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la famille BOUDET

C'est dans les recherches sur la famille RIGAIL de LASTOURS que j'ai découvert la famille BOUDET

 

 

Jean Dominique RIGAIL DE LASTOURS 1774-1857
& Elisabeth GRENUS 

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Antoine Paul Léonce RIGAIL DE LASTOURS 1820-
&1853 Laure Pauline Antoinette DELORT 1829-1871

 

Louise Suzanne Pauline RIGAIL DE LASTOURS

&1835 Pierre Paul BOUDET

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Jacques Marie François RIGAIL DE LASTOURS 1855-1885

 

  •  Jean Jacques Léopold Boudet 1837-
  •   Emma Boudet 1838- 
  •  Anne Berthe Boudet 1839-1895
  •  Léonce Boudet 1841-1904 

 

 

Cette famille est originaire du Nord, mais s'est fixée définitivement à Caussade (Tarn-et-Garonne), près de Montauban, dès le xvie siècle. Antoine Boudet est attesté en 1549. Les Boudet devinrent progressivement des notables locaux. Marchands tanneurs au xviie siècle, ils prennent rang de négociants au xviiie siècle avec Pierre Boudet (1702-1747) et son frère Jean (1705- ? ), établi en Hollande. Les fils de Pierre, Pierre-Paul (1739-1813) et Pierre de la Bombardière (1740-1826) furent respectivement directeur des postes et propriétaire foncier.

source Wikipedia

 

 Je n'ai pas tout à fait fini mes recherches sur l'ascendance de Pierre Paul BOUDET (qui fera l'objet d'un prochain article), Thierry m'a fourni de la matière avec des Contrats de Mariage qu'il a relevés pour le groupe. Sans le travail du groupe gendep82, je n'aurais pas pu rédiger cet article et découvrir cette famille. Imaginez le "réseau": Bordeaux avec Annick et tous les relevés du groupe...

Commençons pour aujourd'hui à partir de  Pierre Paul BOUDET, avocat, député du Tarn et Garonne, né à Caussade le 30 septembre 1799. Il se marie avec Louise Suzanne Pauline  RIGAIL de LASTOURS, tante de l'explorateur. Ils ont 4 enfants. Pierre Paul BOUDET, décède en octobre 1844 à l'âge de 45 ans, son épouse un an après en décembre 1845. Leurs 4 enfants ont entre 4 et 8 ans quand ils deviennent orphelins. 

Voici pour le moment, le fruit de mes recherches, à partir de quelques contrats, de relevés paroissiaux et de la Base Léonore  :

 En consultant les Fonds BOUDET aux Archives Nationales, tout aurait été sûrement plus simple.

Pierre Paul BOUDET, fils de Jacques et Claire DELON, est avocat et devient député de la 2e circonscription du Tarn et Garonne le 5 juillet 1830. 

Je trouve ceci sur Wikipédia

NomCirconscriptionDate d'électionDate de fin de mandatÉtiquette/Parti
Antoine de Beauquesne (1766-1838) 4e collège (Moissac) 23 juin 1830 28 juillet 1830 Majorité conservatrice
François de Preissac 3e collège (Castelsarrasin) 23 juin 1830 28 juillet 1830  
Jacques-Henri-Gabriel de Bellissen 1er collège (Montauban) 23 juin 1830 28 juillet 1830  
Pierre Boudet* (homme politique, 1799-1844) 2e collège (Caussade) 23 juin 1830 28 novembre 1834 gauche

* je pense qu'il faut comprendre Pierre Paul (cf registre des décès de Caussade 1844 vue 25/37)

