ou plus exactement: comte Renaud de Levezou de Vezins.
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Je ne ferai pas l'historique de cette très ancienne famille du Rouergue. Je vous laisse le découvrir (avec son autorisation) dans la généalogie de l'un de ces descendants ici Il a complété ses recherches généalogiques avec la publication d'un livre que vous pouvez commander en prenant contact avec lui. C'est le peintre Renaud de Vezins qui est l'objet de cet article. |
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Cette famille Levezou de Vezins habite le château du village qui porte leur nom (ou l'inverse) dans l'Aveyron, mais passe beaucoup de temps à Montauban. Ils habitent un domaine à Montauban, nommé Chambord (acquis vers 1835 par Louis Pierre Paulin de Levezou).J'ai évoqué ce lieu dans l'article sur Henri Nazon. Je vais essayer de faire des recherches pour voir à quoi pouvait ressembler ce lieu. |
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château de Levezou de Vezins
Comment ai-je découvert Renaud de Vézins? Tout simplement dans les écrits de Marcel Sémézies (encore lui ! allez-vous penser)
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Les Vezins Elie de Vezins, marié à une de ses cousines, habitant l'été le château de Vezins en Aveyron et l'hiver la villa de Chambord à Montauban, a été une des figures de Montauban. Au premier abord M. et Mme. de Vezins en imposaient; très beaux tous les deux, pleins de race, ils avaient ce que l'on appelle "fort grand air" et les gens qui les connaissaient peu les croyaient plein de morgue et de fierté, mais dès qu'on les approchait on trouvait en eux autant de bonté que de simplicité [...] M. et Mme. de Vezins jouaient un rôle mondain marqué : ils recevaient souvent à Chambord. [...] Ils eurent quatre enfants: Henri, un sage, vivant volontairement effacé entre les livres et les bêtes; Antoine, tué pendant la guerre comme capitaine; Véziane, mariée à M. Georges Catzigras, et Renaud, le peintre, mon ami particulier, marié à Melle Marestaing. Ils ont eu 8 enfants: Elie, Marie-Antoinette, Christian, Antoine, Valentine, Madeleine, Ludovic et Bernadette. Marcel Sémézies Mémoires de ma vie et de mon temps |
Renaud de Vezins est né le 17 juillet 1882 à Vezins.
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J'ai pu lire ce recueil de conférences aux Archives Départementales et y puiser des informations complémentaires et quelques anecdotes. Il entre au collège Saint Théodard où il est interne. L'abbé Dussarthou, lors d'une conférence, évoque les débuts d'artiste de son élève dans une petite anecdote: |
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eau forte Renaud de Vezins 1930 |
Gaston Célarié, alors professeur à Saint Théodard, enseigna les différentes techniques à Renaud de Vezins.
Après la mort de Gaston Célarié (en 1931) Renaud de Vezins écrivait à Mme Célarié :
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Gaston Célarié qui a une solide formation académique, va enseigner à Renaud de Vézins , les différents principes d’une œuvre : le choix du sujet, la mise en page, la construction, les lois de la perspectives, la répartition des ombres...
Il peindra à la manière d' Eugène Viala, de Pierre Vignal. Il fera des grandes fresques à la manière d'Henri Martin... Dans le livret des conférences des quinzaines d'Art en Quercy (voir plus haut), Yvonne Besse décrit les oeuvres de Renaud de Vezin figurant dans une exposition de juin 1938.
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il réalisa une remarquable série de 22 eaux-fortes destinées à illustrer les "Châteaux de l’ancien Rouergue" du marquis de Valady (Rodez 1927). Paysages champêtres avec bœuf d’Aubrac au pâturage, clairières et sous-bois, nature sauvage, chemins rocailleux, vieilles maisons endormies constituent ses sources d’inspiration. source http://www.patrimoine-levezou.com/+-Renaud-de-Vezins-+.html |
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né le 5 juin 1880 villa Chambord Montauban marié le 26 septembre 1912 à Dolomieu (Isère) acec Marie Thérèse Philiberte Lombard de Bussières |
Béatrice de Vezins (mère de Renaud) meurt en 1915, Antoine son fils meurt le 22 février 1916 tué à l'ennemi à 36 ans à Bois brûlé dans la Meuse. Renaud de Vezins s'engage dès le début de la guerre. Il a 32 ans.
En 1920, C'est Elie de Vezins qui disparait à l'âge de 85 ans.
