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Par macas le 17 Juin 2019 à 11:13
Le 6 mai 1912, 42 boulevard Garrisson à Montauban, naissait : Jean Denis Georges HERMENT, fils de Clément Joseph Guillaume Edouard HERMENT, négociant et de Jeanne Marie Magdeleine AGARD, tailleuse de robes.
J'ai pu faire une partie de la généalogie de cette famille à Montauban
J'ai retrouvé sur Internet une "trace" de cette famille de négociant, ainsi que dans un annuaire de 1936.
Georges HERMENT a deux soeurs dont les conjoints sont intéressants également, j'y consacrerai un petit article.
J'ai "rencontré" plusieurs fois Georges HERMENT pour les articles de ce blog (celui de Jean Malrieu et celui d'Hugues Panassié).
Et alors que je cherchais quelques livres et documents, voilà que "la maison du crieur" à Montauban, lui consacrait une exposition.
J'avais entendu parler du musicien, de l'écrivain et du poète, mais j'ignorais le céramiste et le sculpteur, sans oublier le facteur remplaçant de Penne.
Un petit livre a été édité pour l'occasion, écrit par Daniel Daynes-Herment, son neveu avec la collaboration de François-Henri Soulié son petit neveu.
On peut en lire une partie (sans les photos) ici
Il y a des lettres de Pierre Réverdy, Noël Arnaud, Hugues Panassié, et Jean Malrieu.
Lors de l'exposition un écran diffusait la vidéo d'une ancienne émission de TV qui lui était consacrée. Impossible de la trouver pour le moment. Dommage...
A ce moment là Georges Herment était le facteur de Penne, il parle avec l'accent du sud-ouest et vit dans une modeste maison de Penne.
source photo
https://www.swingfm.asso.fr/html/biographies/pianistes/Rena%20Jimmy.htm
Avant la guerre, il découvre le jazz. Avec un de ses camarades de lycée, André LARROQUE, il montera, un groupe de Jazz: l'orchestre Jimmy RENA.
André Larroque (Jimmy Réna) est le chef d'orchestre et le pianiste, sa compagne Mano, la guitariste, le violoniste est Michel Warlop, la chanteuse Anita Love et le batteur Georges Herment dit Jo.
L'orchestre se produit au Grand Hôtel de Font Romeu et dans diverses villes.
J'ai pu trouver le livre que Georges Herment a écrit après la guerre.
Mobilisé en 1939. Il est fait prisonnier le 18 juin 1940, envoyé au camp d'Hammerstein
En juin 1941, avec deux camarades (Jean Roset et André Brun), il tente une première évasion qui échoue non loin d'Insbruck.
En octobre, nouvelle tentative qui réussit. En novembre, il est à Dijon dans sa belle famille (en 1938 il avait épousé à Dijon Renée Marie Claude Fourt). Et ensuite dans sa ville natale de Montauban.
Le 18 juin 1940, vers neuf heures du soir,, je me trouvais, avec quatre ou cinq cents de mes camarades, derrière les grilles du jardin de la maison de Jeanne d'Arc, Domrémy. Nous avions été faits prisonniers dans les environs, après un simulacre de combat - le temps d'éparpiller quelques morts sur les collines.
Domrémy... Qu'on pèse ce mot et les réflexions qu'il pouvait suggérer en ces circonstances.
L'état dans lequel nous étions ne nous permettait pas de nous rendre assez clairement compte de la situation pour nous en affliger outre mesure. La seule épave qui surnageât de ce déluge d'écoeurement était celle-ci : "pouvoir dormir". Qu'importe ce que nos vainqueurs feraient de nous pourvu que ce fût dans le sommeil... Après plus de vingt-cinq jours de résistance au feu et dix jours pour en réchapper coûte que coûte, fumants et hallucinés, une sorte de trombe apathique s'emparaît de nous pour nous coucher, plus inconsistants que nos ombres, sur le pavé de la maison de celle qui sauva la France.
Le seul véritable ami que j'avais dans ma Compagnie, Georges Albouys, n'était pas mort, et il m'appelait dans la foule. Nous nous étendîmes au hasard, sous la surveillance casquée d'un Teuton de forte carrure.
