• Cette fois, c'est vous qui allez chercher...

    1er indice:

     

    2ème indice

    le plus grand

    3ème indice

     

    4ème indice

    Je donnerai un indice supplémentaire après chaque commentaire

     

    Oui Sophie a trouvé, c'est Pierre Tornade. Il a fait quelques doublages de dessins animés: Frère Tuck dans Robin des Bois, Averell Dalton, c'est aussi la voix d'Obélix.

    C'était de commissaire Faroux dans Nestor Burma.

    à lire aussi http://www.nestor-burma.com/acteurs/tornade.html

     
       

    Un des indices qui me restait c'est la photo d'une petite école dans un petit village, à quelques kilomètres de Lauzerte:

                    SAUVETERRE

    Pierre Tornade y avait une maison et il aimait bien s'y reposer.

    Au moment de son décès, on pouvait lire dans la Dépêche:

    https://www.ladepeche.fr/article/2012/03/08/1300706-sauveterre-salut-pierre.html

    où vous lirez aussi un commentaire de sa fille sur son "refuge" de Sauveterre.

    Martine

     

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  •  Comme je ne trouve plus rien actuellement, concernant ma généalogie, je m'amuse à chercher des liens possibles entre certaines "célébrités". Là j'ai trouvé une parentée à 0,1 %, d'après généanet, un très vague cousin: Michel BARDY.

    Raymond Bardy s'est marié deux fois: une première fois avec Marie Vacquié (je descends de cette union) et une deuxième fois avec Jeanne Séguéla (grand-mère de Michel Bardy)       

     

    Raymond BARDY 1748-

    meunier à Reyniès

    |

    Jeannne SEGUELA    Marie VACQUIE 

    |

     

    |

    Jean BARDY 1805-
    & Philippe ROUZIERES

     

    Pierre BARDY 1782-1854
    &1811 Françoise MAYNARD TESSEYRE 1785-1854

    |

     

    |

    Michel BARDY 1845-

     

    Jean Raymond BARDY 1820-1867
    &1855 Jeanne ABEILHOU 1831-

     

     

    |

     

     

    Jeanne Dite Marie BARDY 1855-1888
    &1874 Joseph Maurice Adrien Dominique AVY 1852-1929

     

     

    |

     

     

    Ernest Joseph AVY 1887-1935
    &1911 Maria LAGARDE 1885-

     

     

    |

     

     

    Marie Jeanne Elise AVY †1998
    &1951 Faustin Paulin BREGAL 1896-1973

     

     

    |

     

     

    Monique BREGAL 1935
    & Guy CASTEL 1934

     

     

    |

     

     

    Martine CASTEL 

    Martine CASTEL est une descendante à la 5e génération d'un cousin de Michel BARDY.

    • En effet,
      • Raymond BARDY (1 lien de parenté)   
      • est en même temps
      • un grand-père de Michel BARDY
      • un ancêtre à la 7e génération de Martine CASTEL

    Parenté : 0,1%

     

    Michel BARDY a pour grand-père Raymond BARDY, meunier à Reyniès, qui est mon ancêtre à la septième génération.

    Mais qui est Michel BARDY? C'est le Tambour de Varennes qui me l'a appris.  Je vous laisse découvrir l'article en suivant le lien.

     Difficile d'aller faire un reportage photo, dans les pas de Michel BARDY. Je ne sais pas si vous voyez le point jaune...

    En Louisiane, au pays des bayous.

     

      

      

    Avec google maps ou google earth, faites le voyage vers Jeanerette, cherchez l'égllise ST John the Evangelist, et vous découvrirez:

    où a vécu Michel BARDY qui n'a pourtant jamais oublié son village de Varennes qui l'a vu naître le 18 juin 1845 (vue 25/48)

     

     

    Pour compléter l'article, un peu de généalogie...

    Michel BARDY avait un frère de 10 ans son ainé, Jean-Philippe, né le 25 juin 1835 à Varennes. 

    Il m'a fallu un moment pour trouver son mariage à La Sauzières Saint Jean dans le Tarn, à 18 km de Varennes.

    Jean Philippe s'est donc marié le 2 janvier 1859 avec Françoise Loubersac.

    Il n'a eu qu'un fils, Jean, né le 5 novembre 1859 à Varennes, qui deviendra meunier comme lui.

