Un testament en faveur d'une servante à Lauzerte

mais j’entends

que toutes les

dispositions que je

viens de faire en

faveur de Marie

Dessaux ne produisent

effet pour elle que

sous la condition

qu’elle restera  à mon

service jusqu’au

moment de mon

décès

Par devant Me DAYMA notaire à Lauzerte, arrondissement

De Moissac, (tarn-et-garonne),soussigné avec les témoins

ci-après nommés ici présents :--- a comparu _ monsieur

François Alexis Larnaudie, propriétaire, demeurant à

Lauzerte, lequel malade, alité, mais sain d’esprit ainsi

qu’il est apparu aux dits notaire et témoins a dicté à ce

dernier en présence des dits témoins son testament ainsi

qu’il suit : _ Je donne et lègue a dit le testateur

à Marie Dessaux ma servante : premièrement une

pension alimentaire composée annuellement des valeurs

et objets dont l’énumération suit :

-deux cents kilogrammes de pain de deuxième qualité

-deux cent vingt litres de vin

-deux cent vingt litres de demi vin

-deux cents fagots de quinze francs le cent

-une grosse bouteille d’huile contenant deux litres

et un quart de litre

-un pot de confit de dix kilogrammes

-et trente francs d’argent pour un logement

-cette pension sera servie annuellement pendant toute

la vie de Marie Dessaux et elle sera exigible moitié

tout de suite après mon décès et l’autre moitié six

mois après et ainsi de suite chaque six mois pendant

toute la vie de Marie Dessaux qui recevra ainsi sa

pension tous les ans en deux paiements

-secondement _ je donne et lègue a dit encore le

testateur  à Marie Dessaux, l’usufruit et jouissance

pendant sa vie des meubles et effets mobiliers

suivants : -une lampe, six cuillers et six

fourchettes de ceux et celles dont je me sers habituellement

un lit complet, celui qui se trouve dans la chambre

sur la cuisine avec l’édredon et l’oreiller, -dix

draps de lit, cinq en toile grosse et cinq en toile

ordinaire, -douze serviettes anciennes mais des

bonnes, douze linges pleiniers avec des cordes – vingt quatre

linges pleiniers sans cordes, - six chaises en chataignier

celles qui sont dans la chambre haute du côté de la

place, - deux tables, celle à toilette dans la chambre

ci-dessus indiquée et celle qui se trouve dans la cuisine

à la métairie, en bois blanc, -un petit miroir

qui  se trouve dans la chambre haute du côté de

la place, -une armoire en bois blanc peinte celle

qui est dans la chambre sus-désignée – un pendant

de feu, celui qui est  dans la cuisine –douze assiettes

grises en faïence – douze assiettes blanche (demi

porcelaine, -cinq bouteilles grosses, cinq litres et deux

demi litres –le petit chaudron –cinq toiles sacs bons et

non neufs –une armoire à deux ouvrants, celle qui

est dans la cuisine –un guéridon –une bassinoire

une poële à frire –deux fers à lisser et deux chandeliers

en étain – je dispense Marie Dessaux de fournir

caution et de faire inventaire à raison de l’usufruit

-ce testament a été ainsi dicté au notaire soussigné

qui l’a écrit en entier de sa main sans divertir à d’autres

actes, au fur et à mesure de la dictée qui lui en a faite le

testateur  auquel Me dayma l’a lu et qu’il a dit bien

comprendre et y persévérer comme étant l’expression fidèle

de sa volonté –le tout en présence de messieurs Etienne Mirc

propriétaire, Jean Barou négociant, Jean Marie Olympe

Sudre secrétaire de la mairie et Jean Subreville boulanger

tous  les quatre demeurant à Lauzerte, témoins désignés au

notaire par les soins du testateur et appelés conformément

à la loi : -le testateur et les témoins ont déclaré sur

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