Difficile d'écrire sur Léon Cladel, je tourne et retourne un article sur ce personnage d'origine Tarn et Garonnaise depuis bien longtemps... Je comprends qu'il est inutile d'essayer de condenser une compilation de tout ce que j'ai trouvé.
Alors, aujourd'hui j'ai décidé de m'y prendre autrement...
Tout a commencé en automne 2016 lorsque j'ai commencé ma généalogie familiale. En cherchant l'acte de naissance d'une lointaine aïeule (génération 12) maternelle, Jeanne Ferran, je le trouve le 12 mai 1679 à Villebrumier:
AD 82 en ligne Villebrumier vue 90/102
CLADEL, Cladel c'est Léon Cladel, la rue (je pensais boulevard) Léon Cladel qui court du Rond jusqu'à l'hôpital et longe le quartier de Villenouvelle
Je connais bien cet endroit. Mes grands-parents habitaient une rue perpendiculaire (rue Henri Gauthier) et c'était la frontière à traverser accompagnée pour accéder au centre ville. Je savais que Léon Cladel était écrivain et j'avais vu son buste au musée Ingres |
buste réalisé par Antoine Bourdelle |
A la mort de l'écrivain en 1892 est commandé à Antoine Bourdelle par le Comité Cladel présidé par Emile Pouvillon cette statue. Elle a été placée en 1894 dans le square de la préfecture.
la notice de cette sculpture est ici
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une autre statue existait au parc du Luxemboug à Paris réalisée par Marius Cladel (fils de Léon). Elle a fait partie des statues détruites par le régime de Vichy.
La notice de cette statue est ici pour en savoir plus lire les annexes de l'article ici |
(je viens de passer 2 h à naviguer sur Internet au sujet de ces statues, vous vous ferez ainsi une idée de mon cheminement pour écrire un article pour ce blog...) Je reprends mon cheminement... Premier réflexe, consulter la fiche wikipédia du personnage Léon Alpinien Cladel. C'est souvent un bon point de départ. Mais dans ce cas, très insuffisant. Je m'arrête longuement sur sa bibliographie et découvre le livre de sa fille Judith Cladel |
Et voilà que je trouve sur mon site favori ce livre (je ne dirai pas lequel). Evidemment, je le commande et je plonge dans sa lecture. (je commande en parallèle d'autres ouvrages de Léon Cladel) et là, je découvre vraiment (enfin, je pense) qui peut être Léon Alpinien Cladel. Et je tombe sous le charme du personnage.
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Quand je vois cette photo de chien et la tête du personnage Cladel, j'y trouve quelques similitudes... Souvent, dans tout ce que j'ai lu sur Léon Cladel, je trouve des références à des chiens. Il vivait avec des chiens... Quand son fils Marius fait une statue de lui, il ne manque pas d'y ajouter un chien.
C'est vrai, je me suis attachée au personnage, mais je ne suis pas la seule, en annexe vous trouverez tous les articles que Jean Paul Damaggio a écrit sur lui. |
Je vais essayer de rectifier quelques erreurs que j'ai relevé ici et là. Je commence par l'acte de naissance de Léon Alpinien Cladel: |
Léon Alpinien est bien né à Montauban. Sa naissance est déclarée le 16 mars (comme moi) 1835 à Montauban. (pas à Lafrançaise comme j'ai pu le lire). Son père est bourrelier quartier Villenouvelle et son grand père Jean Montastruc (témoin) est menuisier à Bruniquel. Pierre Cladel né en 1806 à Montauban est aussi fils de bourrelier de Falguières. Son arrière grand-père Jean Pierre Alpinien est aussi né à Falguières (1756). Du côté maternel de Léon Cladel, c'est à Bruniquel. Je ne comprends pas pourquoi la mère de Léon Alpinien est déclaré comme Rose Montastruc lors de la naissance de son fils, se prénomme Jeanne lors de son mariage (1833 Bruniquel vue 18/58) et Jeanne à sa naissance (Bruniquel 1813 vue 21/59)d'un père Jean (meunier) et de Rose Rigal. Judith Cladel (fille de Léon) a connu dans son enfance le moulin des Estournels à Bruniquel avec son cousin Eugène Montastruc, patron du dit moulin (p 10 La vie de Léon Cladel de Judith Cladel)
Léon Cladel semble fils unique. Sa mère est une fervente catholique et son père a des "ambitions" pour lui. vers 10 ans, il entre au petit séminaire de Montauban, puis au collège de Moissac et poursuit des études de droit à Toulouse. Son père le fait entrer chez un avoué à Montauban où il "enragea de barbouiller d'encre des rames de papier timbré" (Judith Cladel). C'est là, pourtant qu'on peut penser qu'il a acquit une bonne connaissance du milieu rural. Quand on lit les registres notariaux et les registres de justice de cette époque, on comprend d'où proviennent les personnages de Léon Cladel.
En 1856, c'est "l'heure" du tirage au sort, n°13, c'est parti pour 7 ans de service militaire. Judith Cladel raconte qu'un remplaçant sera acheté pour 3 000 francs et celui-ci sera massacré au siège de Sébastopol. En fait, il est plus probable que pour se faire exonérer du Service Militaire la somme a été versée à la caisse de la dotation de l'armée. C'est dans une nouvelle que Léon Cladel a fait de Bernard Dombioz une victime du siège de Sébastopol qui a eu lieu en septembre 1855. C'est à dire avant le jour du tirage au sort.
Léon Cladel part à Paris comme beaucoup de provinciaux envisageant une carrière littéraire. Son père lui accorde une pension de 30 sous par jour qu'il complète par un emploi de 3e clerc (30 francs par mois + le déjeuner) chez un avoué rue du Mont Thabor. Plus tard, il sera employé aux écritures dans les bureaux des abattoirs de la Villette.
Il a besoin de se ressourcer de temps en temps dans son Quercy natal. Son père a acquis des terres entre Lafrançaise et Lauzerte et y construit son "moulin". (lors de son décès à Lafrançaise ( 1869, vue 33/40) il est dit meunier au moulin de La Lande à Lafrançaise.
J'en resterai là pour le moment sur la carrière littéraire de Léon Cladel. Ceux que ça intéresse trouveront tout sur Internet et je mettrai à jour les annexes sur cet article avec tout ce que je trouverai.
à suivre:
Léon Cladel, la vie parisienne
Léon Cladel, ses amis du Quercy
Martine