     

     Jean, neveu de Michel Bardy épousera le 25 juin 1888 à Varennes une demoiselle Malpel, Catherine à sa naissance, mais suivant les actes suivants Jeanne ou même Marie.

    naitront de cette union:

    • F Maria Alice BARDY 1889-1962
    • F Marie Angèle BARDY 1890-
    • H Michel Marcel BARDY 1891-1971
    • F Maria Baptistine BARDY 1893-1918
    • H Jean Ernest BARDY 1898-1929
    • H Michel Gabriel BARDY 1905-

    AD82 en ligne recensement 1911

    Michel Marcel, s'illustrera durant la guerre de 14-18.

    croix de guerre 2 étoiles de bronze, 1 étoile de vermeil.

     

     

    Michel Gabriel, né en 1905, n'est pas présent dans les recensements de 1906 et 1911. Pourtant il s'est marié en 1931 à Varennes avec Jeanne Marguerite Peyranne (noté en marge de son acte de naissance et dans les tables décennales)

     

    Maria Baptistine est la mère de la petite Augusta (fille d'Auguste Duffort). Elle décède en septembre 1918 à 25 ans, quelques jours avant son beau-père. Peut-être la grippe espagnole... 

     

    AD82 en ligne fiche matricule

     J'ai aussi remarqué dans les registres de Varennes, qu'il n'y a que les actes de naissance et les actes de décès qui portent les mêmes prénoms, pour les recensements ou les autres actes ça semble assez fantaisiste...

     

    Et n'oubliez pas de lire l'article sur le Révérend Père Michel Bardy, dans le  Tambour de Varennes (p 3)

    et regardez si vous n'y trouvez pas un cousin http://gendep82.eklablog.com/varennes-a155852178

     

    Martine

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  •  Dans l'Express du midi  7 mars 1930, on pouvait lire  

    Les obsèques de deux victimes

     

    Jeudi matin ont eu lieu, en présence de toutes les autorités civiles, militaires et religieuses et d’une nombreuse affluence, les obsèques de m. Gay, tailleur, place Lalaque, victime de l’inondation, et celles de M. Adolphe Poult, qui trouva une mort glorieuse au cours d’un des nombreux sauvetages

    Adolphe Poult, un de nos pilotes de la guerre mondiale, titulaire de plusieurs citations, était l’animateur des diverses Société de notre ville. Jamais on ne l’avait sollicité en vain : aussi Montauban pleurera longtemps cet homme de bien dont la disparition cause de grands vides dans tous les milieux. 

    Poult a eu une mort digne de lui ; et, suprême consolation, le ministre de passage à Montauban, ainsi que nous l’avons relaté par ailleurs, lui a décerné la Légion d’honneur au titre posthume.

    Nous nous inclinons respectueusement devant ces deux dépouilles et prions la famille Gay, Mme Poult et ses deux enfants, ainsi que M. Poult père, de trouver ici l’expression de toute notre vive sympathie.

    Dans le livre "Notre Quercy" d'Adrien Ruayres en 1949, les Caussanel visitent le Quercy et sont de passage à Montauban, en 1948.

       

    Les Caussanel s'en furent visiter une fabrique de biscuits située près de la gare. L'attention du voyageur qui passe près de ses murs est attirée et sa gourmandise subitement tentée par une chaude et délicieuse odeur de vanille qui se répand aux alentours. Après avoir fait leur provision de biscuits nos voyageurs demandèrent à voir le directeur.

    -"Monsieur, lui dit Robert, du plus loin qu'il me souvienne (il est vrai que je suis encore jeune) je connais et j'aime vos biscuits. Est-ce que votre fabrication a son origine dans les productions agricoles du pays?"

    -"C'est l'abondance des oeufs dans ce pays de grain et de volailles, qui a donné à mon grand-père l'idée de fabriquer des biscuits. En outre nous utilisons, à l'exclusion des farines d'autres provenances, les meilleures farines des coteaux de la région; les meuniers en font la sélection pour nous."

    L'entretien fut interrompu par une conversation téléphonique au cours de laquelle il fut question des quinze caisses de 1000 oeufs que le jeune directeur venait de rapporter d'un marché voisin.

    -"Les gousses de vanille poursuivit le directeur,  nous arrivent du Mexique".

    -"Combien d'ouvriers employez-vous? "

    -"Une cinquantaine, appartenant aux deux sexes".

    [...]

    Il leur fit visiter la salle des fours. "Nos fours expliqua-t-il, sont des sortes de tunnels de longueur variable, chauffés au gaz ou au mazout, et que traversent, entrainés par une chaine sans fin, des trains de plateaux alvéolés portant les biscuits. Celui-ci mesure 18m de long; les biscuits le parcourent en 12 minutes; entrés sous forme de pâte ils en sortent dorés, durs et craquants." 

      

    lire aussi https://www.persee.fr/doc/rgpso_0035-3221_1957_num_28_1_1446

    Le 30 avril 1822, à Rodez, Jean Poult, pâtissier, (y habitant depuis plus de quatre ans, né à Sente, canton des grisons en Suisse le 6 août 1796, fils de Jean Poult habitant à Sente, ci présent et consentant et d’Anne Bardola mariés, habitante au dit Sente) épouse Jeanne Bro fille de Jean Baptiste Bro, facturier habitant à Saint Genièz d'Olt (vue 19/26).

    Je n'ai suivi la généalogie que de deux des enfants du couple: Jean Baptiste et Jean Adolphe. Jean Baptiste se marie à Montauban avec la fille d'un confiseur rue des Carmes à Montauban. Il est originaire de Grisolles*.

    Jean Adolphe est pâtissier confiseur à Rodez. Il se marie à Rodez et le couple a un  fils Jean Emile qui nait le premier septembre à Rodez.

      

    Jean Baptiste POULT est installé à Montauban, comme confiseur avec son beau père Jean TIMBAL, rue des Carmes, en 1869.

    Son neveu, Jean Emile POULT se marie à Villefranche de Rouergue avec une fille de pâtissier en septembre 1886. Dans son acte de mariage il est précisé qu'il habite Montauban. 

     

     

    annuaire Trn et Garonne 1869

    annuaire Tarn et Garonne 1891

     

    En 1891, Jean TIMBAL, né vers 1796, est âgé et a du laisser son commerce à son gendre Jean Baptiste POULT et son neveu.

    En 1913, le pâtissier rue des Carmes est  Laurent PERIES. Et cette pâtisserie restera dans la famille PERIES jusqu'au départ à la retraite de Jean Ckaude PERIES. (j'avais rencontré Jean Claude PERIES, qui a une retraite active avec sa boutique d'antiquité rue d'Elie, pour l'écriture de l'article sur Hubert Bergère )

     

    Pour un article dans La Dépêche du Midi, Jean Louis PERIES explique:

      C'est dans les années 1900 que Poult a cédé à son chef pâtissier Laurent Périès la pâtisserie initiale. En effet la recette de biscuits amenée et améliorée par L. Périès avait un tel succès qu'Émile Poult a envisagé d'en lancer la fabrication industrielle. pour ce faire il a concédé à son chef la pâtisserie non sans en avoir fait signer à ce dernier un engagement lui interdisant de fabriquer autant lui que sa descendance les biscuits.  

     

    annuaire du Tarn et Garonne 1913

     

    photo :Groupe Facebook les Amis du Vieux Montauban - Grégory PAMADOU

    On retrouve d'anciennes cartes postales avec les commerces POULT (Conserverie Emile Poult, et magasin papiers cigarettes)

    la Mandoune (photo Montauban il y a 100 ans C Belser)

       

    en haut du pont des Consuls

     

    annuaire du Tarn et Garonne 1929

     

    annuaire du Tarn et Garonne 1936

    Puis la biscuiterie, que j'ai connue dans mon enfance s'est intallée avenue de Mayenne à Villebourbon. Il y avait un magasin d'usine où l'on pouvait acheter des assortiments de biscuits au poids.

    Cette usine est maintenant abandonnée. C'est dans la zone d'Albasud qu'a été créée une usine plus moderne. le groupe a gardé le nom POULT

      

    J'ai trouvé sur Internet quelques anciennes publicités

       

    nous avons une reproduction de celle-ci sur le sous-main des AD82

     

       

    Dans les biscuits ordinaires vous avez peut-être connu celui-ci. On les achetait à petit prix par sac de 1 kg.

    Certains ont peut-être appris à lire avec...

