En septembre 1954 j’entrais en classe de 4ème technique et je faisais connaissance avec le dessin industriel.
Je passe sur l’apprentissage de l’écriture avec des crayons extra-durs, durs, mi-durs et gras, que l’on nomme aussi : 5H, 4H, 3H, 2H, H, HB, 2B etc. … La première étape a consisté à apprendre à tailler son crayon avec un couteau bien affûté, taille en pointe et en méplat avec réglage de l’épaisseur grâce à un grattoir fin.
Ensuite la difficulté a consisté à éviter de tâcher le papier à dessin Canson en glissant la paume de la main sur le dessin. Il fallait être très soigneux.
L’apprentissage de l’écriture normalisée a permis de passer de l’utilisation des crayons aux plumes à plateau.
J’ai gardé mes plumes et son porte-plume :
Ces plumes vont réveiller des souvenirs à certains et peut-être à certaines !
Il manque bien sûr le tube d’encre de chine Pélikan !
Internet nous donne un aperçu moins complet de ces plumes qui utilisaient l’encre de chine :
Mon père avait aussi essayé de pratiquer cette écriture. Il avait acquis 2 manuels de »Méthode Fonctionnelle d’Écriture Normalisée » :
Par la suite La technique d’écriture a évolué pour tous les dessinateurs industriels dans les bureaux d’études et dans les entreprises. Les établissements scolaires techniques n’échappaient pas à cette évolution.
Les règles trace-lettre et chiffre sont arrivées :
Ci-contre règles pour hauteur de lettres ou chiffres de 3 mm à 7 mm, règles lettres minuscules et majuscules. |
Pour tracer les lettres ou chiffres j’utilisais des « plumes à tube » fixées sur un porte-plume à réservoir d’encre de chine. Mon premier appareil s’appelait le « Graphos ».
Il fallait faire vite pour tracer les lettres ou chiffres car l’encre séchait souvent trop vite et l’on risquait de boucher le tube d’où la présence un fil calibré de débouchage et d’entretien (fastidieux) :
Le Graphos permettait aussi de faire des traits d’épaisseurs différentes en fonction de la plume utilisée.
Compte tenu de la difficulté d’emploi du Graphos, le « Rotring » a été créé.
C’étaient des stylos à réservoir d’encre de chine fluide avec chacun une plume tubulaire du diamètre adapté à la règle trace-lettre ou chiffre choisie. Mon père en avait acquis plusieurs.
Ce matériel est toujours opérationnel et m’a longtemps servi pour mes dessins de reproduction de paysage ou de gravures anciennes (25 au total).
Maintenant j’utilise tout simplement une plume fine et un flacon d’encre de chine (quand Martine me sollicite…).
Clovis