• WALLON, un patronyme rare dans notre région. On le trouve principalement dans le nord et l'est de la France.

    Et pourtant, c'est bien à Montauban qu'est né Paul Edouard Wallon, le 8 août 1822, faubourg Gasseras. Son père Jean Joseph est contrôleur et receveur des contributions directes. Sa mère Jeanne Anne dite Julie NOALHAC est originaire de Montauban.

    Ses parents se sont mariés à Montauban le 12 janvier 1815 

    On y découvre l'hérédité de sa mère avec des oncles ministre de la Marine ou maréchal de camp.

    Et l'origine de son père dans l'Aisne, avec aussi un oncle militaire, légion d'Honneur... 

        

    Au moment du mariage, son père est dit "fabricant de minot" et habite Barry d'Islemade.

    Paul Edouard WALLON embrassera-t-il une carrière militaire? Non

    Il fera des études de Droit.  Lors de son mariage avec Suzanne Lucie SENILH RAULY en 1848 (célébré par Gustave GARRISSON, alors membre de l'administration provisoire de la commune de Montauban), il est docteur en droit et avocat.

    A la naissance de deux de ses enfants: Marthe Joseph Jules (1849) et  Marie Victor Ernest (1851), il est dans les différents actes désignés comme propriétaire. La famille de son épouse est aussi une famille de notables montalbanais. Les deux familles sont issues de familles protestantes.

    Paul Edouard WALLON va-t-il commencer une carrière politique? Non

    En 1860, il écrit un compte rendu sur des expériences en pisciculture. En 1868, il est Président du Comité de pêche et d’agriculture de Bassin de la Garonne et il publie un ouvrage important sur : Les Questions de pêche et d’agriculture fluviales et maritimes.

    Il notera par exemple les problèmes que rencontrent les salmonidés pour remonter les fleuves et la nécessité de créer des échelles à poisson.

     

    A ce moment là, on peut facilement l'imaginer, faisant ses observations dans les rivières, sur le littoral. Mais ce n'est pas la partie de son travail qui est la plus connue.

      
     

    Lors de ses recherches piscicoles, il a certainement découvert les Pyrénées.

    Et le voilà, dans la deuxième partie de sa vie, découvrant les sommets pyrénéens. 

     Adolphe Joanne, dans la préface de Itinéraires de la France - Les Pyrénées :

      « M. Wallon, de Montauban, a eu la complaisance de rédiger, tout exprès pour moi, les principales escalades que lui a fait entreprendre depuis vingt ans sa passion toujours renaissante pour les pics les plus inaccessibles des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne… ».  

     Il escalade, il cartographie les sommets des Pyrénées.

     

     

     

    Vous pouvez ouvrir ces cartes sur Gallica en cliquant sur les images.

     

    On peut penser qu'il a pu suivre des cours d'Emilien Frossarpasteur, alors professeur et directeur du séminaire de la faculté de Montauban. Émilien Frossard est d’abord un esprit curieux, ouvert à toutes les disciplines, géologie, botanique, météorologie Il fonde en 1865 la société Ramond avec ses deux fils.

    Et Paul Edouard WALLON qui est dit indifférent aux honneurs académiques fera suivre son nom des mots "membre de d'Académie RAMOND".

    Il rencontre Franz Schrader (géographe, cartographe, alpiniste et peintre) qui rapportera de lui: 

     

    A Héas, chez le vieux guide Chapelle, nous aperçûmes devant sa porte un homme de cinquante ans environ…. C’était un avocat de Montauban, M Wallon…

    Les premiers rapports furent d’une cordialité douteuse : il avait pris mon dîner, nous lui prîmes sa chambre… Je crois même que nous l’avions traité de « vieux », et qu’il nous avais traités de « fous » : les choses, ne se seraient pas facilement arrangées s’il n’eut eu l’idée lumineuse de déployer devant son guide une « carte manuscrite des deux versants de la Chaîne des Pyrénées » (au 1/400 000). A cette vue, je n’y puis tenir, ; je lui demandai la permission de m’approcher : la paix fut vite faite. L’excellent homme nous demanda alors nos noms, et en entendant celui de mes compagnons : « Comment, vous seriez les fils de mon vieil ami Lourde* ? Que ne le disiez-vous point ! »  