     

        

    Pour l'ancienne usine de l'avenue de Mayenne, voir http://patrimoines.laregion.fr/fr/rechercher/recherche-base-de-donnees/index.html?notice=IA82100343

    et pour la reconversion du site

    https://www.youtube.com/watch?v=DUKfji4NUBY

     

     

     

    Adolphe POULT (Adolphe Martin Charles Gervais), fils d'Emile est né le 15 juin 1895 à Montauban au 17 rue des Carmes. De la classe 1915, on peut trouver sa fiche matricule militaire qui nous apprend qu'en 1917, il est passé dans un régiment d'aviation. La même année, il se mariait à Montpellier avec Jeane Victorine Madeleine SYRIEYX (noté en marge de son acte de naissance)

    Le 3 mars 1930, le quartier de Villebourbon est inondé, les maisons s'écroulent. 

     

    Les maisons s'écroulaient. J'ai vu depuis chez moi le café de la Renaissance au coin de la rue Chamier s'effondrer. Adolphe Poult était dans une barque et récupérait les gens. Ils criaient. C'était la panique. L'eau arrivait t également par les égouts. Adolphe Poult est allé chercher le garde mobile Maubé qui était cantonné à la caserne La Hire, à minuit. C'est en sautant dans la barque d'un arbre ou d'une fenêtre que ce dernier a fait chavirer la barque. Adolphe Poult et le garde se sont noyés tous les deux. 

    témoignage de Jean Garrigues dans:

     https://www.ladepeche.fr/article/2008/03/04/439251-inondations-de-montauban-3-mars-1930-l-horreur.html

     

    Ma grand-mère qui a fait partie des victimes évacuées avec ses parents et son fils a souvent parlé de cet évènement.

    au-dessus de l'entrée de l'église Saint Orens à Villebourbon se trouve un vitrail rappelant le sacrifice d'Adolphe Poult.

     
      

    Le quai qui borde le Tarn côté Villebourbon se nomme "Quai Adolphe Poult"

     et un buste du sculpteur montalbanais  Flavio de Faveri s'y trouve  fiche patrimoine


    Pour ce qui concerne la généalogie de la famille Poult, j'ai été particulièrement aidée par le généanet de  https://gw.geneanet.org/jlrobert2001?lang=fr&pz=jean+louis&nz=verrimst&p=jean&n=poult&oc=1

    Merci à Simone pour le Contrat de mariage des parents de Marie Anne TIMBAL (épouse de Jean Baptiste POULT)

    Et en dépouillant le notaire Borel à Montauban, je sais que je devrais trouver le contrat de mariage de JeaN Baptiste POULT et peut-être d'autres documents.

     

    un avis de recherches

     

    Martine

     

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  •  

    Nature Morte

    Je suis né le 17 août 1906 à Angrie, petite commune de l’Anjou. Mon père était ouvrier carrier et ma mère blanchisseuse : en un mot, c’étaient de biens modestes travailleurs. Ce n’est pas une honte de rappeler la misère qui sévissait alors et s’installait dans nos maisons comme une maladie ronge un malade. Je devins très jeune orphelin : mon père mourut quand j’avais trois ans, ma mère fut longtemps souffrante, je restais seul à quatorze ans. Nous ne connaissions pas tout à fait l’extrême dénuement, mais presque. L’argent faisait défaut à la maison comme dans la plupart des familles ouvrières et, des centaines de fois, je suis parti ramasser du bois mort dans les futaies voisines du village pour pouvoir chauffer la maison.

    Ce pays de châteaux, de comtes, de marquis, de barons, n’était pas fait pour apporter aux travailleurs et aux paysans sans terre un paradis, il s’en fallait. Notre maître était propriétaire de l’immense domaine de Villegontier. Un jour, cherchant du bois mort, je le rencontrai. Je le revois encore devant moi, la figure courroucée, frappant de sa badine ses belles bottes marron foncé, et me disant que ce bois était à lui. J’avais douze ans, mais la misère endurcit ; je fis face : les chemins étaient communaux, ils ne lui appartenaient pas. Il était rouge de colère. Il préférait voir ce bois pourrir plutôt que de me laisser le prendre.

    Jules Fourrier

     

     

                
       

    Jules Fourrier est décédé le 31 juillet 1999 à l'âge de 93 ans, et est inhumé dans le petit cimetière de Cazals (à côté de Saint Antonin).

    Voilà longtemps que j'essaie de faire un article sur Jules que j'ai peu connu personnellement, mais je l'ai rencontré plusieurs fois dans les années 80 (du siècle dernier) et sutout j'en ai souvent entendu parler dans ces années-là.

    Lors d'une petite exercursion en famille, à Cazals, nous avons eu l'occasion de discuter avec un vieux monsieur qui prenait le soleil sur un banc devant sa maison. Il avait envie de discuter, nous étions ce jour là les seuls passants.

