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outils du menuisier

Mon grand-père Fernand Labro, né le 31 décembre 1889 à Montauban, a appris le métier de menuisier ébéniste à Montauban, vraisemblablement en même temps que Raymond BRU qui  au conseil de révision se déclara menuisier.

De son côté comme de celui de ma grand-mère il y avait des charpentiers, donc l’odeur du bois était présente dans la famille.

outils du menuisierQuand Fernand s’est marié avec Joséphine il lui a offert ce dessous de plat avec le dessus en marqueterie.

 

Il a travaillé un certain temps sur Montauban tout en vivant à Fonneuve avec ses beaux-parents.

Plus tard il fabriquera un établi traditionnel en bois qu’il implantera sous l’auvent de la maison de Fonneuve :

 

Cette photo date de 2006 et montre la maison et l’auvent modifiés par les nouveaux propriétaires.

 

 

  

Un établi similaire à celui-là, était implanté contre le mur entre les 2 fenêtres derrière le pilier :

 

On peut voir sur l’établi le « valet » en fer qui permettait de presser l’élément en bois à l’aide d’un coup de maillet énergique après l’avoir poussé contre la pièce qui dépasse du plan de l’établi.

Un trusquin permettait des tracés sur le bois :

 Je ne possède ni l’établi, ni son valet, ni le maillet et ni le trusquin.

Mon grand-père est venu travailler à Paris, où ma mère est née. Ils ont habité non loin de leur nièce (dont j’ai parlé à propos du tub) près de la Manufacture des Gobelins, tout en faisant aussi des allers et retours à Fonneuve, où j’ai passé des vacances en 1946-47-48.

Après le décès de mon grand-père en 1956, ma mère (sa fille) a gardé un coffre en bois contenant  de nombreux outils. Mon frère aîné n’étant pas bricoleur du tout, j’ai pu choisir quelques outils qui sont toujours opérationnels.

Deux mètres de poche.

Le double mètre est plus moderne et récent.

 

équerre d'origine

 Pour débiter et travailler le bois il était nécessaire de mesurer les épaisseurs, d’utiliser des scies, égoïnes, divers rabots :

Scie à araser tournant

 

 

Pince à avoyer

notre objet mystère n°3

  La pince à avoyer permet de redonner de la « voie » à la lame en pinçant une dent sur deux.

La lame étant maintenue dans l’étau de l’établi il fallait aussi redonner du mordant aux dents à l’aide d’une lime type tiers point. D’où la nécessité d’avoir des limes :

     

De gauche à droite :

 

Lime ½ ronde

 

Lime carrée ou ronde

 

Lime plate

 

Lime tiers point


 

 

En haut : rabot droit ou d’établi                  

                   Au milieu : un guillaume                   

                   En bas : rabot métallique                                      

 

On utilisait un compas à calibrer lors de report de cote.

 

à gauche : compas à calibrer

au milieu : mesureur d’épaisseur (ancêtre pied à coulisse)

à droite : compas à calibrer pour report de cote

Outils de façonnage :

Ciseaux à bois

 

Gouges

outils du menuisier

 

 

 

Pour maintenir de ciseaux et gouges coupants on utilise une meule et une

pierre à huile

 

 

 

 

 

Certains travaux nécessitent des perçages à l’aide d’un vilebrequin ou d’une chignole :

Vilebrequin à cliquet et ses mèches

 

Chignole à 2 vitesses

Pour certains grands perçages ou utilise des mèches extensibles :outils du menuisier

 

J’ai aussi gardé un outil sans rapport avec la menuiserie : le poinçon emporte pièce :

 

Ce super petit appareil permet de faire un trou supplémentaire dans une ceinture quand on prend un peu d’embonpoint …

Concernant l’ébénisterie j’ai oublié de dire que mon grand-père Fernand avait fait aussi conçu et construit quelques meubles  dont une bibliothèque en chêne avec deux portes grillagées dont l’une me servait d’antenne radio dans ma chambre à l’époque où je construisais des amplis et des radios. L’orientation de la porte permettait d’améliorer la captation des ondes radios (radio Pékin, radio Moscou ou les ondes courtes des amateurs) Aujourd’hui cette bibliothèque est chez mon jeune frère qui a hérité de la maison de campagne de nos parents. 

Bernard CLAVEL "les petits bonheurs"

Clovis

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M
Il est très beau le texte que tu as rajouté à ton article.<br /> Dans mon ancien  travail, j'ai eu à fabriquer des nichoirs et à scier, assembler, percer. Pour les rondelles, je prenais le bois des tailles du jardin. Pour chaque essence c'était une odeur différente....<br />   <br /> Avec les élèves, on a aussi fait des poules, des ours, des toucans, des pères Noël et tout ce qu'on peut bricoler dans les écoles maternelles pour les marchés de Noël...
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C
Que de chambres à air n'ont-elles pas été découpées par nos grand-parents ! <br /> Avec le mien, nostalgie, oui, mais aussi avec un respect admiratif peut-être si je l'avais connu plus longtemps !<br /> J'avais 16 ans quand cette 'longue maladie" (cancer de la prostate) l'a emporté à 67 ans. Un ou deux ans avant son décès, je lui avais construit un poste de radio à une lampe, et qui fonctionnait parfaitement. Après, pour mon usage personnel ce sont des amplis puis une radio à 5 lampes qui fut connectée à la porte grillagée de la bibliothèque du grand-père. L'avènement des transistors m'a stoppé dans mes bidouillages électroniques …<br /> Clovis
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M
Quel bavard tu fais avec ton grand-père Fernand Labro! On sent que tu as une vraie nostalgie du personnage.<br /> C'est comme moi avec mon grand-père Paul Brégal. Il avait un atelier dans lequel il ne fallait pas le déranger. Mais je me souviens d'une chose qu'il faisait: il découpait des chambres à air (sans doute celles de son solex, il n'avait que ce véhicule) pour en faire des élastiques. Tout était attaché avec ces élastiques noirs chez lui.
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