-On aimerait l'étrangler, murmura simplement Georges Albouys dans un baillement communicatif.
-Oui, répondis-je avec conviction.
Et nous n'allâmes pas plus avant.
début du livre Evadé d'Allemangne Georges Herment éditions Grasset 1945
Il me fallut moins d'une matinée pour toucher du doigt ces vérités: la tête du gardien civil m'en offrit, au premier contact, un tableau d'ensemble. Je pus lire sur ce facies atavique borné le résumé succinct des développements savoureux qui allaient suivre. Si le mot "boche" m'est apparu à l'esprit dans tou l'état de sa précision, ce fut bien ce jour-làdevant ce mufle aux yeux de taureau dont on ne savait qui l'emportait, dans l'expression de la crainte de l'autorité ou de la méchanceté dont cette dernière lui donnait le libre exercice sur le bétail placé sous ses ordres. Cette face d'abruti malfaisant ressortissait à la même race que celle de mon premier chef d'équipe du bâtiment, du "Rouquin" de Barth et du "Marchand d'esclaves" de Greinwald. Elle vous jetait dans cette peur métaphysique que donne toujours à l'âme un contact immédiat avec la bêtise doublée de la cruauté. après la première évasion Evadé d'Allemagne Georges Herment p 203 éditions Grasset 1945
et de conclure son récit
A quatre heure du matin, comme s'ils ne s'étaient rien passé depuis 2 ans, je me trouvais tout à coup sur le quai de la gare de ma ville natale où m'attendaient comme de juste, une série d'embêtements entièrement inédits. J'aurais aimé pouvoir découvrir les autres écrits de Georges Herment avant d'écrire cet article, mais à ce jour je n'en ai pas trouvé d'autres, sauf le fameux "traité de la pipe" qui a été réédité plusieurs fois et en plusieurs langues.
J'ai du passer au coupe-papier les pages de l'édition d'"Evadé d'Allemagne", personne n'avait lu cet exemplaire avant moi, mais le livre, même neuf reste fragile.
Je verrai plus tard pour les autres, le hasard..., on ne sait jamais.
Pour la bibliographie, la plus complète est sur ce site.
A l'exposition de la Maison du Crieur, j'ai photographié cette page de La Dépêche dont je ne connais pas la date
J'y ai découvert que la deuxième épouse de Georges Herment : Enid Mary Morrisson (& 5 juin 1953 à Penne, noté en marge de son acte de naissance) avait été écuyère
Voici quelques extraits de ce reportage
Ecrire est une nécessité lorsque la tête est pleine… Je me contente de « vidanger » mon cerveau, lorsqu’il n’en peut plus contenir… Et cette obligation presque physique de faire du noir sur du blanc devient vite un supplice… La littérature n’est pas comme la céramique ou la sculpture… Elle est impalpable, dénuée de toute matière…
Voilà Georges Herment, musicien de jazz, poète, écrivain, vélo taxi, fermier, installé avec son épouse à Penne. Il s'improvise paléonthologue dans les grottes de Bruniquel, il s'essaie à l'art de la céramique et il découvre le bois, des bois flottés qu'il doit trouver dans l'Aveyron, au pied de Penne. J'ai photographié quelques une de ses réalisations lors de l'exposition (la lumière n'était pas terrible pour les photos)
Le 15 novembre 1969, la vie de Georges Herment s'est arrêtée à Penne. Il avait à peine 57 ans.
Il repose avec son épouse dans le petit cimetière de Penne, derrière la tombe de Jean Malrieu
Je ne suis pas parvenue à lire l'épitaphe sur la pierre
la vue face au cimetière, un triste jour de pluie de ce mois de juin 2019
J'ai aimé découvrir par hasard cet "artiste hyperactif" qui a vécu mille vies et qui pourtant disait dans un entretien lors d'un reportage qui lui était consacré:
« Le bonheur ? … C’est de l’Autre Côté … ne croyez-vous pas ?… »
Et si ses descendants n'avaient pas " souffler sur les cendres pour ranimer les braises encore chaudes" (Daniel Daynes-Hernent dans Herment vivant mai 2019), je n'aurais pas pu vous faire partager cet article.