et je lis ceci sur le site des Archives Nationales

 
Des quatre fils de Pierre-Paul, trois participèrent aux guerres de la Révolution, comme volontaires dès l'an II : Jacques (1760-1840), Etienne (1761-1828) et Pierre (1764-1826), le premier au 14ème régiment de chasseurs à cheval, les second et troisième au 43ème régiment d'infanterie (plus tard le 85ème puis le 34ème régiment d'infanterie). Jacques resta dans la carrière et prit sa retraite comme colonel en 1806. Etienne, établi à Laval, s'engagea dans la politique comme maire de Laval et député de la Mayenne. Pierre retourna à Caussade vivre en propriétaire exploitant aisé. L'aîné des fils de Pierre-Paul, prénommé aussi Pierre-Paul (1758-1813)* résidait à cette époque à Paris, étant employé au Ministère de l'Intérieur. La correspondance des quatre frères, échangée avec leur père ou entre eux constitue un récit original sur les périodes révolutionnaire et impériale à Paris et sur les champs de bataille. C'est la partie la plus intéressante du fonds.
Au XIXe siècle, Pierre-Paul Boudet (1799-1844), fils de Jacques, fervent révolutionnaire de 1831, son fils Léopold (1837-1908), ses petits-fils Gaston (1861- ?), Georges (1863-1902) et Albert (1866- ?) eurent diverses fonctions dans l'Etat, comme administrateurs préfectoraux, coloniaux ou diplomates.
Reflet de ces multiples carrières, les archives conservées par la famille Boudet permettent aussi d'apprécier sur deux siècles (XVIIIe et XIXe siècles) l'évolution des rapports familiaux, grâce à la place qu'y occupe la correspondance d'ordre familial.
 

* pour le moment je n'ai pas assez avancé  mes recherches sur ce Pierre Paul

Ce qui donne envie de mieux connaitre cette famille BOUDET. Je ne sais pas si un ouvrage existe sur cette famille, je ne trouve que des bribes à droite et à gauche que j'essaie de connecter. A mon niveau de recherche, les seuls dont j'ai retrouvé les traces de  Jacques (le père de Pierre Paul, mais fils de Pierre Paul) et Etienne.

Jacques s'engage, à 16 ans, dans la cavalerie du régiment de Bourgogne en 1776

Jacques Boudet reste dans la carrière et prend sa retraite comme colonel en 1806.

Il décède à près de 80 ans le 25 mai 1840, dans sa maison d'habitation à Caussade (vue 14/39)

lire aussi ici 

 

  

Campagnes et actions

A fait les campagnes des années 1792-1793-4-5-7-8 et 9 aux armées des Alpes, des Pyrénées Orientales, des côtes de Brest et de Cherbourg, d’Angleterre et d’Italie.

S’est distingué le 18 août 1793, armée des Pyrénées Orientales, le sieur Boudet capitaine fut démonté et faillit perdre la vie en chargeant la cavalerie ennemie qui voulait s’emparer du  village de Milhas, il s’empara d’un fusil, et continua de se battre jusqu’à la nuit. Le 4 floréal an 2, même armée, le chef d’escadron Boudet reçoit l’ordre du général de division Sabarre de marcher à l’ennemi à la tête de l’avant-garde avec deux pièces d’artillerie légère pour pénétrer dans le grand camp du Boulier. Le chef d’escadron Boudet, par son activité et sa bravoure empêcha l’ennemi de ramener une seule pièce de canon, il passa de suite la rivière du Tec avec ses deux escadrons, et après avoir franchi un retranchement il pénètre avec audace dans le quartier général espagnol ; quoique l’ennemi profita de l’astuce de faire sauter un magasin à poudre, le chef d’escadron Boudet par sa contenance, le force d’abandonner plusieurs redoutes avant l’arrivée de l’infanterie française. Six de ses éclaireurs arrêtèrent dans le même moment, un convoi de huit pièces de canon. Cette journée valut à la France un nombre considérable de prisonniers, et plus de deux cents pièces de canon et généralement tous les équipages de l’armée et le chef d’escadron Boudet reçut des éloges du général en chef Dugomier. Le 4 brumaire an 8 (armée d’Italie division Victor, le régiment protégeait la retraite de Fossans sur Coni, l’ennemi était en force sur les devants. Le chef d’escadron Boudet après avoir tenté en vain plusieurs fois de traverser l’armée ennemie, se voit au moment d’être fait prisonnier ; il ordonna à sa troupe de passer le torrent de la Ttura, à peu de distance de Coni, et sous le feu de l’artillerie ennemie, il parvint à se rendre sous les murs de cette place, au moment même où le général en chef Championnet le comptait prisonnier avec sa troupe. Il retira seul des mains de l’ennemi un brigadier du régiment qui était tombé en son pouvoir.

 

Voici Etienne Boudet, frère de Jacques né à Caussade le 19 octobre 1761.

