des soies grèges qui en constituent la chaîne et la trame. L'habileté des meilleurs ouvriers employés d'ordinaire au tissage délicat des 130 à 200 serait impuissante à produire des tissus réguliers, si la rondeur et l'homogénéité du fil de soie grége ne venait en aide à leur adresse.

Que de soins persévérants ont dû avoir MM. Gascou et Albrespy pour soutenir la lutte inégale que leur offraient, en 1855, dans leur ville, des rivaux redoutables, dont les produits précédés d'une juste réputation eussent découragé des hommes d'un autre caractère ! Stimulés, au contraire, par l'initiative hardie et l'intelligence distinguée des chefs d'une Maison dont les succès excitaient leur courage, les Exposants se sont mis à l'oeuvre avec une nouvelle ardeur pour perfectionner leur fabrication au point où chacun a pu la juger.

En présence de ces faits remarquables, et pour récompenser dignement MM. Gascou neveu et Albrespy de leurs efforts et de leurs succès, le Jury leur accorde la médaille d'or de 2e classe.

 

 

Mais en 1866, dans un registre du notaire Nazon à Montauban (5 E 18424), j'ai trouvé ceci:

 

Je soussigné Jean Auguste Albrespy ancien filateur demeurant à Montauban, après avoir pris communication de l’expédition d’un contrat passé devant Me Nazon et son collègue notaire à Montauban, le premier février mil huit cent soixante six par lequel MM Henri Mathieu Maurice Garrisson, et Joseph Isaac Alexis BERGIS, négociants demeurant en la dite ville, mes mandataires en vertu de la procuration que je leur ai donnée par acte passé devant le dit Me Nazon le trente décembre dernier ont vendu conjointement avec Me Louis Raymond Gascou, ancien filateur demeurant à Montauban à Monsieur Antoine Couderc filateur demeurant en la dite ville,

1e une maison située à Montauban grand-rue du faubourg Sapiac, composée d’un rez-de chaussée, premier et deuxième étage, cour, batiments servant de filature, et rivage, le tout contigu

2e autre maison contigue à la précédente située même faubourg Sapiac N°61, composée d’un rez de chaussée, premier et deuxième étage, terrain et rivage à la suite

3e un batiment servant d’atelier de tissage située à Montauban cote de Sapiac avec terrain attenant

4e une petite maison, hangars, une chambre et terrain, le tout contigu située à Montauban même cote de Sapiac

5e et tout le matériel d’exploitation, les meubles et objets mobiliers de l’ancienne maison de commerce Gascou neveu et Auguste Albrespy, dont j’étais l’un des associés, moyennant la somme de soixante dix mille francs dont cinquante mille francs pour les immeubles et vingt mille francs pour le matériel d’exploitation, et les meubles et objets mobiliers laquelle somme de soixante dix mille francs la dite sieurs Garrisson et Bergis mes mandataires et le dit sieur Gascou ont chargé et délégué le dit sieur Couderc de payer entre les mains du commissaire liquidateur de la masse des créances de l’ancienne maison de commerce Gascou neveu et Auguste Albrespy et de mes créanciers personnels laquelle délégation a été acceptée par les dits commissaires aux termes de l’acte de vente précité.

Déclare par en présentée, approuver et ratifier en tout son contenu, le contrat de vente au dit jour premier février mil huit cent soixante six, voulant que le dit acte soit exécuté selon forme et teneur comme si j’y eusse été présent que je l’eusse signé en personne.

Fait à Avila le 9 mars mil huit cent soixante six

 

Jean Auguste Albrespy a vendu la filature à Antoine Couderc. Je l'"ai retrouvé" plus tard dans les registres suivants, vendant une autre maison, ou dans une séparation de biens avec son épouse Anne Laure Deymie. Il est alors à Madrid, employé des chemins de fer du nord de l'Espagne. 

Cependant, dans un annuaire de 1891, j'ai trouvé:  

 

 à lire, cet article de Michel Van der Pooten, sur l'industrie de la soie à Montauban de 1750 à 1900, dans un bulletin de la Société Archéologique du Tarn et Garonne   https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6532989q/f173.item.r=albrespy%20gascou.zoom

à lire aussi https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9765297q/f128.item.r=albrespy%20gascou%20neveu

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