Après sa démobilisation, Renaud de Vezins continue à partager sa vie entre l'Aveyron et le Tarn et Garonne. Son ami Eugène Viala a disparu, ils ne sillonnent plus leurs terres rouerguates avec leur matériel de peinture... Il sera maire de Levezou et conseiller général de son canton. Dans le Tarn et Garonne, il devient président de la Société Archéologique succédant au chanoine Pottier, fondateur de l'académie. |
Durand les inondations de 1930:
Marcel Sémézies écrit dans ses mémoires:
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Pendant les mois qui suivirent les inondations du Tarn de 1930, Dieu seul pourrait dires quelles sommes répandirent secrètement ses mains. Je dis ses mains. Car Vezins allait plus loin que l'Evangile qui nous enseigne que la main gauche doit ignorer ce que donne la main droite: lui, il donnait des deux mains, ou plutôt des quatre mains, car il serait injuste d'oublier ici sa compagne, aussi généreuse que lui. Sur ce chapitre on pourrait s'entendre, s'étendre... Mais je sais que à insister, je blesserais des pudeurs, et je n'en dirai pas davantage. Sa sensibilité fut beaucoup moins connue, peut-être fut-elle à peine soupçonnée. Il fallait vivre dans son entourage direct, tout au moins dans son intimité constante, pour savoir quelle vive et exquise sensibilité se cachait sous la réserve de son attitude.Il sentait les petites blessures courantes de la vie, tel mot ironique et mordant, tel geste fâcheux, tel oubli pénible, telle fourberie démasquée; il les sentait à en souffrir violemment, mais fièrement il taisait cette souffrance, il la voilait, il luttait contre elle en silence. Par contre, la moindre amabilité, le plus banal service rendu, la plus simple parole affectueuse, le mettaient en une joie reconnaissante, réveillaient en lui un certain sourire discret des lèvres et des yeux qui en disait long quand on savait y lire. Marcel Sémézies |
Voici pour l'homme Renaud de Vezins, qui malgré ses attachements politiques a su se faire apprécier et respecter de ses opposants.
Et maintenant, surtout, l'objet de cet article: l'artiste.
Quelques sculptures:
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le monument aux Morts de Vezins de Levezou |
Il entreprendra également une sculpture en hommage à Léon Bourjade (jeune montalbanais as de l'aviation, missionnaire disparu en Papouasie en 1924). |
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Renaud de Vézins perd la vie dans un accident de voiture aux environs de Chartres en septembre 1932.
La plupart des photos des oeuvres présentes dans Ce sont principalement des eaux fortes.
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Pour ceux qui voudraient savoir comment on réalise une eau forte, je vous invite à regarder cette vidéo:
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Eugène Viala |
La Place Nationale à Montauban |
Je sais qu'il existe de nombreuses aquarelles aussi, j'en ai lu des descriptifs.
Renaud de Vézins restera toute sa vie attaché à son terroir. Il a fait partie de ces artistes amoureux de la nature, qui ont parcouru les chemins tel Emile Pouvillon avec ses mots, Marcel Sémézies avec ses pensées, Henri Nazon, Hubert Bergère avec leurs pinceaux et tant d'autres qui nous inspirent et nous inspireront de nombreux articles.
Un jour, peut-être, pourra-t-on voir dans le Tarn et Garonne, les aquarelles de sous bois, les toiles, les eaux-fortes et les sculptures de Renaud de Vezins...
Je lis dans un article de La Dépêche du Midi de 2015:
| On pourra visiter librement le château ce dimanche 20 septembre après-midi et découvrir ainsi (à l'aide d'une petite notice explicative offerte à l'accueil) la face cachée de l'architecture extérieure ainsi que les caves du rez-de-chaussée (cuisines, salle d'exposition, prison, cave à vin, etc.) et, bien entendu, les jardins et terrasses du château. La salle d'exposition rend hommage aux artistes peintres et graveurs Renaud de Vezins et son maître et ami Eugène Viala. On pourra également découvrir quelques aquarelles de Ludovic de Vezins (1921-2011), dont le souvenir est encore bien présent dans les mémoires, et de Cécile de Vezins qui avec son époux Henri de Vezins vous accueilleront ce dimanche après-midi au château. Ouverture exceptionnelle pour les journées du Patrimoine |
Une grande partie des oeuvres de Renaud de Vezins sont encore dans sa famille. Je sais que d'autres (ses dessins de la guerre de 14-18) ont été données pour des ventes charitables et sont dispersées.
L'article se termine avec ceci:
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l'impasse est encadrée par la rue Bernard Campmartin (et je découvre un nouveau personnage) |
Et le panneau... Vous ne remarquez rien? |
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