• Léon Cladel, la vie parisienne

     J'essaie de condenser et d'organiser tous les documents que j'ai sur Léon Alpinien Cladel, de trouver un maximum de témoignages pour essayer de restituer qui était ce personnage tarn et garonnais. Un deuxième article n'y suffira pas, attendez vous à une suite...

     

    A Paris Léon Cladel ne peut pas vivre de sa plume, il s'assure un petit salaire en travaillant pour la ville de Paris, il collabore à divers journaux...

    Durant la Commune, il  est muni d'un laisser-passer de la Mairie de Paris où il est employé.

    Je ne sais pas si c'est une légende, mais ce papier trouvé sur lui, lui aurait Léon Cladel 2évité d'être fusillé comme suspect par les hommes de Thiers.

     Cette période de la Commune est ensuite présente dans un grand nombre de ses œuvres : Les Va-nu-pieds (recueil de nouvelles composé en 1873), Trois fois maudites (1876) — qui lui vaut un séjour en prison —, Revanche ! (1887, censurée avant 1881), Urbains et ruraux (1890). Mais son œuvre majeure sur la période est I.N.R.I (1887). Dans ce roman, il tente de réhabiliter la Commune.

    Du vivant de Cladel, aucun éditeur n’a voulu se risquer à publier I.N.R.I. : même après l’amnistie de 1880, il demeurait tabou de célébrer le martyre Léon Cladel 2des victimes de la répression versaillaise, surtout dans l’intention non dissimulée de réhabiliter la Commune. C’est pourquoi I.N.R.I. n’a été édité qu’en 1931, trente-neuf ans après la mort de l’auteur. Encore le texte était-il tronqué par suite de contraintes éditoriales. Il n’avait, depuis, jamais été réédité. Grâce à la découverte du manuscrit, récemment acquis par la bibliothèque municipale de Montauban, le roman de Cladel est ici rétabli dans son intégralité. Un important appareil critique signale les passages restitués, éclaire les allusions historiques, met en évidence le travail de mise en fiction et élucide les difficultés de son lexique. Des documents en partie inédits, des repères biographiques et une bibliographie aident à réévaluer la stature de l’écrivain. I.N.R.I. et Cladel méritaient bien cette réparation. L’œuvre est en effet l’un des meilleurs romans qui aient été écrits sur les événements de 1871, et l’auteur, reconnu par Baudelaire avant d’être exalté par Barbey d’Aurevilly, entre autres contemporains, fait ici montre d’un talent épique et pictural singulièrement efficace pour ériger la mémoire de la Commune à la hauteur d’un mythe, partie intégrante du mythe de Paris, capitale des révolutions et lieu de la révélation révolutionnairenote de l'éditeur

     

    Léon Cladel se marie civilement avec Julia Mullem (musicienne) le 14 novembre 1871 à Paris.

    Parmi les invités: Jules Clarétie, Armand Sylvestre, Paul ArèneArthur d'Echérac, Adrien HebrardAlphonse Lemerre, Etienne CarjatLouis Mullem (son beau frère) et comme l'écrit sa fille Judith, "un personnage à quatre pattes, très laid, jappant, bondissant, baffrant, exigeant, encombrant, obsédant, insupportable, le noir RATAS qui ne saurait vivre sans lui."

    naîtront de cette union: Judith-Jeanne, Sarah-Marianne (qui mourra à l'âge de 5 ans), Rachel-Louise, Eve-Rose, Pierrine-Esther, Saül-Alpinien-Jean-Pierre-Marius, Pierre-Alpinien-Esaü.

    Léon Cladel se forme des amitiés dans le monde artistique

    Gustave Flaubert

     

    Barbey d'Aurevilly

     

    Théodore de Banville

     

    Edmond Goncourt

     

    José Maria de Hérédia

    Il se lie d'amitié avec 

    Alphonse Daudet

     

    Stéphane Mallarmé

     

     

    Emile Zola

    Emile Bergerat

    Ferdinand Fabre

     

    Il se rend souvent chez Victor Hugo, une correspondance entre eux en témoigne. 

    Judith Cladel fait le récit d'une scène où avec sa mère et sa soeur, elleLéon Cladel la vie parisienne se rendit chez l'écrivain pour la sortie de Ompdrailles dédié à Victor Hugo. Son père était alors à Bruxelles, chez Camille Lemonnier

     

     

    De ce temps date encore pour moi un souvenir plein de confusion. Le premier exemplaire sorti des presses de Cinqualbre, mon Père voulut que sa femme et ses enfants le présentassent à celui qui était pour lui Apollon vieillard. Moi, l’aînée, je devais lire au poète la brève et fervente dédicace, qu'à maintes reprises on me fit épeler au préalable. Nous partimes à trois, portant le précieux in-quarto, fillettes sages et parées, tranquilles sous le regard de notre Mère. On nous attendait; les petits enfants du Maître nous entraînèrent aussitôt au jardin, devant un monde de jouets que nous n'avions même jamais rêvé. Nous voilà grisées, étourdies d'amusement et de nouveauté. Bientôt on nous rappelle; le livre découvert, m'est tendu, le grand homme souriant et caressant attend; mais l'imagination de la gamine, accaparée par les poupées et les chevaux mécaniques, rassemble péniblement et bégaie tout juste lees syllabes que distilla la plume paternelle

    Maître

    Enfant, je balbutiai votre nom déjà immortel; adolescent, je me nourris de vos chefs-d'oeuvres; homme, et plus que jamais de vos fidèles, je vous offre aujourd'hui ce travail avec l'admiration et le respect que doit avoir pour votre génie sans rival tout ouvrier dont la plume est l'outil

    extrait de La vie de Léon Cladel de Judith Cladel

     

     

    La famille Cladel s'installe à Sèvres, dans une petite maison où enfants et animaux vont pouvoir s'épanouir. Madame Cladel, mère, y fait de longs séjours. Elle y fréquente la tante de Léon Gambetta, elle aussi logée avec son neveu à Sèvres. 

    Léon Gambetta et Léon Cladel, les deux quercinois se fréquenteront quelques temps, puis se brouilleront quand Gambetta entrera au gouvernement.

     

     En cliquant sur l'enveloppe, vous pourrez lire les souvenirs de Marius Fenouil sur cette maison.

    Parmi les visiteurs de la rue Brongniart à Sèvres, on peut aussi citer Elisée Reclus, Hector France, Auguste Foures, Firmin Bouysset, Champfeury, Bracquemond, Rodin, Dalou, Edmond Haraucourt, Raoul Lafagette, Rollinat, Frémine et Charles Canivet, Maurice Talmeyr, Camille Lemonnier, Emile Pouvillon, Benoit Malon, Rosny aîné, les frères Margueritte, Henri de Reignier, Emile Michelet, Adolphe Retté, Georges Rodenbach, Angelo Mariani, M Manau, Jean Rameau, d'Esparbès, Emile Bourdelle, Jean-Bernard, Octave Uzanne, George Montorgueil, Bergougnan, Gaston Stiegler, Eugène Morel, Georges Maldague, Marin Dubois, Léon Deschamps, Léon Riotor, Maurice Guillemot, Georges de Peyrbrune... 

    Yahoo!

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :