Michel Serres

aux Magasins Réunis

Nous sommes aujourd'hui à Montaigu de Quercy, et plus particulièrement dans la rue des frères Quéméré. Je vous laisse découvrir cette rue en suivant la vidéo que je viens de trouver sur Internet https://www.youtube.com/watch?v=AYUUuPTnKes Cette rue a été dans le passé très commerçante. Pour la suite de cet article, c'est Matie (Martine de Montauban) qui m'a communiqué tous les documents.

à mi-pente, se trouve cette maison: 

photo Mathie 2019

Il faut imaginer maintenant cette rue et cette maison, 100 ans auparavant:

Dans un annuaire de 1909 ,du 82 aux Archives

et dans celui de 1910

En observant les recensements, de 1886 à 1920, il y a au moins 4 foyers de cordonniers : Les Rispal (2 foyers), les Fillol (1, puis 3 foyers, le père et ses fils).

Etienne, dit Marcel Lacroix (natif de Durfort Lacapelette) épouse en 1889, Antoinette Rispal, fille d'un cordonnier de Montaigu de Quercy. Le couple n'a pas d'enfant. Antoinette Rispal décède. A son décès, Marcel Lacroix ne tarde pas à se remarier en 1920, avec....

une des filles d'un cordonnier Fillol. Jean Marie naît de cette union, en avril 1920. Marcel Lacroix décède en mars 1933.  Matie suppose que le magasin a du fermer avec sa disparition.

Ce magasin est donc toujours dans la famille. Matie et Christian (petit fils de Marcel Lacroix) son compagnon, passent une partie de leurs weekend à explorer tous les espaces de la maison. Ils ont exhumé quelques vieux objets dont quelques photos ont alimentées la rubrique "vieux objets" du blog. Pour la suite, j'ai proposé de faire un petit article.

des boutons de bottines

enclume de jambe enclume multiple

pas de doutes, nous étions bien chez des cordonniers...

suite

merci à Christian et Martine (Matie) de nous faire partager leurs découvertes avec leurs photos

Je ne sais pas si le château qu'il habitait ressemblait à l'actuel:

photo Martine été 2019 (vue du pont)

En ce château vivait Estienne de SEGUIN de LATOUR, Marquis de Reynies, Seigneur de Moulis , La Motte-Sailhiens, St Rauffars, St Michel & St Jean de Corniès, (Capitaine de Cavalerie dans le régiment de Gassion , Châtelain & Gouverneur pour le Roi de la Ville & Vicomté de Villemur, 1659 - Capitaine d'une Compagnie de Chevaux-Légers).

Dans le contrat trouvé chez Jacob Dumons en 1674, je ne sais si c'est lui ou son fils Estienne qui est présent. Son fils me semble un peu jeune à cette période (il se marie en 1683 avec Jeanne de GARRISSON)

Le reste de la somme sera payée après la livraison des selles.

Jacob Dumons 5E637

Dans le registre suivant 5 E 638, en 1674, j'ai observé les testaments de deux départs :

19/06/1674  Noble Antoine DISSALI habitant dans la paroisse de Legour en Quercy, sénéchaussée de caors (Cahors)

et

15/10/1674 Jean DIEUZAIDE escholier fils de marchand de Saint Geme en Gascogne "pour aller servir le roi dans les gardes du corps de sa majesté".

J'avais observé la même chose dans les registres de Joseph Ynard en 1673 et 1674

avec les départs de:

Jean LOMBRAILH, Hugues YNARD, Gabriel BELY, Prévost DUGUENOT, Jean TERRIBLE, Jean VIDAL, Jacques RAYNAL, Adam MONTANIE, Barthelemy LODES, Estienne LIEUTARD, Daniel VIDALET, Jean RICAUDY, Thomas BAROU, Mathieu VILLENOUVETTE, Adam RAMOND, Antoine DESQUINES.

Il y avait eu le même phénomène chez Joseph Ynard en 1671.

Je pense qu'ils doivent partir pour la guerre dite de Hollande https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Hollande

;) au passage vous noterez le prix d'une feuille chez le notaire et le prix d'une selle

Martine

C'est en faisant des recherches pour écrire d'autres articles que je me suis aperçue qu'un "travail" effectué dans le département depuis de longues années n'était pas visible sur Internet et risque d'être oublié. Pour une fois, je peux témoigner directement.

J'ai vécu mon enfance à Montauban. Tous les samedi après midi, c'était un rituel, mes parents nous amenés(avec ma soeur et mon frère) à la bibliothèque municipale de Montauban (passage Marcel Sémézies). Mes parents montaient à l'étage et nous restions au rez-de-chaussée dans la partie "jeunesse". Ca nous paraissait un peu mystérieux ce qui se passait à l'étage.

