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Par macas le 31 Octobre 2018 à 22:34
Pour ce mois de novembre 2018, nous allons pouvoir suivre celui de novembre 1918.
Sophie a transcrit le journal d'Henri POUVILLON, son grand-père, fils aîné d'Emile POUVILLON.
Il était médecin auxiliaire à l'hôpital n°8 de Montauban, quai Montmurat à la Faculté de Théologie Protestante (105 lits).
Chaque jour je vais essayer de publier ce journal accompagné de documents complémentaires. (des articles de Presse, des journaux de marche...). Pour le journal de marche, j'ai choisi celui du 11eRI (un régiment de Montauban) dont l'écriture est facile à lire. Pour les journaux, ne pouvant aller aux AD82 photographier des journaux du Tarn et Garonne, j'utilise surtout la version toulousaine de l'Express du Midi numérisé par la bibliothèque de Toulouse et facilement accessible. Vous pourrez cliquer sur le lien pour avoir accès au journal entier.
J'ai reçu le journal d'Henri Pouvillon le soir du 31 octobre et je n'ai pas eu beaucoup de temps pour bien préparer les publications. Je vais essayer...
NOVEMBRE 1918
L M M J V S D 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 DECEMBRE 1918
L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Je remercie Sophie pour l'idée et le prêt du journal de son grand père.
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Par macas le 22 Octobre 2018 à 16:23
Vers la fin du XVIIIie siècle, cinq hameaux, chacun ayant été paroisse et possédant donc son église : Léribosc (au centre), Saint-Pierre d'Angayrac (au nord), Aussac (à l'est), Loubéjac (au sud), Belpech (à l'ouest) ont décidé de se réunir pour former la commune de L'Honor-de-Cos.
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Par macas le 19 Octobre 2018 à 12:09
Tous les montalbanais connaissent cet endroit: le Cours Foucault.
C'était un lieu de promenade familiale très prisé avant la circulation automobile. A droite, on aperçoit l'ancienne Ecole Normale de filles, aujourd'hui les Archives Départementales.
C'est au bout de cet allée centrale que se trouve le monuments aux Morts.
De l'Avenue, on n'en aperçoit que les grandes colonnes à travers les arbres.
Un matin, en attendant l'ouverture des Archives Départementales, j'ai fait quelques photos au lever du soleil.
la statue en bronze mesure 11 m de haut
Marcel Sémézies a fait éditer un petit livret que j'ai consulté aux Archives.
à l'intérieur, j'y ai trouvé des cartons d'invitation pour l'inauguration du monument
et le programme Renaud de Vezins, peintre et graveur, ami de Marcel Sémézies (disparu en 1932 dans un accident de voiture) avait fait une gravure du monument pour illustrer le livret.
Dans le livret, 7 poèmes:
-un pour les mères
-un pour les veuves
-un pour les fils
-un pour les morts
-un pour la ville
-un pour le sculpteur
-un pour la statue
VI
LE SCULPTEUR
Je suis un fils de ce pays,
Mais mon génie est tout antique,
Mélange d’Egypte et d’Attique.
A de grands rêves j’obéis.
Je dessine en gestes hardis
La haute colonne dorique
Et l’entablement du portique.
La grâce à la force j’unis.
Je suis le sculpteur héroïque :
Le personnage symbolique
De mes mains s’élance vivant
Pour se dresser dans la lumière
Et jeter dans l’onde du vent
Un cri de gloire militaire.
Marcel SEMEZIES
Ce sculpteur, enfant du pays, est Antoine Bourdelle
En 1921, il est chargé du projet de Monument.
Entre 1921 et 1925, il propose plusieurs projets.
Antoine Bourdelle ne verra pas son œuvre installée au Cours Foucault, la mort l'emporta le 1er octobre 1919 au Vésinet à l'âge de 68 ans.
Le monument est inauguré le 13 novembre 1932
Depuis le 29 avril 2005, il est inscrit aux Monuments Historiques
VII
LA STATUE
J’ai gardé mon armure et mon casque, et ma lance,
Et si vous me voyez cette main sur les yeux
C’est pour mieux assurer mon regard anxieux
Et surveiller là-bas l’Orient de la France.
