• Quelques jours plus tard dans la Presse

    des extraits du quotidien l'Express du Midi

    Un rapport  du général  Joffre

    Paris le 25 août

    Un officier d’Etat-major du général Joffre a porté à la fin de la journée, à MM Poincaré  et Viviani un rapport sommaire sur les opérations des trois armées de trois corps chacune, soit 400 000 hommes, plus le corps d’armée anglais, 40 000 hommes, qui auraient été opposés à 7 ou 800 000 Allemands arrêtés et qui attendaient l’attaque.

    Les positions de couverture sur lesquelles nous sommes maintenant sont excellentes.

    Le retard apporté à nos opérations en Belgique semble dû à la nécessité dans laquelle on se trouvait de combiner et de coordonner les efforts des trois armées alliées et d’attendre le complet débarquement des Anglais.

    Voici quelques détails complémentaires sur la grande bataille en Belgique :

    Pendant un moment, les troupes africaines, tirailleurs et zouaves, malgré leur infériorité numérique étaient maîtresses à l’ouest de la Meuse, les allemands lâchaient  pied, lorsqu’en face du danger, ils firent donner la garde ; les héroïques troupes noires affaiblies par de grosses pertes, ont du se replier, sur l’ordre des chefs ; mais la garde prussienne est pour ainsi dire décimée ; elle a subi des pertes énormes.

    Dans cette affaire on s’est heurté à des forces allemandes considérables ; l’Allemagne a fait tout son effort en Belgique ; elle y a amené tout ce qu’elle pouvait.

    Alors que nous mettons en ligne 400 000 hommes, plus de 40 000 anglais, les Allemands, comme nous l’avons déjà dit , étaient environ sept à huit cent mille ; de plus ils occupaient des positions plus avantageuses que les nôtres ; il semble que nous avons pris l’offensive dans des conditions défavorables sur des troupes arrêtées et attendant l’attaque.

    Nous nous retirons sur nos positions de couverture qui sont très bonnes et qui sont celles que nos troupes occupaient  au  premier jour de la mobilisation, avec cette différence que nous avons à faire à un ennemi déjà très éprouvé.

    L’affaire en est restée là.

    Les pertes éprouvées par les allemands sont si considérables qu’elles les ont empêchés de poursuivre leur avantage momentané.

    Il convient d’ajouter, car ce n’est pas trahir un secret, que le retard apporté dans notre offensive en Belgique semble dû à la nécessité où l’on était de combiner et coordonner les trois armées alliées.

    Il y a eu nécessairement des lenteurs ; il a fallu attendre le complet débarquement des Anglais et lier les deux armées.

    Bien que les communications télégraphiques soient interrompues  avec Lille, la ville n’est pas occupée par l’ennemi : le train de Lille parti à midi est arrivé normalement à 6h du soir.

     

     

     

     et cartes postales

     

    et l'on peut lire un peu plus loin

     

    Paris le 25 août

    Il se confirme que la grande bataille e Belgique a été au moins aussi dure pour les Allemands que pour nous.

    La tenue des troupes anglaises a été admirable ; elles n’ont regagné les positions de couverture que sur la consigne formelle du généralissime, mais non pas sous la pression de l’ennemi.

    Il en a d’ailleurs été de même pour nos propres troupes.

    Leur retraire, après les assauts répétés et magnifiques pour couper l’armée allemande, s’est faite dans le plus grand ordre, à l’appel du commandant renonçant à son dessein.

    Les Allemands avaient tellement soufferts qu’ils n’ont pas fait de contre-attaque.

    Nos fortifications sont intactes, ainsi que le matériel.

    Les troupes, dont la tenue a été partout superbe et plutôt fougueuse  à l’excès, ont un moral excellent.

     

     Il faut lire l'article précédent, sur Bertrix ici pour mieux mesurer les informations très approximatives qui sont données par la Presse

     

     

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