Martine
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Par macas le 2 Juin 2019 à 14:34
Samedi 1er juin 2019, Michel SERRES, s'est éteint.
C’était un philosophe comme on en fait trop peu, un bon vivant doublé d’un mauvais caractère, un amoureux des sciences et des saveurs, un esprit encyclopédique, un prodigieux manieur de mots, un grand penseur de tradition orale, un touche-à-tout de génie, un maître plutôt qu’un professeur, un arlequin, un comédien.
Michel Serres est décédé samedi 1er juin, à l’âge de 88 ans. « Il est mort très paisiblement à 19 heures entouré de sa famille », a déclaré son éditrice Sophie Bancquart.
extrait : Le Monde
Un philosophe qui a toujours été de son temps, vivant le présent, l'observant et soucieux de l'avenir. Et sachant voir dans chaque évolution des éléments positifs. Ses paroles avec son doux accent du sud-ouest vont nous manquer.
Quelques vidéos de ses dernières apparitions:
Michel SERRES est né à Agen le 1er septembre 1930 à Agen.
Jean Louis a écrit :
sa mère Marie-Cécile DELORD qui y était née en 1903 d'après le livre de Maurice ONFROY sur Montaigu-de-Quercy qui ne dit pas que la famille paternelle soit originaire de Montaigu. Le père s'appelait Valmy SERRES puis s'étant fait baptiser à l'âge adulte avait pris le prénom de Jean. Il était donc connu comme Jean Valmy SERRES.
« Mon père vient d'une famille profondément républicaine et anticléricale. Il a d'ailleurs un prénom très intéressant : il s'appelait Valmy, comme cela se faisait alors. Et puis il a fait la Grande Guerre et était de cette boucherie qu'a été Verdun. Et ça l'a transformé. Là, sur le champ de bataille, lui, l'athée, s'est converti. Il s'est fait baptiser sur le champ et s'est fait appeler Jean, même si les vieux Agenais continuaient de l'appeler Valmy».(source interview de Michel Serres par la Dépêche le 29 décembre 2011 sur le site d'Alain GARRIC)
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Par macas le 28 Mai 2019 à 06:56
Voici bien une bonne dizaine de fois que j'essaie d'écrire cet article. Nombreux sont ceux qui ont écrit sur lui. En peu de mots, je voudrais donner envie, à ceux qui ne le connaissent pas, de découvrir Jean Malrieu que j'ai d'ailleurs redécouvert pour écrire cet article. Et chaque fois je suis impressionnée par la "quantité" et la "qualité" de "personnages" qui ont choisi de vivre ou qui sont originaires de notre région. C'est très certainement la même chose dans d'autres régions, mais ce blog est dédié au Tarn et Garonne... pour ceux qui y vivent et pour ceux qui y font des recherches généalogiques (il se trouve que je fais partie des deux).
Dans la famille MALRIEU, vous avez fait connaissance avec le père, Jean Victor, la fille Marguerite et il me restait à vous parler du fils Jean.
Robert Emmanuel Jean MALRIEU nait à Montauban (11 boulebard Montauriol) le 29 août 1915, 17 ans après sa soeur Marguerite. Il a une enfance heureuse, études au Lycée Ingres à Montauban, "dont il n'aimait que la sortie" ( lettres à Jean-Noël Agostini) et en 1939...
"MA JEUNESSE EST MORTE A LA GUERRE" (Poids Brut carnets de la guerre 39-40 Jean Malrieu)
Juste avant la guerre, il fait son service militaire, se marie à Montauban le 7 février 1938 avec Jeanne Marie Thérèse BROUSSE dont il est tombé amoureux quelques années plus tôt.
Et je vous laisse lire la quatrième de couverture de ce livre:
Le 6 juillet 1940, son père conclut sa lettre:
Je t'embrasse
Papa
Maman va assez bien.
Maurice et Margot sont près de nous
Viens vite nous embrasser et te reposer...
Puis c'est la débâcle et le retour dans ses foyers.
Durant la période de la guerre Jean Malrieu a perdu ses parents et sa soeur.
En mars 1943, nait Pierre MALRIEU fils de Jean et Lilette (surnom de l'épouse de Jean Malrieu,Jeanne Marie Thérèse Brousse).
C'est lors d'une promenade sur les petites routes autour de Penne, plus exactement sur la route qui va de Penne à Cazals que j'ai découvert ce petit cimetière à l'abri d'une petite église. Il faut traverser l'Aveyron, et c'est au pied de l'église de Saint Vergondin.
C'est vraiment un hasard qui m'a menée à cet endroit, parce que ma destination était Cazals. (voir article précédent)
Deux poètes et un soleil... et derrière l'arbre, vous verrez dans un prochain article...
Jean Malrieu, je le connaissais depuis longtemps, et j'ai retrouvé dans ma bibliothèque ce livre que j'avais acheté il y a une quarantaine d'années...
Non, Jean Malrieu n'est pas classé dans les "poètes maudits". S'il figure dans ce livre c'est parce qu'il en a écrit un chapitre: celui sur Gérald Neveu
Il lui a aussi dédié ce livre, qui doit être plus complet, mais je ne l'ai pas.
Gérald Neveu est marseillais. Comment Jean Malrieu pouvait si bien le connaître?
En 1948, Jean Malrieu habite à Marseille et il y vivra jusqu'en 1975. C'est là qu'il fait la connaissance de Gérald Neveu. Il fondera avec lui une revue "Action Poétique". Il participe à d'autres revues comme les "Cahiers du Sud" et en fondera une autre en 1970 "Sud". Ils ont le même engagement politique: ils sont "discrètement" communistes (guerre d'Espagne, Front Populaire et distance dans les années 50, comme beaucoup).
Mais Jean Malrieu n'a pas attendu 1948 pour écrire. Avec quelques amis, il découvre la poésie puis le jazz : ses premiers poèmes paraîtront dès 1935, grâce à Hugues Panassié, dans la revue Jazz Hot, hommages à Louis Armstrong et à Duke Ellington (source Universalis). Hugues Panassié, il y a déjà un article dans le blog et bientôt suivront d'autres articles sur ses amis tarn et garonnais, poètes et amateurs de Jazz.
Jean Malrieu ne vivait pas de sa poésie. Il était à Marseille parce qu'il y était instituteur, jusqu'à sa retraite en 1975.
Lorsqu'il écrit à son ami Jean-Noël Agostini en 1956, (voir bibliographie en fin d'article), il dit:
Depuis 2 ans de mon côté, je roule avec 40 élèves qui me ravagent la cervelle et, dévoré pour dévoré, cette année j'ai pris des élèves particuliers, si bien que tous les soirs je rentre à 8 heures...
...Toute cette agitation, ce cercle rigide de travail dont je suis entouré. C'est un travail auquel je crois car je travaille sur une matière vivante. Les enfants (Dieu sait s'ils sont énervants) sont d'un autre côté épatants. On a la joie à la fois de les voir s'épanouir (!) leur intelligence et leur coeur (...)
extraits de Lettres à Jean Noël Agostino éditions l'Arrière Pays 1999
Et à chaque vacances scolaires, il ne manque pas de revenir dans son "pays": Montauban, puis Penne.
Que ce soit dans ses lettres à P. Dhainaut (publiées elles aussi aux éditions de l'Arrière Pays 2012), que dans celles à Jean-Pierre Agostini, on sent cet amour pour sa terre natale. Curieusement, il aime la chaleur étouffante qu'il peut y avoir à Montauban en plein été.
La vie à Marseille (dans un appartement) l'épuise et il ne trouve de vrais repos que lorsqu'il est à Penne. La terre... il a besoin de la terre, des bruits de la nature, des silences, des odeurs, des senteurs, de l'air... et de la chaleur.
En 1975, l'heure de la retraite sonne et il s'installe définitivement à Penne. Pour compléter sa retraite d'instituteur il obtient un emploi de guide du château de Bruniquel. Mais affaibli par un infartus (juste avant sa retraite) et malade, il s'éteint le 25 avril 1976 à 61 ans.