    Dans la conversation, nous avons parlé de Jules et il nous a montré sa maison.

     
      

    J'imaginais Jules, ouvrant ses volets tous les matins avec vue sur le crucifix de la place...

    Jules était entre autre, libre penseur...

     

    En 1983, il a publié ses mémoires, ce qui m'a permis de mieux connaître le personnage.

    J'ai retrouvé dans le livre, une petite lettre qu'il m'avait écrite:

        

       

    J'ai connu Jules comme président de la Libre Pensée du Tarn et Garonne.

     

    Le texte que j'ai reproduit en introduction de cet article est le début de ses mémoires.

     

    A la mort de ma mère, je parrtis  rejoindre ma grand-mère à Segré, sous préfecture de sept mille habitants située à vingt kilomètres de mon village natal. Il me restait encore dix-huit mois d'apprentissage à faire chez un patron qui me payait trois francs par jour pour douze heures de travail. Nous étions quatre ouvriers et je me trouvais dans un milieu où n'existait aucune prise de conscience. Parce que j'étais le plus jeune, on me traitait comme un domestique. Ainsi, tous les samedis, je devais briquer  l'atelier pendant que le singe me hurlait à l'oreille sa devise: "marche toujours, mon gars!"

    J'avais alors quinze ans et je fréquantais les jeunes de mon âge, parmi lesquels se trouvaient de nombreux apprentis employés au dépôt des Chemins de fer de l'Etat [...]

    Je rentrai au club sportif local. Je faisais du cross et devins bientôt le meilleur ami du fils d'un mcanicien de la Compagnie de l'Ouest-Etat, militant au syndicat unitaire des cheminots (CGTU) [...]

    Arriver à Paris, ça ne me fait pas plus que ça. Le train, les grandes villes, je connais déjà, pour avoir sillonné l'Ouest à l'occasion des championnats de cross-country. Je m'imagine que c'est Nantes en plus grand, et je suis enthousiaste à la vie de cette vie nouvelle...  

    Jules Fourrier dans "Graine rouge"

     

    Je ne vais pas reprendre dans le détail tout le parcours de vie de Jules Fourrier, mais en tracer les lignes principales. Son introduction révèle qu'à 12 ans, il avait déjà l'envie de combattre, et il a combattu sur bien des fronts:

    Arrivé à Paris n'y connaissant personne, une petite valise à la main, et sa "toilette" dans l'autre, ou sont rangés ses blancs, son marteau, son couteau à mastic, son diamant et ses crochets, il est tout de suite embauché comme ouvrier peintre.

    Commence la lutte syndicale.

    Ensuite il s'engage en politique. Et onze ans après son arrivée à Paris, il est élu député communiste du Front Populaire en 1936, avec 500 voix d'avance sur le marquis de Tastes dans le XVe arrondissement de Paris.

    En 1996, il est le dernier survivant des élus communistes du Front Populaire, et il témoigne ainsi: 

      « Le lendemain de mon élection, je suis allé travailler sur mon chantier à Ivry, où j'étais peintre en bâtiment. (Maurice Thorez) m'a aperçu : « Mais qu'est-ce que tu fous là? Il faut arrêter ça! » Pour moi, rien n'avait changé, nous étions des députés de la classe ouvrière. Le Parti nous versait le salaire d'un ouvrier qualifié. Et nous avait donné une consigne stricte : ne pas porter la casquette quand nous allions à la Chambre ! Quand les grèves ont éclaté, j'ai repris le chemin des usines. Je montais sur les établis chez Citroën et j'appelais les travailleurs à débrayer. Nous leur parlions aussi du péril fasciste. Ensuite, le Parti m'a envoyé dans l'Ouest (Orne, Mayenne, Maine-et-Loire) pour encourager la grève là aussi. Le peuple attendait autre chose que « la pause » décrétée par Blum en 1937.»   L’Humanité n°321 du 9 au 15 mai 1996  
     

    Durant la guerre d'Espagne, il est volontaire des Brigades Internationales. Il assure des convoyages (volontaires, courrier, matériel). C'est en Espagne qu'il fait connaissance avec celle qui sera sa deuxième épouse Petra Murillo (qui repose avec lui dans le cimetière de Cazals, décédée en 2008).