     

      * Il s'agit de Léonce Loude Rocheblave fils de Jules Lourde-Rocheblave que Paul Edouard Wallon a pu connaître de Barry d'Islemade où son père résidait comme "fabricant de minot"

     Paul Edouard WALLON utilise l'orographe, inventé par Franz SCHRADER pour ses relevés.

    Son fils, Marthe Joseph Jules, qui se destine à une carrière militaire, est alors élève de Saint Cirq et doit l'initier aux mathémariques et à la trigonométrie utiles pour les calculs de géodésie.

    J'imagine un docteur en Droit se lançant dans l'étude des mathématiques...

     

    il serait trop long pour cet article de compiler toutes les ascensions de Paul Edouard Wallon. Je laisse et rajouterai des liens à la fin de cet article.

     

                               orographe

     

     

    A 1860 mètres d’altitude, dans la vallée du Marcadau au dessus de Cauterets, Hautes-Pyrénées, existe actuellement le refuge Wallon.

    Paul Edouard Wallon décède à Montauban, dans sa maison 50 rue Villebourbon à l'âge de 72 ans, le 1er avril 1895. Son épouse était décédée 15 ans auparavant.

     

    Il était très lié avec l'écrivain régionaliste Emile Pouvillon (1840-1906) qui recevait ses amis dans son domaine de Lamothe-Capdeville en Tam-et-Garonne : François Copée, Pierre Loti, José Maria de Hérédia, Alphonse Daudet... D'ailleurs, ne voyons-nous pas M. Pouvillon au sommet du Pic de la Fache (3005 m) en août 1875 avec Edouard Wallon qui le qualifia de bon marcheur?

    revue des Pyrénées 1994 source Gallica

     

    Poursuivons l'histoire de Paul Edouard Wallon avec ses deux fils...

     

    Marthe Joseph Jules WALLON né en 1849 sera militaire, Général de Brigade

    officier de la Légion d'Honneur (base Léonore). Il a participé à la campagne contre l'Allemagne de 1870-1871.

    J'ai retrouvé une fille Marthe Ernestine Yvonne née en 1885 à Sedan qui se marie en 1907 avec Félix Aimé Jean de FRANCE-MANDOUL dont la famille est issue du château de Montespieu dans le Tarn

    Marthe Joseph Jules décède à Montauban le 7 avril 1917. Il a été membre de l'Académie de Montauban

     

     

     

    Quant à Marie Victor Ernest WALLON, né en 1851 à Montauban, les joueurs de rugby connaissant sont nom...

    Il a suivi les mêmes études que son père et est devenu professeur de Droit à l'Université de Toulouse.

    Il a créé une bourse pour un étudiant en Droit de 2ème année 

    Mais il fut aussi le premier dirigeant sportif du stade Toulousain et un de ses Paul Edouard WALLONprincipaux actionnaires, avec un sixième des actions ( 10 000 francs de l'époque). Et c'est ainsi que le grand stade de Toulouse porte son nom.

     

    Martine

     

    liens: 


    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96819909?rk=42918;4

    http://korpa.fr/wallon/wallon.html

    http://aiguillesdansabere.free.fr/html/pyreneistes/Wallon/wallon.html

    une partie de la généalogie de Paul Edouard WALLON ici

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  •    

    Vous connaissez tous cette carte..

    regardez bien le nom de ce valet de coeur en haut à droite

    LA HIRE

    à Montauban, on retrouve ce nom:

     

    Il s'agit de l'ancienne caserne du 20e RI.

