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Le trafic ferroviaire en 1938

 

extraits d'un chapitre de ce vieux livre que j'ai sauvé de la poubelle.

Il est en mauvais état, mais le contenu est intact et instructif.

Dans son livre Adrien Ruayres utilise une sorte de reporter M. Caussanel. C'est donc rédigé sous une forme itinérante et narrative assez plaisante. L'auteur a également utilisé des textes d'Emile Pouvillon et des collaborateurs divers pour les parties plus scientifiques, tel Albert Cavaillé de Montauban.

Adrien Ruayres était un inspecteur de L'enseignement du 1er degré à Figeac 

M. Caussanel fut reçu par M. l’Inspecteur du trafic à qui il exposa l'objet de sa visite: recueillir, dans un but désintéressé d'instruction personnelle, des renseignements sur le trafic des différentes gares du Quercy.

 

Je vais donc vous communiquer les chiffres de 1938. Comme on pouvait s'y attendre Montauban est la gare la plus active du Quercy: plus de 13 millions de recettes en 1938. C'est d'abord une importante gare de voyageurs en raison de l'importance de la population de la ville, du nombre d'autobus qui y convergent et des grandes lignes desservies par des expresse qui s'y croisent. Mais le trafic Grande Vitesse est l'élement le plus considérable des recettes. Cela est dû à la richesse agricole des environs. L'énumération des fruits et légumes expédiés évoque des visions d'Eden

en 1937

raisins: 3 719 tonnes     prunes: 1 827 tonnes      artichauts: 1 095 tonnes   

melons: 1 019 tonnes    fraises:  938 tonnes    cerises 428 tonnes 

 petits pois: 293 tonnes   pêches: 185 tonnes etc...

   Bien entendu tous ces chiffres varient beaucoup d'une année à l'autre. Paris, Lille, Le Centre, Bordeaux, Toulouse, se partagent cette production succulente et parfumée. Ajoutons-y d'importantes expéditions de lait vers le Midi méditerranéen  où ce produit manque (6 500 tonnes en 1937). En petite vitesse il faut noter un produit fabriqué (fait assez rare en Quercy), les pâtes alimentaires Edso et le fumier des chevaux de l'armée surtout expédié vers Bordeaux (ce dernier élément de trafic n'existe plus, les troupes de cavalerie ayant étant supprimées de Montauban).

 

   

 Moissac vient au deuxième rang avec 7 400 000 francs de recettes en 1938. Le mouvement des voyageurs y est assez peu important. Ce qui est tout à fait prédominant et caractéristique c'est le trafic G.V, et principalement les expéditions de fruits et légumes. Voici approximativement les quantités expédiées annuellement

raison de table: 10 000 tonnes   cerise: 700 tonnes   melon: 350 tonnes

pêche: 280 tonnes     poire, artichaut: 850 tonnes   

petits pois, tomates, asperges, haricots verts..

Comme vous le voyez, Moissac est essentiellement la gare du "chasselas doré de Moissac". Les  destinations principales sont par ordre décroissant d'importance: Paris, La Suisse, la région Ouest, la région Nord, etc...

 

et en observant la photo suivante, on aperçoit la quantité de wagons de marchandise qui sont à la gare de Moissac

 

Caussade: (1 336 000 francs) est la vraie gare de Saint Antonin, Caylus, Septfonds. Quelques expresse s'y arrêtent: aussi le montant de la recette voyageurs est-il élevé. Caussade expédie surtout du chasselas (par wagons complets pour Paris), des pêches, des prunes, de la viande fraiche; son originalité c'est le nombre de colis renfermant des chapeaux qui donnent une importance exceptionnelle à la rubrique: Colis postaux (150 00 kgs en 1938)

D'autres articles suivront au fil du temps, par exemple un petit reportage-photo sur le marché de Moissac à la saison du chasselas, sur l'industrie dans le Tarn et Garonne...

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