    Il démissionne du Parti Communiste suite à la signature du pacte germano soviétique en 1939. Sur liste noire, il risque alors l'élimination physique.

    Il est mobilisé, puis démobilisé et vote les pleins pouvoir à Pétain. Même s'il l'a tout de suite regretté c'est une chose qui lui sera toujours reproché.

    En 1940, il arrive dans la Creuse où son épouse est réfugiée et il noue des contacts avec un premier groupe de résistance.

    Il est arrêté sur dénonciation le 9 janvier 1944 et déporté. Transféré au siège de la gestapo de Limoges, impasse Tivoli, il est atrocement torturé notamment par Joseph Meyer agent français du SD ( il a retrouvé une photo de lui qu'il a mis dans son livre de mémoires avec la légende : "on m'a donné la photo de mon tortionnaire de Limoges).

    41716

    FOURRIER

    Jules

    M

    17/08/1906

    Angrie (49)

    F

    Ma

    R

    ?

    ?

     Il passe un mois à Buchenwald , puis il part à Mauthausen et Gusen.

     

    Nous sommes quatre-vingt-dix-mille, entassés dans les barraquements de Mauthausen t Gusen, prolétaires de ces entreprises commerciales que sonr les camps de la mort hitlériens. Les carrières de pierre sont exploitées scientifiquement et à bon compte. La main d'oeuvre est gratuite et toujours renouvelée, puisque les bagnards porteurs de pierres sont supprimés et remplacés dès que leur rendement n'est plus suffisant. Condamnés à mort, ils portent la mention N.N , Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard, et montent par n'importe quel temps l'escalier aux cent quatre-vingt dix marches de la carrière, chargés du lourd fardeau qu'un simple palan aurait suffit à déplacer. Sadisme oblige.

    Nous sommes dans un abattoir humain. En plus de l'extermination systématique de ceux qu'ils ne jugent plus utiles, les nazis se livrent à des crimes pour le plaisir: on précipite les prisonniers du haut de la carrière, on les pique à la benzine dans la colonne vertébrale, on leur plonge la tête dans un tonneau, on les livre aux gueules des molosses.

    Notre ration quotidienne se compose d'un quart d'eau chaude noircie de glands en guise de café, puis d'un litre de soupe aux trois quarts d'eau, de quelques rutabagas ou betteraves fourragères, de deux cents grammes de pain noir, quarante grammes de saucisson et, de temps en temps, cinquante grammes de margarine. Déjà insignifiantes, les rations sont encore réduites par l'avidité des chefs de bloc, qui confisquent à leur profit une bonne partie de la nourriture. Affamés, les déportés volent à leur tour, dévorent n'importe quoi, des résidus de poubelles, voir même les produits de graissage des machines.

    Graine Rouge Jules Fourrier

     

    (et d'autres récits de souffrance, humilation, sadisme...)

    Le 5 mai, c'est le départ pour le gazage... 

     

     

     Nous avons compris! Pas question d'y aller. C'est la rébellion et, tout d'un coup, ils sont impuissants devant la masse, commencent à se débander, et nous les voyons prendre le large par camions entiers. Avec une vingtaine de copains de la FAI, et quelques camarades français, nous sommes rapidement maîtres d'une partie du camp. Ce sont les anarchistes espagnols qui ont fait le gros du travail car, bien organisés dès les premières heures (certains d'entre eux sont là depuis 1940 et leur spécialisation de cuisiniers leur a permis de survivre), ils ont pris d'assaut les miradors et récupéré la mitrailleuse qui s'y trouve.

    A nos côtés, les staliniens sont bien décidés à prendre la direction du camp pour y appliquer leur politique. Mais nous n'avons pas l'intention de nous faire marcher sur les pieds et nous nous regroupons pour nous opposer à leur pression, avec les copains espagnols, quelques gaullistes et des trotskystes belges.

     

    Des communistes allemands infiltrés dans les SS du camp prennent part à l'insurection. . Et puis, c'est l'arrivée des américains... la LIBERATION.

    Mais l'arrivée à Paris est difficile, les déportés sont mal soignés et beaucoup meurent.

    Jules retrouve ses trois enfants, il pèse 40 kg.

    Puis de retour à Aubusson, c'est la reprise du "combat" avec la création de la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés-Internés-Résistants Patriotes)

    A partir de 1957, Jules est à Toulouse et à Montauban. En 1960, il participe à la création du PSU et en démissionne à la fin de la guerre d'Algérie. Et en 1973, il adhère à la IVe Internationale.