    Elle est aujourd'hui entièrement refaite: c'est la nouvelle gendarmerie

    un élément a été conservé

      
     

    Etienne de Vignolles, dit La Hire, naît à la fin du 14e siècle dans les Landes.

    La Gascogne est à ce moment là  sous domination anglaise.

    La situation évolue à partir du règne de CHARLES V. En effet, les ALBRET, suzerains des VIGNOLES et les ARMAGNAC, s’associent dans une habile politique confortée par des alliances matrimoniales, visant à accroître l’autonomie des féodaux gascons et à résister aux empiètements du PRINCE  NOIR, notamment en matière fiscale. C’est le refus de procéder en 1368 à une levée de fouage (impôt de guerre établi  par feu) qui, après appel au PARLEMENT de PARIS, dégénère en révolte soutenue par CHARLES V puis rallume la guerre de cent ans.

    source http://anocr82.free.fr/garnison/lahire/lahire_1.htm

    En mai 1418, « deux hardis et vaillants capitaines » à savoir LA HIRE et POTON de XAINTRAILLES (du Lot et Garonne) se rallient au dauphin.

      

    C'est une période assez confuse pour moi, et comme je ne peux pas explorer des documents authentiques pour "vérifier" l'Histoire, je ne vais pas faire des "copier-coller" de ce que je trouve sur Internet.

    J'imagine assez la sauvagerie de l'époque avec les troupes de routiers qui écumaient les campagnes, massacrant, pillant... 

    En résumé, La Hire a été combattant auprès de Jeanne d'Arc durant la guerre de 100 ans.

    Mais pourquoi un article dans ce blog concernant le Tarn et Garonne.

      Etienne de Vignoles est fait seigneur de Montmorillon en janvier 1436, capitaine général de Normandie et seigneur de Longueville. Il épouse Marguerite de Droisy dont il n’a pas d'enfant. Enfin, il prend part à la campagne de Gascogne en 1442, qui débute par la reprise de Tartas à quelques kilomètres de son village de naissance. Quelques mois plus tard, il meurt des suites de ses blessures à Montauban, où il hivernait avec le roi Charles VII. Son tombeau, orné d'un gisant le représentant, installé à sa demande dans la chapelle Saint-Laurent de Montmorillon disparaît à la Révolution. Une dalle commémorative y figure toujours.  

    source Wikipédia

    Tous les documents consultés disent que La Hire est décédé le 11 janvier 1443 à Montauban (Tarn-et-Garonne).

     

     

    Maintenant, je sais d'où vient le nom de la caserne La Hire à Montauban

     

    Quelques images trouvées sur Internet:

                      

     

       

    Martine

     

    quelques liens

    http://anocr82.free.fr/garnison/lahire/lahire_0.htm

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_de_Vignolles

    http://jean-claude.colrat.pagesperso-orange.fr/1lahire.htm

    http://www.francescas.info/francescas/la_hire.htm

    http://lesportesdutemps.canalblog.com/archives/2018/01/28/36088713.html

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  • Toujours dans mes visites de cimetières... et plus particulièrement le cimetière urbain de Montauban.

    J'ai trouvé ce que j'y cherchais, mais ça sera l'objet d'un prochain article.

    J'ai fait quelques photos supplémentaires que je continue à étudier, dont celle-ci, un caveau abandonné:

     

    C'est la plaque cassée au sol qui a attiré mon attention:

    Difficile de faire des photos avec le soleil rasant d'hiver qui crée des ombres, mais vous voyez que j'ai pu lire l'essentiel, sans rien toucher et sans essayer de reconstituer le puzzle.

    Antoine COUDERC, filateur, décédé le 17 janvier 1870 dans sa 77e année, chevalier de la Légion d'Honneur.