L’incertain avenir se cache au ciel immense.
Avons-nous bien usé de nos fruits glorieux ?
N’avons-nous pas été des enfants généreux
Trop prompts à pardonner la criminelle offense ?
Je suis pure, je suis belle, je porte un nom
Retentissant : Victoire…. Et pourtant sur mon front
Je sens peser un poids d’inquiétude vague.
Mais il ne me faut point tenir ce front trop bas :
Pour empêcher l’assaut d’une nouvelle vague
Ma main serre mon arme et ne la pose pas.
Marcel SEMEZIES
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Par macas le 19 Octobre 2018 à 12:07
Nous allons bientôt commémorer les 100 ans de la fin de la guerre de 14-18.
Si nous sommes là pour écrire ou lire dans ce blog, c'est que nous avons des aïeux qui ont connu cette triste période.
Certains d'entre vous ont peut-être des photos, des récits familiaux sur le sujet, on pourrait les collecter dans ce blog.
Sophie a attiré mon attention sur une page du livre de Marcel SEMEZIES p 221
12 juillet 1915
A quoi songe-t-on? 160 000 hommes sont renvoyés du front en congé de huit jours, dans le but avoué de leur faire faire des enfants à leurs femmes pour assurer la classe de 1936. L'idée se soutient, évidemment, mais elle a sa contre-partie. Si les Allemands, toujours bien informés, choisissent ce moment pour une forte poussée, ces 160 000 hommes en train de forniquer manqueront et un désastre militaire sera peut-être dû à cette pensée humanitaire...
J'ai été porter à la Banque la moitié de l'or que je gardais pour une mauvaise paye possible. Mais c'est un devoir national d'aider à relancer l'encaisse or de la Banque. Bien des gens ne raisonnent pas ainsi et gardent égoïstement leurs réserves. Du reste cette vie d'égoïsme d'un grand nombre s'étale sans vergogne. Les uns s'occupent de la guerre pour trafiquer, y gagner. D'autres ne s'en occupent qu'en paroles, ne rendent aucun service, continuent, comme si rien n'était, leur petite vie privée: on part pour les Pyrénées, pour la mer, pour les eaux, comme à l'ordinaire. C'est assez dégoûtant, et beaucoup de mes amis en baissent singulièrement dans mon estime
Il faudrait observer les naissances autour d'avril 1916...
et p 49, on voit le côté "visionnaire" de Marcel Sémézies:
La guerre de 1870
Quelques semaines après ma première communion, un autre événement grave troubla le monde. Nous entrions en guerre avec l'Allemagne sur de sournoises manigances de Bismark, tout comme quarante ans plus tard nous devions entrer dans une guerre huit fois plus longue et mille fois plus terrible sur de sournoises manigances du kaiser Guillaume II, tout comme dans quinze ans, dans moins peut-être, nous entrerons avec la même Allemagne dans une guerre sans nom qui sera la fin de tout, sur de sournoises manigance d'un autre Chancelier ou d'un autre Kaiser, car les allemands ne changent pas de louche tactique et la France légère et folle ne retient aucun des enseignements du passé. Mais n'anticipons pas sur 1914 ou sur 1934. restons pour le moment en 1870..
Marcel Sémézies a confié son manuscrit en 1928, et il est décédé le 31 décembre 1935.
Il faut aussi ajouter qu'il envisageait une carrière militaire à laquelle il a du mettre un terme suite à des problèmes familiaux... Il n'a pas été tendre avec ses contemporains et a du s'attirer quelques inimitiés.
Mais il faudra faire des articles sur lui...
Concernant les commémorations
Ce que l'on trouve sur le site des AD82 http://centenaire.org/fr/tresors-darchives/fonds-publics/archives-departementales/archives/les-archives-departementales-du
et l'exposition virtuelle http://www.archives82.fr/apprendre-et-se-cultiver/action-culturelle/expositions-virtuelles.html?tx_arcvirtualexhibitions_pi1%5Buid%5D=9
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