J'ai le souvenir d'avoir aperçu des classeurs à fiches (comme aux Archives) où mes parents choisissaient des livres qu'un magasinier allait chercher dans un endroit mystérieux. C'est du moins le souvenir que j'ai pour avoir franchi quelques rares fois le premier étage de la bibliothèque. Ce qui m'intéressait principalement c'était le rez de chaussée. Nous avions le droit d'emprunter 3 livres. Alors suivant les périodes d'intérêt, je sais que je suis allée vers le "rayon" Club des cinq, Alice, contes et légendes de..., bibliothèque de l'amitié... Il n'y avait pas le choix qu'il y a maintenant en littérature jeunesse.

Un peu plus tard, au collège, au lycée, c'est dans cet endroit que je me suis rendue pour choisir mes lectures. Mais cette fois je n'allais plus dans le rayon jeunesse (qui existait avec de beaux albums que je n'avais pas connus). C'était près de ma maison, je m'y rendais quand je voulais

Cette ancienne bibliothèque abrite maintenant le musée de la Résistance et de la Déportation. Il faut se déplacer non loin de là pour découvrir l'actuelle bibliothèque municipale. C'est la "Mémo". elle a perdu au passage son nom d'Antonin Perbosc. A l'âge adulte, mon métier m'a entrainée en zone "rurale profonde" où je m'attendais à ne pas trouver de bibliothèque.

Mais depuis 1972, existait dans le département une structure départementale: la Bibliothèque Centrale de Prêt (la BCP en jargon). Pas de "rupture bibliothèque" pour moi, débarquant à Touffailles au Nord Ouest du département. 

La BCP était équipée de Bibliobus qui sillonaient le département: une bibliothèque ambulante... Pour l'école, un passage au moins 3 fois par an où l'on pouvait emprunter un bon fond de bibliothèque pour chaque classe, en ayant la possiblité d'aller chercher des compléments à Montauban ou d'anticiper avec des commandes préalables. Et pour certaines communes un passage du bibliobus une fois par mois, s'il n'y avait pas de bibliothèque.

C'est ainsi que le premier mercredi de chaque mois, toute ma petite famille se rendait à Miramont de Quercy pour le passage du bibliobus. Nous n'étions pas limités en nombre de livres, nous pouvions "faire le plein" pour le mois. J'étais chaque fois impressionnée par la quantité et la qualité des livres contenus dans un si petit espace. La (c'était une dans mon cas) bibliothécaire prenait en compte nos envies de lecture et pour le mois suivant elle avait mis de côté quelques ouvrages. A Miramont, Germaine, (une habitante du village, ancienne infirmière) était une fidèle. Elle donnait chaque fois une poche de livre en disant "c'est pour les prisonniers". Il y avait de nombreux enfants, des amateurs de BD ou de beaux albums de littérature jeunesse (qu'on ne trouve qua dans de bonnes librairies), des habitués de "romans de terroir "... J'ai même utilisé, avant de me décider à consulter un ophtalmo, des livres en large vision (quand la presbytie commence à se manifester). Des livres d'art, de bricolage... il y en avait pour tout les goûts.

Certaines mairies, sous l'impulsion de bénévoles, avaient aménagé un petit espace bibliothèque. A Touffailles, c'était Mme Salomon (je crois, veuve du dernier notaire de Touffailles) qui venait sélectionner les livres lors du passage du bibliobus pour l'école, l'enseignant de l'école l'aidant pour la partie jeunesse. Ainsi aux moments d'ouverture du secrétariat de mairie, on pouvait choisir des livres.

En 1972, il y a trois bibliothèques municipales dans le département: Montauban, Moissac et Castelsarrasin  (source médiathèque Départementale).

Et en 2019, si je regarde ce qui se passe sur "mon secteur", il y a trois belles médiathèques à Lauzerte, Montaigu de Quercy, Cazes Mondenard et Roquecor, Lacour de Visa,  des points lectures Miramont de Quercy, Bourg de Visa,  Touffailles et Fauroux. Il a fallu du temps, mais maintenant tout est en place. La première bibliothèque que j'ai connue est celle de Montaigu de Quercy...

Comme la médiathèque Départementale est non loin des Archives, il faudra qu'un jour j'aille leur rendre visite. Je sais qu'il existe au moins un bibliobus, le Louisa Paulin,  que je croise de temps en temps sur la route.

Je regrette de ne pas avoir fait de photos qui pourraient maintenant servir d'archives. Mais quand on vit les moments, on n'a pas l'impression qu'un jour ils feront partie de l'histoire. Maintenant que j'ai davantage de temps, j'ai toujours avec moi un appareil photo pour "capter" quelques images qui ne seront plus les mêmes demain. Mais que deviendront les photos numériques, Internet et tout le reste? 

liens: 

 http://www.mediatheque.cg82.fr/medias/medias.aspx?INSTANCE=exploitation&PORTAL_ID=portal_model_instance__Historique

Martine

N'hésitez pas dans des commentaires à cet article à témoigner de votre "vécu bibliothèque" que ce soit en ville ou en zone rurale. 

Tout en bas de l'article, vous avez la place d'écrire.

De temps en temps, je reçois des messages via geneanet, concernant des éléments que j'ai pu relever au hasard de mes dépouillements des registres de notaire de je prends en photo aux AD82.

