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Les Tirailleurs Sénégalais du 16e RTS

 

 

Ces derniers temps, avec l'actualité cinématographique,  nous entendons parler des Tirailleurs Sénégalais lors de la Première Guerre Mondiale.

 

Suite à la guerre, l'Armée Coloniale se réorganise en plusieurs régiments. C'est ainsi qu'en 1922, le 16e régiment de Tirailleurs Sénégalais s'installe à Montauban. 

Mon arrière-grand père, ancien Poilu, affecté au 11e Régiment d'Infanterie, à l'issue de la guerre de 14, a été transféré le 15 février 1922 au 16e Régiment de Tirailleurs Sénégalais de Montauban. Il était simple soldat.

 

 histoire des troupes coloniales

 

 

 

  Après la guerre, les tirailleurs sont envoyés pour participer à l'occupation de la Ruhr

Lors des inondations de 1930, ils sont sollicités à Moissac.

      

 

à Montauban, pour préserver les biens des sinistrés.

 

Baïonnette au canon, les tirailleurs sénégalais mettent ainsi un terme aux exactions de groupes de pillards qui tentent de faire fortune sur la détresse humaine. Le même déploiement se déroule à Moissac. Il faut être muni d'un brassard rouge ou d'un papier portant le tampon de la mairie pour pénétrer dans les quartiers sinistrés. L'extrême vigilance des Tirailleurs sénégalais vaudra quelques désagréments au ministre des Travaux publics et au préfet de Tarn-et-Garonne, M. Vidal, qui, le 6 mars, ne purent visiter certains quartiers, les Tirailleurs refusant de les laisser passer car ils n'étaient pas munis des attestations nécessaires!

La Dépêche du Midi  https://www.ladepeche.fr/article/2003/03/05/195791-1930-l-inondation-du-siecle.html

 

 

En mars 1939, le 16e RTS est affecté à la surveillance du camp de réfugiés espagnols de Septfonds.

Le 5 avril 1940, ils rejoignent la 4e Division d’Infanterie coloniale (DIC) sur la ligne Maginot.

  « Dans la nuit du 9 au 10 juin, cette division tente de percer en direction de l’Oise, de Pont Sainte Maxence. Au matin, il ne reste plus que 200 à 300 hommes au 2e RIC, 300 à 400 au 16e RTS, et 100 au 24e RTS. » (Les combattants de l’honneur ; cf. sources).
Le 10 juin 1940 en fin d’après-midi, ce groupe de soldats et d’officiers des 16e et 24e Régiments de Tirailleurs sénégalais se rendit aux Allemands. Le 11 juin, ces derniers – un détachement du régiment Grossdeutschland – séparèrent les officiers et les soldats métropolitains d’une part, et les soldats d’origine coloniale d’autre part. La vie de ces derniers étant menacée, le commandant Bouquet tenta de les protéger. Il déclara que les tirailleurs s’étaient rendus sur son ordre, qu’ils avaient combattu loyalement et il exigea qu’ils soient traités en soldats. Le capitaine Speckel prit ensuite la parole en allemand pour dire sa fierté d‘avoir commandé des soldats tels que les Sénégalais.
En représailles, les Allemands conduisirent à l’écart le capitaine Jean Speckel et sept autres officiers puis les abattirent d’une balle dans la nuque à la lisière nord du bois d’Eraine, sur la commune de Cressonsacq. Les corps furent jetés dans une fosse commune creusée par deux soldats noirs qui furent ensuite abattus.
En juin 1941, la fosse fut ouverte et les corps furent inhumés dans le cimetière communal de Cressonsacq. Après la Libération, leurs dépouilles furent transférées à la nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt (Oise) ou rendus à leurs familles. Le capitaine Speckel repose dans la nécropole nationale, tombe n° 361. Son nom est inscrit avec ceux des autres victimes sur la stèle commémorative du bois d’Eraine, ainsi qu’à Montauban sur le monument aux Morts et sur une plaque commémorative au collège Ingres.
Il obtint la mention Mort pour la France. Il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume et reçu la Croix de Guerre 1939-1945, décorations accompagnées de la citation suivante : "Officier de grande valeur, qui par sa haute autorité, la droiture de son caractère et son exemple de chaque instant a su faire de son bataillon une unité manœuvrière de premier ordre et lui imprimer un bel esprit offensif. Galvanisant des unités par son énergie personnelle, a obtenu d’elles pendant la période du 23 mai au 9 juin 1940, au cours des combats de Fouillot et de Villers-Bretonneux, de magnifiques efforts. Le 9 juin 1940, se trouvant encerclé par un ennemi très supérieur en nombre, a combattu jusqu’à son dernier souffle et est tombé mortellement blessé pour la France, faisant le sacrifice de sa vie pour sauver ses tirailleurs".
De nombreux soldats africains de la 4e DIC furent massacrés par les Allemands. Leur nombre et leur identité restent à déterminer.
 