     

    Lors de la campagne des présidentielles de 1974, il y a 45 ans...

     

    En 1978, à 71 ans, Jules Fourrier est candidat avec Claude Prat (professeur au lycée Bourdelle) aux élections législatives de la 1ere circonscription du Tarn et Garonne

       

     

      

    Les dernières années de sa vie, il les passera à Cazals.

    Et quand on le voyait, sur le pas de sa porte, avec sa casquette rivée sur la tête, on ne pouvait pas imaginer son parcours de vie à travers le siècle dernier.

    Je me suis amusée à lire aux AD82, les professions de foi de ces élections de 1978

    pour mémoire, je joindrai plus tard un lien vers un PDF, contenant toutes les professions de foi. Plus de 40 ans ont passé...

    Martine

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  • André Vesperini est né à Montauban le 11 avril 1910, de Charles Antoine Vespérini, maréchal des logis fourrier, engagé au 17e escadron des équipages et de Hélène Eugénie Geneviève GAYRAL.

    Son père est d'origine Corse (né à Appietto, Corse du Sud en 1880) et sa mère est tarn-et-garonnaise.

    Il fera la guerre de 14-18: lieutenant en 1917, occupation de la Sarre en 1919, Armée d'Orient en 1926, capitaine, il est à Beyrouth le 20 janvier 1926, à Tours en 1929... et atteint par la limite d'âge le 13 mai 1933 (source fiche matricule militaire). Le 13 janvier 1923, il est chevalier de la légion d'Honneur à titre militaire (sa fiche n'est pas consultable sur la base léonore)

    Je suppose qu'André Vesperini a vécu son enfance à Montauban puisqu'il s'y marie le 5 octobre 1931 (lu en marge de son acte de naissance).

    Mais pourquoi un article sur André Vespérini ?

    parce que j'ai lu ceci en marge de son acte de naissance:

    un peu difficile à déchiffrer, mais l'essentiel:  (Allemagne) 29 août 1945

    certainement un prisonnier...

    et ces derniers temps des prisonniers de cette guerre, j'en rencontre souvent: Marguerite Malrieu et Maurice CavalierGeorges Herment

     

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    Les disparus ont été souvent oubliés, mais avec Internet, on peut encore trouver quelques renseignements épars qu'il s'agit de regrouper.

    Mais comment ai-je trouvé cet André Vesperini dans un registre de Montauban? Rassurez-vous, je ne lis pas tous les registres, c'est tout simplement parce qu'en cherchant des frères et soeurs de Georges Herment pour l'article précédent, j'ai trouvé le 28 février 1910, la naissance de sa soeur Paule Marie Marguerite.

    Et en marge de son acte de naissance, il y a la date de son mariage, avec le nom de son époux: André Vespérini. Avec les tables décénales, on trouve facilement la naissance de ce dernier et vous connaissez la suite...

    André Vespérini est donc le beau frère de Georges Herment.

    Voici ce que j'ai trouvé sur Internet le concernant: 

     
    Le commandant du G.M.R*. Albigeois André VESPERINI né le 11 avril 1910 à Montauban.
                  Résistant de la première heure, il est arrété par la police allemande le 18 Novembre 1943.  Il est déporté à Lubenz (Lubenec) en Tchécoslovaquie (Via Flossenbourg). Il est abattu par un gardien le 29 Avril 1945.
     

     source http://polices.mobiles.free.fr/gmr/albigeois/gmr-albigeois.html

     

     
    Information sur Vesperini André :
                 Né le 10/04/1910 à Montauban (82) - Matricule: 43207 à Buchenwald - Cité dans le "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 2 à P 92
                Convoi du : 22/01/1944  Au départ de : Compiègne (60)A destination de : Buchenwald (Allemagne)
               Date du décès : 29/04/1945      Lieu du décès : Lubenz (Tchécoslovaquie)
               Source : J.O.R.F. n° 286 du 09/12/2001      Référence n° : D-25374
     

    * GMR : Les Groupes mobiles de réserve, souvent abrégés en GMR, étaient des unités paramilitaires créées par le gouvernement de Vichy.

     

    Et ensuite, je vous invite à lire ceci

    Vous y découvrirez des témoignages concernant André Vespérini et vous saurez pourquoi ce "policier" du gouvernement de Vichy est reconnu comme Résistant.

     

    Martine

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