    Un petit tour sur la base Léonore: le dossier ne comprend que 3 feuillets, dont un acte de décès que j'avais déjà trouvé dans les registres en ligne (vue 8/48)

     

    Isidore Vidaillez âgé de vingt neuf ans voyageur de commerce et Ernest Pecourt, peintre, non parents du défunt, demeurant au dit Montauban, lesquels nous ont déclaré que Monsieur Antoine COUDERC âgé de soixante-seize ans, filateur, membre du Conseil Municipal de cette ville, ancien Juge du tribunal de commerce, directeur de la caisse d’Epargne, chevalier la la Légion d’Honneur, célibataire, fils de défunts Pierre Couderc, tailleur d’habits et de Marie Boyer, sans profession, mariés, natif de cette ville, domiciliés est décédé rue la Reine 16*, ce matin à onze heures…

    *je ne trouve pas le nom de cette rue

     

     Et cet Antoine COUDERC, je l'ai déjà rencontré lorsque j'ai fait des recherches sur mon aïeul Adrien Maurice AVY qui élevait des vers à soie à Labastide Saint Pierre. 

    J'avais fait des recherches sur l'utilisation de la soie et j'étais tombée sur cet article

    https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1929_num_38_215_9894

    Et cette usine, reprise par Maurice SOULEIL la voici:

     

    Il se trouve que mon arrière-grand-mère Marie BREGAIL a été "concierge" dans cette usine (source familiale)

    Martine

     

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  • Depuis que je sais que Jean François DELORD cherche des "célébrités" dans les cimetières du Tarn et Garonne, je déambule dans les cimetières que je trouve sur mon chemin.

    Le cimetière urbain de Montauban est à proximité des Archives, alors quand j'ai besoin de prendre l'air entre deux registres, je vais y faire un petit tour. Je fais rapidement quelques photos que j'étudie à temps perdu.

    C'est ainsi que j'ai pris cette photo:

    C'est cette plaque sur le caveau qui m'a intriguée.

    PINDER

    Je n'ai jamais trouvé ce patronyme dans mes recherches, et PINDER, tout le monde connait le Cirque PINDER

     

     

     

    J'ai un peu pris le "chemin des écoliers" avant de trouver PINDER.

    J'ai commencé à chercher la naissance de Marguerite VIDAL en 1904.

    Avec les tables décennales de Montauban, j'ai rapidement trouvé:

    Marguerite est née le 20 juillet 1904 (place d'Arme) à Montauban de Louis VIDAL, négociant et de Justine Jeanne LONG (les deux autres noms inscrits sur le caveau.

    Et comme les registres de Montauban sont bien tenus, j'ai trouvé en marge de cet acte de naissance tout ce que je cherchais.

    Marguerite VIDAL a épousé le 3 septembre 1923 Herbert PINDER, au Le Pré-Saint-Gervais en Seine Saint Denis, mais elle se remarie plus tard en 1939 avec  Henri Joseph TAILLEFER. Le PINDER que je cherche est-il Herbert PINDER, décédé en 1924?

    Tables décennales des décès 1924 à Montauban (elles sont heureusement en ligne) et je trouve le décès de:

     

    Arthur James PINDER

    né le 12 mai 1869 à Peyley (Ecosse)

    de William PINDER et Rébecca TODD

    époux de Milicent Louise LOCKHART

    décédé le 20 janvier 1924 dans son domicile 48 rue Saint Louis (actuelle rue de la Résistance) à 54 ans

    et Arthur James PINDER était DIRECTEUR de CIRQUE

     

     

    C'est dans cette généalogie que je lis qu'Herbert PINDER marié à Marguerite VIDAL est le fils de Arthur James PINDER.

    On peut expliquer la présence du cirque Pinder dans le Tarn et Garonne en ce mois de janvier, par le fait qu'il était installé à Lavilledieu pour l'hiver. Ils avaient acheté un terrain sur la commune.

       

    Cette carte postale de Lavilledieu, durant la guerre de 14 est bien connue. Les éléphants aidaient aux labours.

    Deux éléphants se trouvent d'ailleurs dans les muséums de la région: un à Montauban (une femelle est morte pendant l'hivernage du cirque à Lavilledieu-du-Temple, en 1894. Elle fut offerte au Musée par la famille Pinder) et un grand mâle à Toulouse.

       Par contre, je ne sais pas qui est ce "colonel Jean-Jean" dont le nom est inscrit aussi sur le caveau.

     

    Martine 

    liens divers

    http://www.cirk75gmkg.com/2018/05/les-deconvenues-financieres-du-cirque-pinder-1ere-epoque-des-pinder-aux-spiessert.html

     une partie de la généalogie ici

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  •  Par quel article commencer l'année? J'ai un redoutable guerrier en réserve (c'est un peu violent), j'ai un camp de concentration dans le Tarn et Garonne (c'est trop triste) alors... une petite histoire...

    Celle de Pétronille CANTECOR, ça sonne bien...

    Peu de femmes dans notre ":galerie des célébrités", mais en voici une; Pétronille (ou Perette) CANTECOR.

    C'est à l'entrée du cimetière de Septfonds que j'ai photographié ce panneau.

    En ce jour de décembre, il faisait très froid, et je n'ai pas eu le temps de chercher la tombe. J'ai trouvé deux chapelles et une tombe "CANTECOR"

      

         chapelles de                                         JP Toussaint

           Jean et                                               CANTECOR

    André Désiré Fortuné                                

         CANTECOR                                          

     

     Une légende accompagne cette Pétronille CANTECOR, c'est ainsi que dans la  Dépêche du 2 février 1960, on pouvait lire:

     

       

     

    "C'était il y a cent ans, vers 1860. Une humble bergère de Septfonds gardait ses moutons sur les coteaux arides qui, déjà annoncent le causse. Il faisait très chaud cet été là. Le soleil cuisait la terre desséchée ... et le visage de la pauvre Pétronille Cantecor. Pour s'en protéger, la jeune fille eut l’idée de tresser de la paille de blé et de s'en faire un chapeau cousu à la main."

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le panneau donne la date de naissance: 28 février 1770. Cette naissance est à Caussade (paroisse S Martin de Cesquières ou Sesquières), une Perette GLEYE fille de Jean GLEYE, laboureur et de Catherine SAVY.

    Perette GLEYE se marie le 3 juillet 1787 à Caussade (St Martin de Cesquières) avec Jean CANTECOR, alors brassier à Septfonds. Perette a, à peine 17 ans. De cette union naîtront au moins 12 enfants: Blaise (1788, ne survivra qu'un mois), Marie (1791), Jean Pierre (1793), Cécile (1795), Guillaume (1796), Jean (1800), Guillaume François (1801), Marguerite (1802), Jean Pierre Justin (1805), Blaise (1806), Françoise (1807) et Jean Pierre (1809).

    Lors du mariage, Jean CANTECOR a plus de 32 ans, (naît à Septfonds le 12 septembre 1754), il est brassier.

    Je lis sur le site MIDI-QUERCY Gorges de l'Aveyron

     

     

    Connaissez-vous Pétronille Cantecor ? 

    A lui seul ce nom est tout un programme. Il sent bon la France profonde comme disait l'autre. En Occitan, Cantecor signifie quelque chose comme "le coeur qui chante". Née en 1770 à Septfonds Pétronille se remarie avec un agriculteur en 1818.Elle eut la joie de lui donner 13 beaux enfants dont elle s'occupait en même temps qu'elle assurait les travaux à la ferme.

    A ses temps libres elle se mit à tresser de la paille de blé pour confectionner des chapeauxLa "Palhola", la paillole, était née. Ce terme occitan désigne aussi bien le chapeau de paille que la tresse qui le constitue. D'un usage domestique et privé elle dut rapidement faire plaisir à ses voisins, engendrant ainsi une véritable production.

    Elle eut alors l'idée géniale de fonder, en 1796, le premier atelier de chapellerie à Septfonds. Cette initiative fut à l'origine de ce qui devait devenir la grande spécialité de la région. 

      

    C'est amusant de voir comment se construit une légende... 

    Jean CANTECOR, décède le 29 décembre 1815. Effectivement Perette GLEYE se remarie le 14 août 1818 à Septfonds avec Louis Flavien VAISSE, propriétaire. Perette a plus de 48 ans et n'aura pas le temps de "lui donner 13 beaux enfants". 

     

     Le couvre-chef en paille est repéré dans les archives depuis au moins le XIVème siècle et fut la fierté de la Toscane.

    Dans les auto-portraits d'Elisabeth Vigée le Brun on voit des chapeaux de paille dès 1782.

    C'est le canotier qui a fait la prospérité de l'industrie caussadaise et de Septfonds.

    Pour tout savoir sur l'importance de l'industrie chapelière à Caussade et à Septfonds, il faut lire cette conférence   de 2014, magnifiquement illustrée, et qui montre bien mieux que mes photos l'importance de la famille CANTECOR dans l'insdustrie de Septfonds.

    place Pétronille Cantecor à Septfonds

     

    rue Fortuné Cantecor à Septfonds (petit fils de Pétronille)

    J'avais commencé à étudier la descendance de Perette et de Jean CANTECOR, mais je viens de trouver sur geneanet que le travail avait déjà été fait (voir ici). J'ai trouvé les mêmes 12 enfants, et quelques mariages. Je n'ai jamais lu "Perette bergère" (mais je sais qu'on ne considérait pas le métier des femmes). Perette GLEYE décède à Septfonds au domicile de son gendre Pierre MIQUEL (époux de Marguerite) le 25  décembre 1846 (elle a 76 ans). Louis Flaven VAISSE, deuxième époux de Perrette Gleye est décédé le 17 décembre 1834. Dans son acte de décès, il est noté fabricant de chapeaux de paille. 

     Cet article est en cours depuis plusieurs jours, mais je me heurte à des problèmes de connexion au site des AD82 pour l'Etat Civil. Il faut que je poursuive aussi des recherches dans les registres notariaux relevés par le groupe. Pour le moment, je suis bloquée sur l'arrière grand-père de Perette GLEYE : Bernard marié à Marie DEILHES (merci à Thierry pour les photos du CM de Jacques, son fils en 1720 à Caussade).

    J'ai remarqué dans ce CM de 1720 que Bernard et son fils aîné Pierre savent signer.  

     Voici le résumé que j'ai envoyé au groupe:

     

    CM  GLEYE Jacques X LONJOU Catherine le 22/01/1720 chez Mtre Lacombe à Caussade cote 5 E 15495

    Jacques GLEYE, laboureur fils de Bernard et Marie DEILHES habitants du mazage de Perrelle paroisse St Pierre de l'Herm, juridiction de Caussade et

    Catherine LONJOU, fille de feu Ramon et Peironne CASTELA du mazage de Bournou bas paroisse de St Martin de Cesquières juridiction de Caussade.
    mariage catholique
    les parents de l'époux donnent 200 livres et un coffre de bois noyer sans ferrure avec clef. Marie DEILHES ajoute 300 livres.

    la mère de l'épouse donne biens meubles et immeubles de son fils Jean décédé et des biens d'une valeur de 700 livres. le couple vivra au mazage de Bournou


    présents:Jean et autre Jean GLEYE frères de l'époux, Antoine FARGUES beau frère de l'époux
    signé par GLEYE père et GLEYE Pierre son fils aîné

     

    La suite des recherches dans un prochain article...

     

    Ce qu'il faut retenir pour l'instant c'est que Pétronille CANTECOR se nomme Perette GLEYE, qu'elle est née à Caussade, et qu'elle a eu 12 enfants avec Jean CANTECOR de 15 ans son aîné.

    Dans son acte de décès, c'est Pétronille, sans profession, âgée de 87 ans (sans doute une erreur de calcul)

     

    suite

     

    Martine 

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