C'est jeune...
et il a du manquer à son fils qui espérait poursuivre de nouveaux travaux avec lui, à son épouse, à tout ses amis qui étaient certainement heureux de le voir revenir près d'eux.
décédé à Penne, à l'hôpital de Montauban?
d'une septicémie, d'une piqure d'insecte?
Dans son acte de naissance en 1915 à Montauban, en marge il est noté "décédé à Bruniquel".
AD 82
Jean Malrieu n'a pas été un "poète sombre et malheureux": il écrit sur l'amour, sur la beauté des choses, sur la mort. Il reprenait aussi le flambeau de son père, intéressé lui aussi par l'histoire locale...
Je ne saurai pas en dire tout ce que j'ai pu lire ici et là. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il aurait pu être peintre... mais il a peint avec des mots, en prose ou en vers.
Nous sommes de la race des veilleurs. Rien ne nous est jamais acquis. Notre vie, c'est de la jouer sans cesse, de la rejouer à qui perd gagne. Tu ignores sans doute que je suis un anxieux, et mon docteur pourrait te le dire; si, avec l'âge j'ai réussi à tenir en laisse mes lions intérieurs, il s'en faut de peu souvent, si je me laissais aller à la panique, pour abandonner. Il arrive que le masque de sérénité s'écaille. Alors, plus que quiconque, j'ai besoin d'être rassuré, réconforté. Me voici sur une ligne de crête, dans un équilibre instable et je commence à avoir peur du temps, qu'est-ce qui se profile? J'ai écrit: "Quelque part s'organise un complot, les visages sont encore heureux..."
Lettres à Pierre Dhainaut 18 février 1974
Jean Malrieu a connu André Breton à qui il rendait visite à Saint Cirq Lapopie, Elsa Triolet, Louis Aragon, Jean Cocteau ( si vous cherchez un peu vous verrez une photo de Jean Malrieu avec Jean Cocteau)...
Et d'autres amis dans le Tarn et Garonne que nous découvrirons dans d'autres articles...
à Marseille, il existe un collège Jean Malrieu en plein centre ville, et à Montauban, c'est l'école du quartier Saint Michel qui est baptisée Jean Malrieu.
Liens:
https://www.espritsnomades.net/litterature/jean-malrieu-une-vie-noyee-dans-la-lumiere/
https://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-malrieu/
http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Jean_MALRIEU-323-1-1-0-1.html
https://www.ladepeche.fr/article/2000/03/24/98098-jean-malrieu-l-ami-qu-on-n-oublie-pas.html
concernant aussi son fils Pierre
https://data.bnf.fr/fr/12700825/pierre_malrieu/
https://www.ladepeche.fr/article/2013/10/07/1725426-les-7-eglises-de-penne-de-pierre-malrieu.html
Bibliographie
qui n'est pas exhaustive, mais ce sont les seuls livres que j'ai dans ma bibliothèque.
c'est mon préféré
avec un chapitre écrit par Michel Ferrer
édition établie et présentée par Pierre Dhainaut 2004 Prochainement, je dois revenir à Penne et je complèterai peut-être cet article.
Martine
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Par macas le 20 Mai 2019 à 10:08
Lors de mes promenades montalbanaises, je prends toujours quelques photos.
Nous sommes dans le faubourg du Moustier.
J'aperçois une maison avec une plaque et je dis:
"Ah voilà ça doit être la maison du chanoine Pottier!"
et là ma maman qui était avec moi ce jour-là me reprend:
"Non, c'est Hugues PANASSIE!"
Effectivement en zoomant...
Comme beaucoup de maison de cette rue, ce n'est pas la façade qui est importante, c'est ce qui est derrière. J'ai habité à quelques maisons de là avec un joli jardin.
J'avais de côté l'idée de faire un article sur ce Monsieur du jazz. Ce que j'avais lu dans Wikipédia m'avait un peu déroutée. N'étant nullement une spécialiste du jazz, je ne pouvais pas rentrer dans ce conflit de spécialistes et je ne voyais pas quel contenu donné à cet article.
Et puis... étant sur des articles sur deux poètes (que vous découvrirez plus tard, maintenant), amateurs de jazz, eux aussi, j'ai regardé si je pouvais faire un lien entre les 3. Le lien y est et il explique la présence de Hugues Panassié à Montauban.