Ainsi, il y a quelques temps lorsque je faisais les relevés du notaire François Edouard NAZON que j'avais découvert en écrivant l'article sur son frère peintre François Henry NAZON. J'y ai découvert des éléments intéressants pour certains articles, et aussi des compléments pour les familles POUVILLON et DOUMERC de Sophie. Rien ne concernait ma généalogie familiale.

J'avais donc noté un contrat de mariage en 1872 entre Justin Casimir de SELVES et Gabrielle Félicie Camille GARRISSON. Justin Casimir de SELVES est noté "avocat" et il est fils de Gustave de SELVES, alors contrôleur du magasin des tabacs à Aiguillon (Lot et Garonne) et de Zoé SAULENC de FREYCINET. J'ai bien un Pierre SAULENC, brassier à Reyniès dans ma généalogie, mais difficile de trouver un éventuel lien entre les deux. A ce moment là, c'est surtout Gabrielle Félicie GARRISSON qui avait attiré ma curiosité. Mais ça sera peut-être un jour l'objet d'un autre article...

J'ai donc complété avec une petite note pour ce contrat de mariage...

Voici donc quelques jours, je reçois un message de Jean Pierre SELVE, me proposant des compléments à partir de ses recherches pour étoffer un peu ce que j'avais noté. 

Après l'avoir remercié, je reçois un autre message:

Voici donc notre futur époux, exactement Jean Germain Justin de SELVES. 

Mais c'est un autre SELVES qui a retenu mon attention c'est Jean Baptiste SELVES  que j'ai (comme j'écris souvent) "rencontré" dans plusieurs documents. Actuellement il faut que je retrouve où pour compléter les notes de Jean Pierre.

Pour aujourd'hui, je ne peux qu'écrire sur la généalogie de cette famille. Jean Pierre SELVE a construit l'arbre de Jean Baptiste SELVES ainsi:

Son histoire commence dans le Tarn et Garonne, en 1684, par l'arrivée d'un jeune maçon à Saint Antonin Noble Val. C'est Stéphane que je vois aux Archives photographiant ses gros registres de Saint Antonin. Il photographie les registres entiers, mais ne porte (pour le moment) à notre connaissance que les contrats de mariage. C'est ainsi qu'il détenait le contrat de mariage d'Etienne SERRES, jeune  maçon, avec Raymonde PICASSOU. On apprend dans ce contrat que Raymonde PICASSOU est fille d'un brassier de Monpalach à Saint Antonin, qu'elle a une soeur Jeanne épouse de Jacques VALADE, tailleur à Saint Antonin. Antoine PICASSOU et Jeanne JOANY sont les parents de Raymonde et le jeune couple pourra vivre dans leur maison au "même pot". A leur décès elle recevra la moitié de leurs biens.   Quant à Etienne, il n'a plus ses parents.

Jean SELVES et Magdeleine FAUEL sont décédés. Jean Baptiste est né à Labéraudie. C'est un ancien hameau actuellement dans la banlieue de Cahors. Les registres numérisés pour cette période avant 1684 ne sont pas en ligne.

Je continue...

Augustin SELVES semble être le seul garçon du couple ayant eu des enfants

Je regarde les relevés du groupe:

Et je fais une demande à Fabienne pour le CM Jean Baptiste SELVES X Félicité ROMET. Voilà donc le Jean Baptiste, arrière petit fils de notre maçon de Saint Antonin.

Un beau mariage à Montauban, chez maitre Antoine Dominique DELTEIL (5E 12832), le 11 novembre 1786. Le mariage sera célébré le 17 novembre à l'église Saint Jacques à Montauban (source Jean Pierre Selve).

Et comme l'écriture du registre est belle, en voici l'essentiel:

l'époux:

AD82 5E 12832 ph gendep82

et l'épouse:

AD82 5E 12832 ph gendep82

Quant à  la dot

AD82 5E 12832 ph gendep82

Pour les témoins la photo est floue (Fabienne a du tourner la page trop vite), mais je distingue les signatures de Jeanne DELMAS, MONTET, et les SELVES père et fils.

Le père de Jean Baptiste SELVES, Etienne réside donc à Villebourbon comme bourgeois. D'après les recherches de Jean Pierre SELVE, en 1755, il était Maître menuisier, puis Entrepreneur en 1771-1772 et  Bourgeois en 1786. Il est né à Saint Antonin en 1724. Le décès n'a pas été trouvé, ni l'éventuel testament à Montauban.

Le grand-père Augustin Selves était maçon comme son père, né à Saint Antonin aussi. Rien trouvé concernant son décès...

Et ces autres SELVES dans les relevés du groupe... Quel lien?...

En tout cas, on peut voir que l'"ascenseur social" a fonctionné pour cette branche Estienne SELVES X Raimonde PICASSOU.

Et voilà un petit article d'introduction. je crois que Jean Pierre SELVE s'est inscrit sur le groupe et va peut-être apporter des compléments à ce petit article...

Martine, qui n'avait pas le courage de faire et d'envoyer un compte-rendu du contrat demandé à Fabienne