Les "petites mains" bordelaises du groupe gendep 82, m'ont fait parvenir dernièrement le contrat de mariage, chez Me Castéja, le 22 août 1853 à Bordeaux de: 

Antoine Paul Léonce RIGAIL de LASTOURS avocat à Montauban avec Laure DELORT appelée en famille Pauline Antoinette.

Antoine Paul Léonce RIGAIL de LASTOURS est fils de Jean Dominique (propriétaire, chevalier de la Légion d'Honneur, ancien conseiller de préfecture du Tarn et Garonne) et de Elisabeth Stéphanie GRENUS, décédée. Père et fils résident 1 allées Mortarieu à Montauban, et pour la circonstance à l'Hôtel de Richelieu à Bordeaux.

Laure DELORT,  née à l'île Maurice est fille de Auguste Théophile, décédé (ancien négociant, chevalier de la Légion d'Honneur) et de Marguerite Gracieuse RAINGEARD, propriétaire avec laquelle elle demeure rue du Waux hall 1 à Bordeaux.

J'avais fait cette demande suite à l'article sur François RIGAIL de LASTOURS, fils de ce couple.

On apprend dans le contrat de mariage que Laure DELORT a deux frères: Charles Théophile et Charles Edouard et une soeur Marie Cécile. Que son père a laissé plusieurs propriétés: une maison avenue Bonne Nouvelle à Paris, un domaine appelé Nassef Kodja à Alger, des intérêts dans un terrain à Marseille avec des valeurs mobilières ou insdustrielles de diverses natures. Elle est aussi héritière pour partie d'Auguste DELORT, son oncle. Soit un total d'environ cent quarante neuf mille francs pour sa part d'héritage.

Antoine Paul Léonce RIGAIL de LASTOURS a pour sa part, la succession de sa mère (très précisemment cent cinq mille cinquante trois francs cinq centimes), auxquels s'ajoutent un tiers des biens de son père qui sont composés de:

Tous ces biens sont déjà frappés d'une hypothèque de cent mille francs en capital militant en faveur des quatre mineurs BOUDET, petits-enfants du sieur RIGAIL de LASTOURS.

Et c'est ainsi que l'on peut découvrir qu'Antoine Paul Léonce RIGAIL de LASTOURS a une soeur Pauline Suzelly mariée à Pierre Paul BOUDET, décédés tous les deux laissant quatre enfants orphelins (Je reviendrai sur cette famille BOUDET dans un prochain article).

Ce qui m'amuse dans ce contrat, c'est l'article 10:

Article 10 Les bagues, bijoux, instruments de musique, objets de toilette et autres, à l'usage de la future épouse seront sa propriété  personnelle et n'entreront pas dans la société d'acquets   Il en sera de même des bijoux, livres, armes et autres objets à l'usage du futur époux, ils seront également exclus de la société d'acquets et resteront sa propriété personnelle

Je le trouve très genré: à la femme les instruments de musique et les objets de toilette, à l'homme les livres et les armes...

Je garde en mémoire que l'explorateur François Rigail de Lastours a pour oncle Pierre Paul BOUDET, décédé avant 1853... Et comme souvent, les recherches pour un article font rebondir sur la découverte d'une autre famille du Tarn et Garonne.

Martine