source le Maitron https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article198285

Dans le cimetière urbain de Montauban

 

 

Le capitaine Jean Richard Antoine SPECKEL.

Il est né le 8 avril 1904 à Besançon dans le Doubs. Son père Jean Charles SPECKEL est alors capitaine du génie, officier d'ordonnance de Mr le Général commandant le Génie de la 7e région, chevalier de la Légion d'Honneur, natif de la belle ville de Barr dans le Bas-Rhin. Sa mère, Marthe Suzanne Elisabeth Antoinette MARTINEAU  est originaire de Tonneins dans le Lot et Garonne.

Ses parents se sont mariés à Bordeaux en 1898  Il a une soeur aînée Annette Emma Louise Jeanne née à Paris 7e  en 1899 (vue 15/31) . Sa soeur aînée se marie à Strasbourg en 1929 avec Georges Louis Robert JAEGLE, comptable. Tous les deux décèdent à Montauban (lui, le  10 août 1954, elle, le 4 décembre 1996

En 1909, la famille est installée à Montauban et le 4 août 1913, nait Marthe Andrée, 24 boulevard Blaise Doumerc.

 

Jean Richard Antoine SPECKEL, fait une partie de ses études au lycée Ingres à Montauban

Puis ce sera St Cirq et non polytechnique comme son père.

Le 4 décembre 1935, lors de son mariage à Paris 8e, il est capitaine au 12e Régiment de Tirailleurs Sénégalais en garnison à La Rochelle. Il est titulaire alors de la Croix de Guerre.

Il épouse  Odile KASTLER, née à Paris en 1910, filles de Jules KASTLER*, conseiller à la cour de cassation, officier de la Légion d'Honneur et de Geneviève RAU. 

 

 

* sa fiche matricule militaire est probablement celle-ci 

  

 parcours de Jean Charles Speckel (source base Léonore)

 

En 1936, Jean SPECKEL est probablement au Sénégal où naît sa fille Jacqueline

En 1938, il est à Montauban où naitront deux de ses enfants: Francis en septembre 1938 et Christiane le 24 août 1940.

Le 11 juin 1940, alors qu'il se rendait aux allemands avec son régiment, il est abattu d'une balle dans la nuque avec 7 autres officiers et 2 soldats africains 

 

les autres fusillés de Cressonsacq

https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article198101

des photos du lieu de mémoire :

https://www.memorialgenweb.org/diapos.php?dejavu=1&dpt=60&id_source=23341&index=0

autres liens 

Résistance 60: la tragédie de Cressonsacq https://www.resistance60.fr/1940-cressonsacq

plaquette du musée de la Résistance Montauban 

 http://www.museeresistance.montauban.com/uploads/files/plaquette16eRTS.pdf

Ils ont eu le courage de dire "non" https://matthieulepine.wordpress.com/2015/07/17/ils-ont-eu-le-courage-de-dire-non-les-soldats-et-officiers-des-16eme-et-24eme-regiments-de-tirailleurs-senegalais-1940/

victimes oubliées, les Noirs sous le nazisme https://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/RICHARD/12212

La haine raciale des Allemands à l’encontre des troupes coloniales de l’armée française (1914-1940)

http://www.revue-quasimodo.org/PDFs/8%20-%20LeNaourHonteNoire.pdf

 

Et ne pas oublier

quand des troupes coloniales et des gendarmes français ont tiré sur des tirailleurs sénégalais qui manifestaient pour le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois, avant de rentrer dans leur pays.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Thiaroye

 

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M
si, j'ai mis la copie de l'extrait de son registre matricule en illustration au début de l'article
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M
si, j'ai mis la copie de l'extrait de son registre matricule en illustration au début de l'article
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C
Aucune mention du transfert de ton ARGP au 16è RTS dans son registre Militaire.
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