L'histoire et la mémoire de Bertrix sont, par ailleurs, étroitement attachées à celle de Montauban (France). En effet, « Les soldats de la 33e Division d’Infanterie basé à Montauban seront décimés dans la forêt de Bertrix, le 22 août 1914 ». Dans chacune de ces deux localités, une statue a été récemment érigée pour rappeler la tragédie de ces premiers combats de la Grande Guerre.
|
Tout a commencé par la réception de l’ordre de mobilisation générale reçu le 1er août 1914, à 15 h 30, à Montauban. Nos régiments, qui composent le 17e Corps d’Armée du Général Polline, embarquent dès le 5 août par voie ferrée pour rejoindre la frontière belge dans la région des Ardennes, se situant à l’est de Châlons-sur-Marne. La 33ème division est formée pour l’essentiel des unités suivantes :
|
- le 7e régiment d’infanterie de Cahors
- le 9e régiment d’infanterie d’Agen
- le 11e régiment d’infanterie de Montauban
- le 20e régiment d’infanterie de Montauban
- Trois groupes de canons de 75 du 18e Régiment d’artillerie de campagne d’Agen
Pour le 11e régiment d'Infanterie
Le corps est mis en route par chemin de fer en 3 éléments de transport 1er élément Etat-major du régiment, 1e section des mitrailleuses 1er bataillon embarqué à Montauban Bas-Pays le 5 août 1914 à 15h 2ème élément 2e section de mitrailleuses, 2e bataillon, fraction de l’Etat-major embarqué à Montauban Bas-Pays le 5 août 1914 à 21h 3ème élément 3e section de mitrailleuses, 3e bataillon, fraction de l’Etat-major embarqué à Montauban Bas-Pays le 6 août 1914 à 2h Débarquement à Suippes ( Marne) 7 août à 13h (1er élément), 7 août à 17h (2e élément) , le 7 août à Cuperly à 22h (3e élément) Le 11e régiment fait partie du 17e corps d’armée, 33e division, 66e brigade |
S'ensuit une marche de plusieurs jours pour arriver le 22 août à Bertrix, aux abords de la forêt de Luchy
A la reprise de la marche, un biplan allemand survolant Bertrix, est abattu par la fusillade et échoue, détruit, à 200m au NE du carrefour 463, 2 km nord de Bertrix. ...
Le commandant Sèvre est blessé à la main à son premier poste de commandement vers D, et plus gravement une deuxième fois à son deuxième poste au carrefour B. Au carrefour B pendant la marche en retraite, le lieutenant Turie, commandant l’équipe téléphonique, a pris le commandement d’une fraction du 2e bataillon (cet officier a disparu). |
p 14/22 |
Ce qui reste du 2e bataillon avec le drapeau et la CHR( ?) bat en retraite vers Bertrix et pendant la nuit vers Herbeumont. Ce détachement est conduit par le capitaine de Jausiondy (blessé), il arrive le soir à 23h à Herbeumont où il cantonna. Il a un effectif de 275 hommes. (…) Ordre est donné aux diverses troupes de se tenir prêt à quitter le cantonnement à partir de 4h. A 3h 50 rassemblement des débris du 11e Régiment d’infanterie par le capitaine de Jausiondy sur la place devant l’église d’Herbeumont |
p 16/22
DEBRIS pour parler des rescapés?
Version dactylographiée
à partir de la page 20, vous trouverez la liste de tous les tués à Bertrix. Parmi eux de très nombreux Tarn et Garonnais. |
Peut-être plus tard, la suite avec le 20e Régiment...
lire ce qui est écrit un peu plus tard dans la Presse ici
Les débuts de la Grande guerre ont été les plus meurtriers. Le 22 août 1914, le 17e corps d'armée de Toulouse connaît son premier combat à Bertrix, dans les Ardennes belges. Les Ariégeois, Tarn-et-Garonnais, Gersois, Lot-et-Garonnais, Haut-Garonnais, Lotois engagés y subissent une défaite écrasante. En six heures d'affrontement, sur un front de seulement 6 km, plus de 30 000 hommes y font leur baptême du feu et y découvrent la nature de la Grande Guerre : un ennemi invisible sur un champ de bataille saturé de projectiles, une mort anonyme et statistique où la valeur personnelle du soldat n'a aucune influence. C'est la rencontre avec une guerre déjà industrielle. Parler de cet épisode de la bataille des frontières, c'est dresser le bilan de phénomènes uniques à ce stade du conflit : records de tués, banqueroute sanitaire, prisonniers en masse, exactions sur les civils belges, fugitifs en errance entre les lignes, campagne de presse . La défaite implacable qu'ont subie les troupes françaises est restée longtemps incompréhensible tant le carnage a été cruel. Pour la première fois, cet ouvrage, rassemblant de nombreux témoignages inédits, établit que la catastrophe ne fut pas fortuite, mais produite directement par la pensée militaire dominante de l'époque.
En quelques heures, le samedi 22 août 1914, plus de 10 000 hommes sur un effectif total de 15 000 ont été tués, blessés ou portés disparus dans les Ardennes belges, entre Rossignol et Neufchâteau.
Cette journée sera la plus meurtrière de l’histoire de France. Soldats, officiers et gouvernement comprennent que cette guerre ne sera pas ce qu’on imaginait.
à lire aussi
http://villemur-historique.fr/2017/11/26/22-aout-1914-les-villemuriens-a-bertrix/
http://www.chtimiste.com/batailles1418/divers/historique11.htm