Lui aussi s'engage dans l'armée, mais dans l'infanterie.

Je vous laisse consulter sa fiche Wikipédia

 

source base Léonore 

 

baron de l'Empire, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur
maire de Laval, sénateur, député  

Etienne BOUDET poursuivra sa carrière militaire et civile à Laval, dans la Mayenne. Il se marie en 1798 avec une mayennaise Marie Françoise Gabrielle VILLERAY DELAUNEY de FRESNAY d'une famille de grand industriel de toile anoblie par Louis XVI

Il aura 4 enfants dont Paul et Etienne.

 

 Paul sera avocat, ministre, vice président du Sénat et grand croix de la légion d'Honneur (voir base Léonore)la famille BOUDET

Une partie des quais de la Mayenne à Laval sont baptisés quai Paul Boudet.

Je ne sais rien sur son frère Etienne qui était étudiant en droit au décès de son père.

Cette partie de la famille Boudet ne semble pas avoir retrouvé le Tarn et Garonne.

Nous avons vu Jacques, Etienne, et il existe un Pierre BOUDET qui aurait lui aussi commencé une carrière dans l'armée en même temps que ses frères, mais je ne l'ai pas retrouvé.

 

Voilà, nous avons fait connaissance avec le père de Pierre Paul BOUDET et son oncle Etienne, le baron.

Mais qu'ont fait les enfants de Pierre Paul, orphelins en bas âge.

Commençons par Jean Jacques Léopold BOUDET né à Caussade le 22 janvier 1837. Dans la marge de son acte de naissance, est indiqué son mariage à Paris en 1899 avec Lucilla Agnès LUCIANI. A ce moment là, il habite Paris, 108 rue de Sèvres, il est noté "sans profession" et veuf de Marie Elodie de VILLEMIN (sur tous les autres actes, c'est plutôt VILLEMUR), décédée à Caussade le 20 juin 1891. Je trouve ce mariage en 1859 ici   (c'est vraiment facile de trouver des actes dans les registres d'état civil d'Outre Mer). Jean Jacques Léopold BOUDET est propriétaire. 5 enfants sont nés de ce couple:

Jeanne Pauline Adrienne (1862), Paul Hippolyte Georges(1863) nés à Caussade et  Pierre Paul Gaston (1861) et Léonce Jean Albert BOUDET (1866)à Alger et Marthe Suzanne (1871) à Cahors. Son père est alors secrétaire général de la préfecture du Lot.

Et cette dernière naissance me permet de trouver dans les Archives des Préfectures 

   

F/1bI/310 Jacques Léopold BOUDET

1871, 31 août : secrétaire général du Lot.

1872, 30 nov. : sous-préfet de Figeac (Lot). Remplacé le 19 juin 1873. 1876,

7 juill. : sous-préfet de Barbezieux (Charente). Remplacé le 24 mai 1877.

1877, 30 déc. : sous-préfet de Pamiers (Ariège).

1880, 12 janv. : sous-préfet d'Aubusson (Creuse).

1880, 13 févr. : sous-préfet de Thiers (Puy-de-Dôme).

1881, 30 mars : sous-préfet de Langres (Haute-Marne).

1882, 28 févr. : sous-préfet de Coutances (Manche).

1882, 14 mars : sous-préfet de Bastia (Corse).

1888, 20 juin : sous-préfet de Sedan (Ardennes). Remplacé le 15 mars 1893.

   

Et Léonce Jean Albert BOUDET, on le retrouve dans la base Léonore  né en 1866 à Alger. Et celui-ci a beaucoup voyagé.

    

Licencié en Droit

Elève chancelier 9 avril 1894

   à Genève 17 mai 1894

   à Lisbonne 23 novembre 1895 

   à Alexandrie 20 février 1896

Chancelier de 2e classe à Bangkok 10 octobre 1898

Gérant de Chancellerie à Sidney 6 mars 1900

Chancelier à Sidney 17 décembre 1900

Vice-consul, chargé de la Chancellerie de Buenos-Aires 18 oct 1802

Vice-consul 2e classe 25 octobre 1902

Gérant du consulat de Rio de Janeiro 1/6/1905- 5/3/1906

Chargé du consulat de Battambang 4 juillet 1906

Consul  2e classe  2 août 1906

A la disposition 1er janvier 1908

Détaché  à la direction Politique et Commerciale 14 juin 1908

Consul de Rio de Janeiro 28 janvier 1909

Consul de 1ere classe 8 janvier 1912

   à Las Palmas 22 mai 1912

Chargé des fonctions de Ministre Résident à l’Assomption, 19/5/1920

Chargé d’Affaires à Caracas 4 novembre 1923

Ministre Plénipotentiaire de 2e classe

Envoyé Extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire à Lima 20/11/1925
    

