Lucien Pierre CADENE est né le 28 août 1887 à Montauban, 34 rue Villebourbon. Son père Jean Pierre est cordonnier et sa mère Anne Laribaut est directrice de salle d'asile
Voyons en premier lieu sa courte carrière militaire car devenu grand invalide de guerre :
De la classe 1907, quand il a passé le conseil de révision sous le Matricule 1180 il est déclaré sculpteur de profession. Il est fils de Jean-Pierre CADENE et de feue Anne LARIBAUT Ils habitent à Montauban dit ouest.
Voilà son Etat Signalétique de 1907 :
Cet état nous apprend qu’il a été appelé à l’armée au 59ème R.I. qu’il a rejoint le 8 octobre 1908.
Soldat de 2ème classe il passe sapeur le 1er octobre 1909 et se trouve renvoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1910 en ayant obtenu son certificat de bonne conduite.
Il est rappelé à l’activité le 3 août 1914 suite à la mobilisation générale.
Le 9 décembre 1915 il est blessé à Vermelles pendant la première bataille d’Artois qui avait débuté en novembre 1914 : blessure par balles pénétrantes dans l’avant-bras gauche et la cuisse droite.
Citation : « Excellent soldat très brave et très dévoué a fait partie de plusieurs détachements de volontaires pour des missions dangereuses ». Amputé de sa jambe droite, il sera admis à la pension par décret du 18 août 1916 au taux de 75% qui sera porté à 100 % le juin 1936.
Il sera décoré de la Croix de Guerre avec palmes.
Il se retirera rue Valières à Montauban et sera rayé des contrôles de l’armée le 19 août 1916.
Il sera élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur avec prise de rang du 15 avril 1937.
Parmi ses lieux de résidence, il est déclaré habiter :
- le 30 mars 1911 à Asnières, 17 quai d’Asnières,
- le 4 décembre 1911-à Paris 15ème, 2 passage Dantzig,
- le 20 février 1943 à Montauban, 5 place Roosevelt.
Carrière artistique :
Lucien Pierre CADENE dit Lucien CADENE a été décorateur chez le céramiste André METTHEY (1871-1920) dit André MÉTHEY : en quelle année ?
Dans son Etat Signalétique nous avons appris qu’il avait été sculpteur, mais je n’ai pas trouvé de sculpture à son nom.
Grand invalide de guerre Lucien Pierre CADENE s’est replié à Montauban, sa ville natale où il a pu trouver un certain classicisme avec les œuvres de Paul CEZANNE (1839-1906) et celles de son contemporain Georges BRAQUE (1882-1963).
Dès le début il peint la campagne :
1922 Les joies de la moisson |
1924 Sur la route du marché |
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1925 Maison sur un chemin |
1925 Place animée dans un village du midi |
Nous savons aussi qu’il a dessiné en illustrant :
-le livre « Vin rouge » de Pierre-Étienne MARTEL, des cahiers occitans de 1925.
-et le livre posthume « Le confort moderne » édité le 8 mai 1926 de René Marie Auguste TARDIVEAU dit René BOYLESVE (1867-1926) écrivain et académicien (élu au fauteuil n°23 le 16 mai 1918).
Parmi d’autres dessins et lavis à l’encre de chine :
1940 Scène paradis terrestre : la tentation |
Détail : signature |
1941 Présentation du veau d’or |
Son regard s’est porté sur d’autres lieux :
1927 Paysage |
1944 Village St Antonin |
1956 Eglise de Bruniquel |
1952 Paysage du midi
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Dans son atelier Lucien CADENE il s’est aussi intéressé aux bouquets et nature morte :
1946 Bouquet |
1951 Bouquet |
1951 Nature morte
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Il a aussi porté son regard sur les modèles féminins :
1942 Nu au fauteuil |
1954 Nu féminin |
Lucien CADENE meurt le 11 juillet 1958 à Montauban.
Voici l’une de ses dernières œuvres et sa signature de l’une d’entre-elles :
1958 Bouquet dans un vase |
1925 Sa signature de la Place animée dans un village du midi |
Il est possible d’admirer une partie de ses œuvres au Musée Ingres de Montauban.
Comme de nombreuses célébrités montalbanaises il possède sa rue à Montauban :
Clovis
Au delà de 15 images, la page s'affiche difficilement. Lucien Cadène a vécu dans la ville de Montauban et a participé à certains moments de son histoire. suite