En débarrassant mon père de quelques vieux objets j'ai trouvé ceci:
La grande majorité des cuillères à écrémer sont en bois, mais il en existe en fer blanc.Leur forme est typique de leur usage mais aussi de leur région de provenance. Les plus belles viennent des Pyrénées.Une cuillère se reconnaît par la position de sa prise, presque à angle droit prolongé d’un cuilleron profond et peu large.Vous pourrez noter qu’au niveau bas de la prise, il y a deux encoches de part et d’autre. Elles sont ainsi placées pour laisser passer deux doigts pour une bonne préhension et une bonne manipulation de la cuillère.
Pour fabriquer le beurre il fallait d'abord écrémer le lait. Cela se faisait avec une louche de forme particulière qui permettait de ne recueillir que la crème du lait reposé en effleurant la surface du liquide.
Après la traite la surface du lait reposant dans le chaudron se nappait d'une couche crémeuse. Un instrument était nécessaire pour récupérer cette épaisseur molle de crème. Il fallait un instrument plus efficace que la louche pour prendre d'un mouvement ample le maximum de cet élément du lait qui permettait de fabriquer le beurre.
La cuilhé avec sa bouche évasée et un tranchant aminci jusqu'à former une lame permettait de séparer efficacement le liquide de la crème.
Cette cuilhé se maniait à pleine main. Une aspérité permettait de la tenir entre le pouce et l'index. Le pâtre la promenait horizontalement pour recueillir la crème et la transférer dans un cubétou.
Souvent la cuilhé était fabriquée dans du hêtre ou du merisier, parfois dans la branche d'un arbre fruitier.
Mon écrémeuse est ariégeoise. DENAMIEL (mot écrit sur le "chapeau" est un patronyme ariégeois.