 

son frère Pierre Paul Gaston Boudet a une carrière similaire à celle de son père.

   

F/1bI/594 Pierre Paul Gaston BOUDET

1883, 23 avr. : attaché au cabinet du préfet de la Haute-Garonne.

1883, 1 er nov. : secrétaire particulier du préfet de la Haute-Garonne.

1884, 1 er mai : chef de cabinet du préfet de Lot-et-Garonne.

1887, 1 er nov. : chef de cabinet du préfet du Gers.

1893, 10 avr. : secrétaire général de la Lozère.

1896, 28 févr. : sous-préfet de Melle (Deux-Sèvres).

1898, 19 juill. : sous-préfet de Saint-Flour (Cantal).

1903, 21 févr. : sous-préfet de Saintes (Charente-Inférieure).

1906, 30 juill. : préfet de l'Ariège.

1909, 10 juin : préfet des Hautes-Alpes. Non installé. Mis en disponibilité le 19 juin 1909

   

 Autre fils de Pierre Paul BOUDET et de Louise Suzanne Pauline RIGAIL de LASTOURS, c'est Léonce BOUDET, né le 2 août 1841 à Caussade. Il n'a que 4 ans au décès de ses parents. Il aura lui aussi une carrière dans les Préfectures. Il est par ailleurs engagé volontaire pour la guerre de 1870 contre l'Allemagne.

 

J'ai trouvé sa sépulture au cimetière urbain de Montauban. Il s'est marié le 27 septembre 1879 à Montauban avec Alix Jeanne Marguerite ALBRESPY, fille de propriétaire de Montauban.

Léonce BOUDET dans la base Léonore.

J'ai retrouvé un de ses fils André Pierre né en 1882, décédé en 1913 à Leysin en Suisse (fiche matricule militaire)

 et pour finir Anne Berthe BOUDET, née le 1er octobre 1839 à Caussade, elle a 6 ans au décès de ses parents.

Elle s'est mariée avec Jean Bernard Ernest YSARN de CAPDEVILLE. Je rencontre souvent ce couple dans les minutes du notaire François Edouard NAZON que je suis en train de dépouiller. Mais je pense que ça sera matière à un autre article.

 

Voilà pour une partie de l'histoire d'une famille d'origine caussadaise que j'ai découvert tout à fait par hasard et qui m'a fait découvrir de nouvelles possibilités de recherches à partir de tout ce qui est disponible sur Internet. Je n'avais par exemple jamais utilisé  http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/ Si tous nos registres d'Etat Civil avait été mis en ligne sous la même forme, les recherches auraient été plus aisées (du moins pour l'Algérie). BOUDET est un patronyme très répandu dans le Tarn et Garonne. 

Jean Louis confirme que c'est un patronyme d'orgine germanique 

  

BOD-, BOUD- avait une valeur de fonction symbolique et provient de "boda" signifiant "messager".

Mais lorsqu'on indique une origine germanique, c'est uniquement sur le plan linguistique et non sur le plan ethnique. La population d'origine germanique était minoritaire au Haut Moyen Age dans nos régions lorsque ces noms de personne ont été attribués et il y a eu un phénomène de "mode" : des individus de souche gauloise ou gallo-romaine ont reçu des noms d'origine germanique. Donc l'origine germanique d'un nom de personne n'implique pas nécessairement une origine germanique de son premier porteur. Cette origine ethnique demeure inconnue sur la seule base du nom.

Jean Louis DEGA de gendep82

      

Pour l'anecdote, cette famille BOUDET n'est jamais citée dans l'ouvrage de Marcel Sémézies, qui me sert souvent de référence pour découvrir des familles de Montauban.

Martine

 

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