Installé à Montauban, depuis 1941, Hugues Panassié y meurt le 8 décembre 1974.
Il se trouve que j'ai trouvé des vidéos sur Internet qui valent mieux que des grands textes.
Son fils Louis Panassié a fait un film qu'il présente dans la première vidéo, et ensuite c'est un extrait de ce film.
un extrait du film
et la vidéo que je préfère
Hugues Panassié s'est marié à Las Végas avec Madeleine Gautier (noté en marge de son acte de naissance)
Concernant sa généalogie familiale, j'avais commencé à la faire à partir de son acte de naissance à Paris le 27 février 1912 (Paris 8e vue 13/31). Son père Louis Marie Antoine, originaire de l'Aveyron est un ingénieur des mines, chevalier de la Légion d'Honneur , qui a fait fortune avec l'exploitation d'une mine de manganèse dans le Caucase.
quelques liens sur la famille Panassié dans l'Aveyron:
https://gw.geneanet.org/beepan?lang=en&p=louis+marie+antoine&n=panassie
Et puis pour la suite avec mes deux poètes, il va falloir attendre...
Martine
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Par macas le 19 Mai 2019 à 10:11
Voilà quelques temps que je devais faire un article sur Camille DELTHIL (Jean Pierre Camille, plus exactement).
Camille Delthil est né à Moissac le 29 juin 1834.
o Pierre & Marguerite FALGUIERES
chirurgien
- o Jean &1780 Jeanne Marguerite LAGREZE
- négociant
- o Jean Pierre 1790- &1832 Antoinette COUSTOU 1810-
- propriétaire
- o Jean Pierre Camille 1834-1902 & Marie Elina GUYON
- o Jean Marie Roger 1869-
- o Jean Pierre Camille 1834-1902 & Marie Elina GUYON
- Il est d'un an l'aîné de Léon Cladel, ils ont fait une partie de leurs études ensemble, et sont restés liés toute leur vie. Tous les deux avaient l'amour de la littérature, de la poésie et les mêmes combats politiques.
- Léon Cladel a choisi de vivre à Paris, Camille Delthil est revenu vivre à Moissac.
-
Léon Cladel ne manque pas, lors de ses retours dans le Tarn et Garonne, de séjourner chez son ami Camille Delthil.
Ainsi cette lettre de la fille de Léon Cladel en avril 1884 est adressée chez Camille Delthil à Moissac.
Ils échangent sur leurs écrits, leurs travaux en cours... Mais aussi Camille Delthil n'hésite pas à aider financièrement son ami.
A Moissac, il y a :
le boulevard Camille Delthil
Le petit square Camille Delthil
avec un monument
et une école maternelle
à Dunes (origine de sa famille maternelle)
et à Montauban
une longue rue résidentielle qui court de la place de la Libération (le Rond) jusqu'à la rue des Mourets. Le rond point, séparant la rue Léon Cladel de la rue Camille Delthil.
Camille Delthil était
il a aussi écrit l'hymne de Moissac la Moissaguesa
journaliste : rubrique politique de La dépêche et il a créé son propre journal "La feuille villageoise"
homme politique: Lorsque son ami Pierre Flamens est nommé préfet du Tarn et Garonne, il accepte le poste de sous-préfet à Castelsarrasin (1870) durant un peu plus d'un an.
maire de Moissac en 1894
sénateur du Tarn et Garonne le 12 juin 1902 (lors d'une élection partielle). Il fait alors partie du groupe Gauche Démocratique (Emile Combes)
Mais il meurt à Paris, un mois après son élection le 14 juillet 1902. Il est inhumé civilement au cimetière de Moissac
quelques liens pour en apprendre davantage:
- un document d'Alain GUY (1918-1998, professeur à la faculté des Lettres de Toulouse ici
-monument à Camille Delthil ici
-les fascicules d'Henri Ena ( n° 2 page 40 et suivantes, et n° 16 page 572).
-un lien vers un PDF très intéressant ici
Camille Delthil a eu une fille (Marguerite) et un fils (Roger), magistrat qui sera un homme politique important du département et principalement de Moissac (voir un prochain article un jour...)
Martine
4 commentaires
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